samedi 28 janvier 2012

Rani, de Jean Van Hamme : les milles vies d’une femme au destin exceptionnel

[Michel Lafon, 2011]

Le roman que je vais vous présenter aujourd’hui est l’aboutissement d’un processus créatif en plusieurs étapes. En effet, « Rani » a tout d’abord été une bande-dessinée créée par Jean Van Hamme (le papa de Largo Winch), avant d’être adaptée à la télévision, en 8 épisodes (avec l’actrice Mylène Jampanoï). La diffusion télévisuelle a concordé avec la parution du roman contant les aventures de cette jeune femme. Roman pour lequel j’ai eu la joie d’être sélectionnée à l’occasion d’un partenariat avec Michel Lafon via Livraddict. Un grand merci à eux donc !

Mais rentrons dans le vif du sujet ! Dans ce roman, Jean Van Hamme met en scène Jolanne de Valcourt, une jeune femme au destin exceptionnel, au temps du roi Louis XV. Fille bâtarde d’un marquis et de sa gouvernante, elle avait pourtant l’amour de son père et aurait du hériter de ses biens. Mais son demi-frère, le violent et cupide Philippe de Valcourt, en a décidé autrement et pousse Jolanne à vivre en fugitive, en France et dans les colonies indiennes. Au cours de ce périple, on la verra notamment devenir Rani, l’épouse du maharaja d’un petit royaume indien.

Voici à présent mon avis sur ce roman historique :

Ce roman est un véritable roman d’aventure, avec un rythme trépidant. Les évènements s’enchaînent à une vitesse folle, le lecteur ne s’ennuie pas un instant. Ce qui est admirable quand on sait que ce roman fait plus de 400 pages, et je dois dire que cela m’a presque paru trop court ! Il se passe beaucoup de choses dans ce roman, il y a de la matière. On est happé par cette histoire aux multiples rebondissements, de sorte que lorsque l’on termine un chapitre, on souhaite connaître la suite immédiatement. Je l’ai lu assez rapidement, tant j’avais envie de connaître le fin mot de l'histoire.

En ce qui concerne les personnages, je me suis facilement attachée à Jolanne. Elle pourrait être agaçante, étant donné que tous les hommes qui croisent son chemin en tombent désespérément amoureux. Mais ce n’est pas le cas, Jolanne m’a plu. En effet, c’est une jeune femme droite, qui reste fidèle à ses valeurs et qui ne dévie de sa ligne de conduite que pour de bonnes raisons. Elle est de plus animée d’une furieuse envie de vivre qui force l’admiration. Quant aux autres personnages, ils sont bien identifiés : on sait d’emblée qui sont les gentils et les méchants, il n’y a pas de surprise.

Ce qui m’a le plus séduite dans ce roman, c’est le rêve et l’évasion qu’il m’a apporté. On voyage dans le temps et dans l’espace, jusqu’aux comptoirs indiens. J’ai beaucoup apprécié les paysages, les senteurs exotiques évoquées au fil des pages. De plus, ce roman est une véritable fresque romanesque, l’histoire d’un destin totalement hors du commun. On l’a beaucoup comparé à la série des « Angélique », et il est vrai que Jolanne peut être vue comme une Angélique moderne. La midinette qui vit en moi a apprécié.

Il y a énormément de rebondissements, parfois peu réalistes, s’apparentant à des interventions divines. On peut avoir du mal avec ce manque de vraisemblance, mais de mon côté, cela m’a beaucoup plu. Cela ajoute un côté surnaturel à l’histoire, qui permet de pousser un peu plus loin l’évasion que ressent le lecteur. De ce côté-là, « Rani » m’a un peu fait penser aux Contes des Mille et Une Nuits.

Si l’on veut maintenant évoquer les points faibles du livre, on pourrait dire que le style n’est pas particulièrement littéraire, qu’il n’est pas très recherché. Mais il a le mérite d’être compréhensible, simple et direct. Non, le principal bémol que j’aurais à apporter à cette lecture, c’est un petit manque de profondeur : on passe assez rapidement d’un évènement à l’autre, sans s’attarder. De même, beaucoup de personnages ne sont qu’effleurés, et on aimerait les connaître un peu plus. Au final, « Rani » est davantage écrit comme un scénario, très visuel, que comme un roman. Voilà pourquoi les évènements peuvent sembler un peu rapides et les personnages un peu légers.

En revanche, on trouve dans le roman une réflexion sur la politique coloniale de Louis XV, avec une véritable critique de la politique extérieure de ce souverain. Il évoque également la corruption, la cupidité de certains nobles désargentés, ou l’amertume de la guerre.

En guise de conclusion, je dirais qu’il faut prendre le roman pour ce qu’il est : une belle fresque romanesque qui vous fait voyager, qui vous fait rêver. Mes attentes ont été comblées, car je n’en espérais pas davantage. Ce roman constitue un véritable moment de détente, à savourer.

Note : 4/5
 
Stellabloggeuse

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Ce roman fait partie du Challenge :

Challenge ABC 2012 : 4/26
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« Jolanne suivit du regard la silhouette de Bussy qui se dissipait dans la nuit. Elle pensait qu’avec cet homme ce qui s’éloignait et paraissait se fondre dans les ténèbres, c’était son monde, sa culture, tout ce qu’elle avait quitté pour s’immerger dans une civilisation aussi lointaine que si elle appartenait à une autre planète. Elle était seule sur sa terrasse, sous les étoiles, étrangère à elle-même. Et en même temps, combien était forte son envie de vivre, de connaître d’autres joies, d’autres émotions… »

samedi 21 janvier 2012

Tour de plume, de Caroline Deyns


Me revoilà avec un premier roman présélectionné pour le Festival du Premier Roman de Chambéry. Et disons-le, par rapport aux autres titres que j’ai pu découvrir cette année dans ce cadre, celui-ci se détache.

Dans ce roman, Caroline Deyns commence par nous présenter Monsieur H., un vieux libraire qui a rêvé toute sa vie durant de devenir écrivain. Elle nous livre son quotidien, ses regrets, et nous présente son stylo plume. Car c’est lui que nous suivons tout au long du roman : ce beau stylo plume, qui va passer de main en main, nous permettant de découvrir une galerie de personnages. Il y a tout d’abord la jeune Iris, un peu inquiète face à la vie. Puis Paul, qui a du mal à prendre sa vie et main, et sa mère, Sybille, gavée de nourriture et de littérature. Nous passons enfin à Emma, qui se veut un modèle de perfection pour finir par Roman, l’écrivain à succès. Il serait difficile d’en dire plus sans vous livrer les secrets du roman, passons donc à mon ressenti !

Au début de ma lecture, j’ai eu un peu peur. En effet, je trouvais la vie de ce vieux libraire un poil déprimante, et j’avais hâte de passer aux autres personnages. Les premiers m’ont un peu laissée sur ma faim, car ils étaient peu fouillés. Dès que l’on commençait à les connaître un peu, le stylo plume leur échappait au profit d’un nouveau possesseur.

Mais au fur et à mesure, le roman prend de l’ampleur, monte en intensité, et on se laisse happer. Les personnages deviennent plus consistants, on entre dans leur psychologie. En arrivant à Emma, le suspense devient vraiment prenant, il devient difficile de lâcher le livre. Et finalement, la fin laisse le lecteur assez ébahi : tout le roman prend son sens. Pour ma part, je suis restée assez admirative devant la construction du roman, la manière de le découper, de nommer les chapitres, et de révéler brutalement le sens de tout cela au lecteur. L’ensemble forme un tout dont on apprécie la cohérence, comme lorsque l’on vient de terminer un puzzle.

Pour ne rien gâcher, le tout est porté par un style agréable, travaillé mais pas ampoulé. Enfin, tout au long du roman, le rapport à la littérature et à l’écriture sont présents, ce qui est intéressant pour tout amoureux des livres. En bref, ce roman constitue à la fois un bel exercice de style et une histoire intéressante et originale. Un très bon premier essai pour l’écrivain. Donnez-lui sa chance !

Note : 3,5/5
 
Stellabloggeuse
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« L’ordinateur ? Et le geste de l’écriture ? J’en suis privé à jamais ! Jamais plus je ne pourrai griffonner là où bon me semble. Jamais plus je ne pourrai improviser selon mon inspiration ! Car je suis un scribouillard, moi, monsieur, un plumitif ! J’écris, c’est-à-dire que non seulement mon esprit tisse des histoires dont je suis le greffier, mais j’use ma plume sur le papier ! C’est une jouissance physique que de barbouiller sa page d’encre. C’est un bonheur de n’avoir qu’un stylo comme intermédiaire entre soi et les mots ! »

mercredi 18 janvier 2012

Moi je, d’Aude Picault : un album qui croque les filles d’aujourd’hui

[Warum, 2009]

Je vous propose aujourd’hui de laisser de côté les romans pour nous accorder une petite pause Bande Dessinée avec Aude Picault. La demoiselle, que j’ai découverte sur le blog de Batifolire, s’est efforcée d’esquisser les petites manies, travers et obsessions des jeunes femmes d’aujourd'hui dans deux albums intitulés « Moi je ». J’ai lu le premier des deux.

La première chose que l’on peut dire, c’est que l’objet en lui-même est plutôt chouette. De petit format, il tient dans une poche et peut facilement se glisser dans un sac à main pour vous distraire dans les transports en commun. A l’intérieur, c’est facile de s’y retrouver : c’est une vignette par page. Et chacune pourrait commencer par l’expression « Moi je », d’où le titre.

J’ai bien aimé ce petit bouquin. Il se lit bien, et on peut se retrouver dans pas mal de situations et de réflexions que l’auteur met en scène. Par exemple : la fille qui essaie de se décider à appeler le garçon qui lui plait, qui s’ennuie devant la télé, qui est fière parce qu’elle n’a pas mis beaucoup de temps à trouver sa tenue, etc.

J’ai tout de même quelques regrets. Tout d’abord, le dessin est très simple, voire minimaliste : un personnage croqué en quelques traits noirs. Par moments, ce n’est pas dérangeant (au contraire), car en quelques coups de crayons Aude Picault restitue parfaitement l’attitude de son héroïne, ce qui est admirable. Mais à d’autres moments (pas souvent)…c’était juste moche. Enfin, c’est ici la néophyte en Bande Dessinée qui s’exprime, celle qui a du mal à entrer dans l’histoire si le dessin n’est pas à son goût. Or je sais que bien souvent, ce n’est pas l’esthétisme du dessin qui fait la qualité d’une BD.

Autre bémol, les « histoires » racontées dans ce volume sont très courtes, parfois une seule vignette. Seuls quelques thèmes se poursuivent sur plusieurs pages, et il y a une sorte de fil rouge tout au long du volume. Mais on passe assez vite du coq à l’âne, et c’est parfois un peu déroutant.

Mais malgré cela l’héroïne est attachante, on sourit beaucoup, on se retrouve un peu, et on passe un bon moment de détente avec ce petit livre ! A lire, par exemple, les jours de déprime où on se trouve nulle en tout…^^

Note : 3/5 

Stellabloggeuse 
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Ce roman fait partie du challenge :


 Challenge ABC 2012 : 3/26

samedi 14 janvier 2012

Divergent, tome 1, de Veronica Roth : une dystopie haletante

[Nathan, 2011]

Les éditions Nathan auront su me faire désirer ce livre. Rappelez-vous, au mois de septembre 2011, ils ont proposé de nombreux exemplaires de Divergent en partenariat à des bloggueurs, ou les ont fait gagner à l’occasion de concours. Ainsi, plusieurs semaines avant sa sortie officielle, de nombreuses personnes avaient découvert le premier roman de Veronica Roth. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les billets étaient élogieux ! Ceux qui ont suivi ont confirmé la tendance, et j’avais très très envie de le lire. Le Père Noël m’a entendue, et peu après l’avoir trouvé sous le sapin, j’ai décidé d’en faire ma première lecture de 2012, et de commencer ainsi mes deux challenges (challenge ABC 2012 et baby-challenge jeunesse 2012). Et étant donné que plus on est de fous plus on rit, je me suis inscrite à la Lecture Commune organisée par Juliah, pour partager mon avis avec les bloggueurs de Livraddict.

Parlons un peu de l’histoire maintenant ! Béatrice vit dans un monde futuriste, on ne sait pas bien à quelle époque. Sa société est divisée en cinq factions, qui ont chacune un idéal : les Audacieux, les Altruistes, les Fraternels, les Sincère et les Erudits. Béatrice vit dans une famille Altruiste. A 16 ans, elle doit subir le test qui lui indiquera à quelle faction elle correspond. Mais les choses ne se passent pas comme prévue : Béatrice a des aptitudes pouvant correspondre à plusieurs factions, elle est Divergente. Et cela menace sa vie. Elle doit pourtant essayer de poursuivre le cours de sa vie : elle opte pour la faction des Audacieux, prend le nom de Tris et débute l’initiation qui lui permettra de devenir membre de la faction.

Ne laissons pas planer le suspense plus longtemps : j’ai adoré cette lecture. Le roman m’a littéralement aspirée, je l’ai commencé et terminé en 48 heures environ, sachant qu’il m’était difficile de lire en continu à ce moment-là. Mais dès que je devais le poser, il me trottait en tête et m’appelait. Je vais essayer de vous expliquer pourquoi…

Tout d’abord, l’histoire est haletante. Nous suivons les débuts de Tris parmi les Audacieux, où elle risque sa vie à chaque instant. Il est intéressant de la voir surmonter chaque nouvelle épreuve, avec plus ou moins de difficultés. C’est un livre rythmé, avec du suspense, et des scènes spectaculaires, qui se prêterait à merveille à une adaptation cinématographique. Le tout est porté par un style d’écriture assez simple, mais qui ne sombre pas dans la banalité et qui est efficace.

Ensuite, les personnages sont intéressants, Tris en particulier. J’ai apprécié le combat que se mènent les diverses facettes de sa personnalité, ainsi que la manière dont elle surmonte les épreuves, avec beaucoup de courage et de volonté. En effet, en plus d’un roman de science-fiction, Divergent est également un récit d’apprentissage, dans lequel Tris apprend à se connaître elle-même.

Bref, j’ai aimé ce personnage, et ce même si à de nombreuses moments, je n’avais pas les mêmes réactions qu’elle, notamment lorsqu’elle exulte dans la violence. De même, en amour, je l’ai trouvée un peu « nunuche ». Enfin, contrairement à Tris, j’ai immédiatement fait confiance à Quatre, son instructeur chez les Audacieux.

Parlons-en, de Quatre ! Jamais je n’aurais cru qu’un chiffre puisse me faire autant d’effet ! C’est un excellent personnage, je l’ai trouvé parfait : un mélange de force et de douceur, à la fois conseiller et protecteur, dont les réactions face à chaque situation m’ont vraiment plu. Pas besoin d’en dire beaucoup plus, vous l’aurez compris : il a fait une entrée fracassante dans le trio de tête des personnages de fiction qui font battre mon cœur !

Enfin, j’ai aimé le monde bâti par Véronica Roth, avec ses factions et leurs déviances. Au sein de la faction des Audacieux, les rapports sont durs, chacun lutte pour sa propre survie. Certains mettent leur courage au service de la recherche du pouvoir, d’autres le mettent au service de la solidarité. Ainsi, c’est une réflexion sur la société et ses travers, ainsi que sur nos choix individuels, que nous propose l’auteur. Quand je pense qu’elle n’avait que 22 ans lorsqu’elle a écrit ce roman, tout cela me laisse admirative !

Je n’ai pas de bémol à apporter à cette lecture, si ce n'est que l'on ne sait pas grand-chose de l'univers dans lequel évolue Tris, on reste en surface de cette société.. Mais pour l’instant, mon principal regret, c’est que la suite ne sorte qu’à l’automne 2012 ! Merci donc au Père Noël, et à Juliah pour l’organisation de la Lecture Commune !

Vous pouvez également découvrir les avis des autres participants :

Session du 26/11/2011

Session du 15/01/2012
Aurélie. - Frankie - Ayma - _ananas - Livres-avis - Mia - Nane42 - Kkrolyn - Kassandra - Arkantos0391 - Dex - Lilu - Sollyne -Midnight-Sun - meldc - Mayella - didikari - Kalea - kllouche - livrons-nous - petit-speculoos - Lunacy - styx2005 - Bookaholic -Cln.

Note : 5/5 (Coup de cœur)
Stellabloggeuse
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Ce roman fait partie des challenges :


Challenge ABC 2012 : 1/26
Je saisis l'occasion pour remercier chaudement Nanet qui organise le challenge de manière magistrale !


Baby Challenge Jeunesse 2012 : 5/20
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« -Il y a plusieurs dizaines d’années, nos anciens ont compris que les guerres n’étaient causées ni par les idéologies politique, ni par la religion, ni par l’appartenance ethnique, ni par le nationalisme. Mais par une faille dans la personnalité même de l’homme, par son penchant à faire le mal sous une forme ou sous une autre. Ils se sont donc séparés en factions dont chacune s’est donné pour mission d’éradiquer le travers qu’elle considère comme responsable de désordres de ce monde.
Mes yeux se posent sur les coupes au milieu de la salle. En quoi est-ce que je crois ? Si je le savais…
-Ceux qui condamnaient l’agressivité ont formé les Fraternels.
[…]
-Ceux qui pointaient du doigt l’ignorance ont donné les Erudits.
Exclure les Erudits a été le seul point facile de ma décision.
-Ceux qui blâmaient la duplicité ont composé les Sincères.
Je ne les ai jamais aimés.
-Ceux qui incriminaient l’égoïsme ont créé les Altruistes.
Je condamne l’égoïsme ; sincèrement.
-Et ceux qui dénonçaient la lâcheté ont constitué les Audacieux.
Mais je ne suis pas assez altruiste. Toujours pas, au bout de seize ans d’efforts. »

Le Montespan, de Jean Teulé : biographie tragi-comique d’un amoureux entêté

[Julliard, 2008]

Aujourd’hui, une fois n’est pas coutume, je vais vous parler d’un roman historique ! Moi qui aime cette discipline (avec pour preuve cinq années d’études universitaires dans ce domaine), je lis pourtant assez peu ce genre de livre. Et pourtant, j’aime ça ! Mais grâce à beL qui a organisé une Lecture Commune autour de ce roman sur Livraddict, j’ai eu l’occasion de découvrir « Le Montespan » de Jean Teulé.

Dans ce roman, Jean Teulé s’est essayé à reconstituer et romancer la vie de Louis Henri de Pardaillan, marquis de Montespan. Ce dernier étant le mari de LA Montespan, la célèbre maîtresse de Louis XIV. Il nous présente d’abord  un jeune couple heureux, jusqu’à ce que le roi fasse d’Athénaïs de Montespan sa favorite. Le marquis aurait alors pu obtenir de nombreux avantages, mais il les refuse et part en guerre contre le roi pour récupérer sa femme, multipliant les provocations, qui mettent sa vie et sa situation en danger. C’est l’histoire de cette « petite guerre » que retrace Jean Teulé.

J’ai apprécié cette lecture, et je suis contente d’avoir découvert ce roman. J’ai particulièrement apprécié l’humour sarcastique instillé par Jean Teulé, la cocasserie de certaines situations. En effet, le marquis de Montespan réagit avec la fougue d’un jeune amoureux offensé, en ne cherchant à ménager personne, ce qui donne lieu à des scènes pour le moins intéressantes. J’ai aimé la manière dont il provoque le roi de France, sans peur des conséquences, et avec des idées parfois ingénieuses.

L’auteur réussit sans problème à plonger son lecteur dans le contexte historique de la seconde moitié du XVIIe siècle, en utilisant le vocabulaire adapté et en restituant bien les préoccupations de l’époque. Par petites touches, il fait ressortir le contexte économique et climatique difficile, la situation de la noblesse désargentée, les guerres extérieures du Roi Soleil.

En revanche, j’avoue avoir parfois eu du mal à la lecture, devant la crudité ou le grotesque de certaines scènes centrées autour du sexe ou de la décadence de la bonne société. Cela se justifie, dans la mesure où cela met en exergue les dérives de l’absolutisme et l’absurdité des principes qui régissent la cour, mais cela peut parfois être quelque peu désagréable à lire.

Néanmoins, ce que je retiens principalement de cette lecture, c’est la constance de l’amour que porte Louis-Henri à sa femme. Il ne laisse ni les années ni les tentatives d’intimidation entamer ses ardeurs, son désir de l’avoir de nouveau auprès de lui. Et si j’ai souri devant ses coups d’éclat et son entêtement, j’ai aussi été émue par cet amour tenace et innocent, qui le pousse à fermer les yeux sur les travers de son épouse. Au final, je me suis attachée à ce personnage avec lequel je n’ai pourtant pas grand-chose en commun.

Ainsi, ce roman se fait la chronique un peu féroce d’un amour contrarié, en filigrane duquel se dessinent les abus du pouvoir absolu et l’absurdité des rapports de cour, de l’attitude des courtisans. Si vous aimez l’Histoire, si vous voulez avoir un angle de vue un peu différent sur le Roi Soleil, lisez-le !

Vous pouvez découvrir les avis des autres participants de la Lecture Commune :
Club beLecteur - Ellcrys - Nane42 - Reveline - Kactusss - Mélisende - Didikari

Note : 3/5

Stellabloggeuse
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Ce roman fait partie du challenge :

 Challenge ABC 2012 : 2/26

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« Louis-Henri descend de la voiture en commentant :
-Les malheurs du peuple sont la volonté de Dieu et ne méritent pas qu’on gaspille ses sentiments.
Il contourne le véhicule pour ouvrir la portière de Françoise :
-Ce n’est pas comme toi.
Il l’admire en se mordant une lèvre :
-Je sens bien que je t’aime plus que tout le monde n’a coutume d’aimer, mais je ne saurais te le dire que comme tout le monde te le dirait. Je suis au désespoir que toutes les déclarations d’amour se ressemblent. »

mercredi 11 janvier 2012

Résultats du concours !

Bonjour à tous !

Le concours étant clos depuis hier, il est temps de vous annoncer les résultats tant attendus !


Tout d’abord, je souhaite vous remercier pour vos participations, et pour le temps que vous avez passé à vous balader sur mon blog.

J’ai ainsi reçu 33 participations !

Du côté des livres souhaités, « Loup y es tu ? » (6 demandes) et « Bal de givre à New York » (5 citations) ont été les titres les plus demandés. Viennent ensuite « Eternels », « Les cœurs fêlés» et « De l’eau pour les éléphants » (2 citations chacun).

Pour vous départager, j’ai opté pour un tableau Excel dans lequel apparaissait chacun de vous, avec un numéro qui vous était attribué (ceux qui avaient une chance ont eu un numéro, ceux qui avaient deux chances deux numéros, etc). Puis j’ai tiré au sort un numéro avec la fonction « aléatoire ».

Trêve de blabla, passons aux RESULTATS !

Elo-Dit remporte le livre qu’elle a choisi ("Pretties" de Scott Westerfeld), deux cartes postales de Benjamin Lacombe extraites de son "Etrange bestiaire", et deux marque-pages Poupées du monde.
  
Aurélie B. et Yukarie remportent deux cartes postales Benjamin Lacombe et deux marque-pages Poupées du monde.

  J'ai aussi effectué un tirage au sort parmi mes amis Livraddict et autres blogo-relations :
Floly remporte une carte postale Benjamin Lacombe et un marque-pages poupées du monde (tiré au sort parmi la catégorie "Blogorelations" : ceux qui me suivent sur Livraddict notamment) 

   Enfin, j’ai décidé d’attribuer sans tirage au sort à Morgana – D’Encre et de Rêves un prix spécial,en tant que première personne à avoir suivi le blog régulièrement : des chocolats, deux cartes postales Benjamin Lacombe, et un marque-pages Poupées du Monde.

Félicitations à vous ! Je m’occupe des lots, vous les recevrez avant la fin du mois.
Quant à ceux qui n’ont pas eu de chance, j’espère que vous reviendrez lors de futurs concours, et que cette petite incursion dans mon univers vous a plue !


Je vous embrasse tous,
Excellente année 2012,


Stellabloggeuse

samedi 7 janvier 2012

En route pour les challenges 2012 !

Le mois de janvier qui vient de débuter marque le début des challenges de l'année 2012.
Je me suis inscrite à deux challenges, et c'est sur cet article que je ferai régulièrement le point sur mon avancée.

Voici donc les titres qui m'attendent cette année !

Le Challenge ABC 2012



A comme…Jane AUSTEN : Raison et sentiment. Classique. 464 p. Mon billet
B comme…René BARJAVEL : L’enchanteur. Fantasy/Légendes. 344 pMon billet.
C comme…Suzanne COLLINS : Hunger Games, tome 1. Dystopie - Jeunesse. 385 p. Mon billet.
D comme…Marie DESPLECHIN : Séraphine. Historique – Jeunesse. 194 pMon billet.
E comme...Annie ERNAUX : L'autre fille. Contemporain - Drame. 77 pMon billet.
F comme…David FOENKINOS : La délicatesse. Contemporain. 200 pMon billet.
G comme… Anna GODBERSEN : Rebelles. Chick-lit - Historique. 453 p. Mon billet
H comme… Oxanna HOPE : Go to Hell. Urban fantasy. (bouleversement n°2). Mon billet.
I comme…Andrea ISRAEL : Cuisine et correspondance. Contemporain – Cuisine. 349 pMon billet.
J comme…Syrie JAMES : Dracula mon amour. Fantastique – Romance. 544 p. Mon billet.
K comme…Kanata KONAMI: Chi, une vie de chat, tome 1. Manga. 162 pMon billet.
L comme…Carol S. LEWIS : Les chroniques de Narnia, tome 1. Fantasy – Jeunesse. 114 pMon billet.
M comme… Jean-Claude MOURLEVAT : Terrienne. Dystopie - Jeunesse. 386 pMon billet.
N comme…Alyson NOEL : Eternels, tome 2. Fantastique – Young  Adult. 314 pMon billet
O comme…Joyce Carol OATES : Premier amour un conte gothique. Contemporain 89 pMon billet.
P comme…Aude PICAULT : Moi je, volume 1. Bande dessinée. 172 pMon billet.
Q comme…Kate QUINN : La maîtresse de Rome. Historique. 543 p. (bouleversement n°1) Mon billet.
R comme…Veronica ROTH : Divergent. Dystopie – Jeunesse. 440 pMon billet.
S comme…Lisa Jane SMITH : Journal d’un vampire, tome 1. Fantastique – Young Adult. 448 p. Mon billet.
T comme…Jean TEULE : Le Montespan. Historique. 333 pagesMon billet.
U comme…Fred UHLMAN : L’ami retrouvé. Contemporain – Jeunesse. 121 pMon billet.
V comme…Jean VAN HAMME : Rani. Historique - Aventures. 438 p. Mon billet.
W comme…Joss WHEDON : Buffy, saison 8 inédite, tome 1 : Un long retour au bercail. Bande-dessinée. 118 p. (bouleversement n°3) Mon avis.
X comme…Anonyme : Les contes des mille et une nuits. Conte. 312 pMon billet.
Y comme…Richard YATES : Un été à Cold Spring. Contemporain. 205 pMon billet.
Z comme…Marion Bradley ZIMMER : Les Dames de Lac, tome 1. Fantasy/Légendes. 430 p. Mon billet. 
 Score actuel : 26/26
Score visé : 26/26

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Le Baby Challenge Livraddict Jeunesse 2012


1- Miss Charity de Marie-Aude Murail
2- Le Ciel est partout de Jandy Nelson
3- Irrésistible alchimie, tome 1 de Simone Elkeles. Mon avis.
4- Chi, une vie de chat, tome 1 de Konami KanataMon avis.
5- Entre chiens et loups, tome 1 de Malorie Blackman
6- Divergent, tome 1 de Veronica RothMon avis.
7- Hunger Games, tome 1 de Suzanne CollinsMon avis
8- Simple de Marie-Aude Murail (lu avant 2012)
9- Le Pacte des Marchombres, tome 1 : Ellana de Pierre Bottero. Mon avis.

 10- Harry Potter, tome 1 : Harry Potter à l'école des sorciers de J.K. Rowling (lu avant 2012)
11- Le Dernier jardin, tome 1 : Éphémère de Lauren DeStefano
12- Le Passeur de Lois Lowry
13- À la croisée des mondes, intégrale de Philip Pullman (lu avant 2012)
14- Birth Marked, tome 1 : Rebelle de Caragh M. O'Brien
15- Oh, boy ! de Marie-Aude Murail (lu avant 2012)
16- Chroniques de la fin du monde, tome 1 : Au commencement de Susan Beth Pfeffer
17- Terrienne de Jean-Claude MourlevatMon avis.
18- Indiana Teller, tome 1 : Lune de printemps de Sophie Audouin-Mamikonian. Mon avis
19- Delirium de Lauren OliverMon avis.

20- Mathilda de Roald Dahl 
Score actuel : 12/20
Score visé : 12/20

 C'est parti !
Bonne chance à ceux qui se sont également lancé des défis cette année !

Edit du 18 décembre 2012 :
Mes objectifs dans ces deux challenges sont à présent atteints, hip hip hip hourra !