samedi 28 juillet 2012

La maîtresse de Rome, de Kate Quinn : un roman historique maîtrisé, puissant, passionnant


Voici un roman que je brûlais de lire depuis de nombreuses semaines ! La faute à cette chère Cajou qui avait écrit un billet plein d’enthousiasme sur ce roman intitulé « La maîtresse de Rome », écrit par l’américaine Kate Quinn. Aussi, quand j’ai eu la chance de le trouver d’occasion, j’ai immédiatement succombé, et il m’a fallu attendre l’été pour pouvoir le déguster à ma guise…

Résumé

Thea est une jeune esclave juive de quatorze ans. Enlevée à son pays conquis par l’empereur romain Titus, elle est désormais au service d’une jeune romaine très ambitieuse, Lepida Pollia. Cette dernière est la fille de l’organisateur des Jeux de Rome au sein de l’amphithéâtre flavien (plus connu sous le nom de Colisée). Alors qu’elles assistent aux Jeux, elles vont croiser la route d’Arius le Barbare, un gladiateur qui n’a jamais voulu tuer mais dont l’instinct de survie, plus puissant que tout, le pousse à massacrer tous ses adversaires. C’est le point de départ d’une aventure palpitante, qui va les mener toutes deux dans l'entourage de l'empereur Domitien.

Une plongée dans la Rome antique

La première chose que l’on peut dire sur ce roman, c’est qu’il vous plonge tout de suite dans le décor de la Rome antique, à la fin du premier siècle de notre ère. Rome avec ses domusorganisées autour d’une cour (l’atrium) et les repas pris sur des lits dans la salle de réception (le triclinium), les Jeux de l’amphithéâtre flavien, les discussions sur le forum, les cohortes prétoriennes, les séances du Sénat…

Le lecteur est très vite immergé dans ce monde (personnellement cela m’a rappelé avec délices mes cours de civilisation latine), jusqu’à avoir l’impression d’être un acteur de cette histoire. Un vrai voyage dans le temps, qui prend corps grâce à des détails très bien intégrés au récit. L’auteur, fille d’historien, est très bien documentée. En tant qu’amoureuse de cette ville et étudiante en histoire, j’ai totalement succombé.

Une intrigue passionnante et une belle romance

En dehors du cadre de ce roman, j’ai rapidement été happée par l’intrigue, véritablement palpitante. On ne s’ennuie pas, les évènements se succèdent, et on se sent très rapidement concerné par le devenir des personnages. L’histoire se déroule sur une quinzaine d’années, le lecteur suit ainsi des destins qui se mêlent à de grands évènements historiques.

Ce roman historique mêle ainsi des intrigues personnelles dont Lepida Pollia essaie de tirer les ficelles, des intrigues politiques liées à la maîtrise du pouvoir à Rome, des combats de gladiateurs, des soirées de fête, des guerres dans les provinces, des exécutions et des meurtres, et surtout, une très belle histoire d’amour. Une histoire qui réussit à éviter les clichés, qui n’a rien de simple, et à laquelle j’ai totalement adhéré.

J’ai seulement été un peu déçue par la fin du roman, un peu trop simple à mon goût, alors que j’attendais un final à couper le souffle. Globalement, j’ai ressenti moins d’émotions sur la fin, alors que j’ai été très touchée par les deux premiers tiers du livre. En fait, j’étais un peu trop certaine du destin de nos personnages, ce qui m’a ôté un peu de tension… Mais je chipote, c’est un tout petit bémol !

Une galerie de personnages forts

Les personnages sont l’un des points forts de ce roman. Kate Quinn nous en présente ainsi toute une galerie, et entre alternativement dans la tête de trois d’entre eux : Thea, Lepida et Arius.

Thea est une jeune femme admirable, à la fois très forte et fragile, empreinte de la culpabilité de son passé, indépendante d’esprit jusqu’à l’insolence, et chanteuse de talent. J’ai suivi avec passion son destin exceptionnel, me préoccupant réellement de son devenir. Vient ensuite Lepida, qui est pratiquement son antithèse : elle est très belle et mise tout là-dessus, jouant de son corps et ne renonçant à aucune manipulation pour satisfaire ses désirs. Elle ne s’inquiète que d’elle-même et n’a aucune conscience des sentiments d’autrui, qu’elle n’hésite pas à écraser (y compris sa propre fille). C’est un personnage que le lecteur adore détesté, et j’ai pris beaucoup de plaisir à voir les évènements lui échapper peu à peu…

Quant à Arius, c’est un personnage complexe et touchant. Gladiateur, il se débat entre des instincts de mort et des aspirations beaucoup plus paisibles. Ayant tout perdu, il est dangereux, car il n’a plus de limite et ne craint pas pour sa vie. Pourtant, il est encore capable d’aimer, et c’est un grand plaisir d’assister à cela.

Les personnages secondaires sont tout aussi intéressants. Certains sont attachants comme Vix, le gamin intrépide et impertinent, Dame Flavie qui sauve des enfants, Julie et sa dévotion pour la déesse Vesta, Paulinus qui essaie d’être un homme droit sans y parvenir tout à fait… Quant à l’empereur Domitien, il est très complexe, à la fois brillant et cruel, puissant mais révolté contre sa condition de mortel, jouant avec la peur qu’il inspire aux autres. Difficile de l’apprécier, on apprend à le craindre, mais il est captivant.

Le style

J’ai beaucoup aimé la manière dont Kate Quinn a conté cette histoire. Son style simple et efficace permet de faire avancer l’intrigue à un rythme soutenu. Elle a su allier avec grand talent la réalité historique et des éléments d’invention. Il y a aussi de l'humour, notamment au travers du personnage de Vix. Mais surtout, Kate Quinn maîtrise complètement la narration de son histoire, elle ne perd jamais le fil, et le lecteur est tenu en haleine tout au long de la lecture.

En quelques mots…

J’ai été très bavarde, plus encore que d’habitude… En résumé, je ne peux que vous conseiller de lire ce roman historique maîtrisé et passionnant qui allie les destins personnels de personnages forts et de grands évènement historiques. Il vous plongera dans la Rome antique du premier siècle, pour une évasion garantie. Si j’ai été un tout petit peu déçue par la fin, je me suis tant régalée tout au long du roman que je ne peux que lui donner un coup de cœur… Et attendre la suite avec beaucoup d’impatience !


Note : 5/5 (Coup de cœur)

Stellabloggeuse

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« Il revit la mort de l’amazone, elle avait pris la forme de Thea, et il faillit lui dire de s’en aller, de s’enfuir très vite, avant qu’il ne la tue elle aussi… Alors, elle se pencha vers lui, appuya la joue contre sa gorge, posa un baiser sur la veine qui battait derrière son oreille, et l’arène disparut, emportant le sang avec elle. Il lui saisit la main, la serra sauvagement. En sentant ses os craquer, il se rappela qu’il devait être doux. Il ne l’avait jamais été, avec personne. […] Il l’embrassa au creux de l’épaule, suivit des mains les courbes lisses de sa poitrine, l’arc flexible de son dos, et la sensation qui monta à sa gorge lui était si étrangère qu’il mit un moment à l’identifier comme le bonheur… Elle avait la peau douce et chaude, et il aurait voulu ne plus jamais toucher la poignée d’une épée. »

« L’amphithéâtre tout entier se dressa, et je criai avec les autres. Il fut un temps où j’aurais éprouvé de la pitié pour ces espagnols, qui tenaient à la vie tout autant qu’Arius. Mais l’amour m’avait rendue cruelle et je souhaitais seulement leur mort. D’un seul coup, Arius trancha au coude le bras droit de l’un d’eux et, malgré ma terreur, son adresse m’emplit d’une fierté farouche.
Il tournoyait sur ce minuscule carré où il ne pouvait pas se déplacer de plus de deux pieds, mais où il abattait sans relâche son épée de quatre côtés à la fois. Les spectateurs se rasseyaient peu à peu pour prendre des paris, car les enjeux baissaient. Et puis, au moment où je recommençais à respirer, la chose arriva. Il s’en fallut de presque rien. Il recula légèrement pour esquiver l’assaut brutal d’une lame courbe. Un court instant, il perdit l’équilibre. Il vacilla.
Il tomba. »

« J’aime en toi la noirceur qui veut tuer tout le monde entier, et la douceur qui le regrette ensuite. J’aime ta façon de rire, comme si tu t’étonnais simplement de pouvoir le faire.»

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Ce roman fait partie des challenges :
  
Challenge ABC 2012 : 18/26

 Où sont les hommes ? : lecture n°1

Et je dois dire à ce sujet qu’Arius a un gros potentiel de « prince charmant » ! Pas un prince charmant riche, mais un homme qui se bat avec toute sa rage pour ceux qu’il aime…

jeudi 26 juillet 2012

Concours de l'été : le résultat !

Bonjour à tous !

Il est temps pour moi de vous annoncer le nom du gagnant du grand concours de l'été qui se déroulait du 14 au 25 juillet sur ce blog !

Tout d'abord, quelques informations !
Vous avez été 33 à participer au concours, et je remercie chaleureusement chacun d'entre vous :)
A ceux qui ont découvert ce blog grâce au concours, j'espère qu'il vous plaît et que vous aurez envie de revenir. Aux autres, un grand merci pour votre présence et votre fidélité.

J'aimerais faire gagner quelque chose à chacun d'entre vous, ce qui m'est impossible, d'autant que je finance moi-même chacun de mes concours. Mais je suis déjà très heureuse de pouvoir faire plaisir à l'un(e) d'entre vous :)

Mais je vous sent impatients, voici donc les résultats !

La gagnante est :

Arcaalea

Bravo à elle ! Je suis d'autant plus contente que l'on échange de plus en plus elle et moi, au fil de lectures communes et sur nos pages Facebook :)

Elle remporte  La fille de braises et de ronces de Rae Carson, qui lui sera livré d'ici quelques jours par notre ami Amazon !


Merci à tous d'avoir participé, et vous aurez d'autres occasions de tenter votre chance ici car ce n'est sûrement pas le dernier concours que j'organise ici (j'adore ça !)...

Bon été à tous,

Stellalbloggeuse

mardi 24 juillet 2012

Mutation - L’étoile de Natan, de Sophie Séronie-Vivien : la maladie expliquée au travers d’une épopée fantasy


Vous le savez, la fantasy fait partie des genres que j’affectionne, et j’apprécie toujours de naviguer entre deux univers. Aussi, quand Sophie Séronie-Vivien m’a proposé de lire et de chroniquer son roman alternant monde réel et univers fantasy pour évoquer le cancer dont souffre un enfant, l’idée m’a immédiatement séduite et j’ai accepté avec joie.

Résumé

Dans ce roman, l’auteur met en scène Antoine, un adolescent de treize ans qui n’aime pas beaucoup aller au collège et cultive une double passion, pour le football et la jolie Camille, qui ne le regarde pas vraiment. Mais sa vie bascule lorsque, suite à une forte fièvre, il apprend qu’il souffre d’une leucémie. Heureusement, la nuit, il rejoint dans ses rêves un monde étrange appelé « L’étoile de Natan ». Une étoile qui se prépare à une guerre contre un envahisseur qui menace son existence. Peu à peu ses rêves vont aider Antoine à appréhender sa maladie, à la comprendre pour mieux la combattre.

Un concept intéressant pour comprendre la maladie

Comme je vous l’ai dit plus haut, j’ai trouvé le concept d’explication de la maladie par le biais de la fantasy très intéressant. L’auteur se montre très habile dans cet exercice. Il faut savoir que Sophie Séronie-Vivien est biologiste médicale, spécialisée en cancérologie, et qu’elle sait donc très précisément de quoi elle parle.

Durant les rêves d’Antoine, nous assistons à divers évènements relatifs à la guerre qui se déroule sur l’Etoile de Natan, sans comprendre précisément de quoi il retourne. Puis, lorsque nous revenons à la réalité, nous faisons peu à peu les analogies entre les phénomènes médicaux et ce qui est été vécu en rêve. Ainsi, nous comprenons peu à peu le fonctionnement du cancer, en même temps que le jeune malade.

Le seul bémol que je pourrais apporter, c’est que l’on sent bien que cette histoire n’est qu’un prétexte pour parler du cancer et pour l’expliquer, le mettre à la portée de tous. L’histoire a ainsi un petit côté artificiel. Cependant, il me paraît important d’aborder ce sujet sur lequel il règne parfois un certain silence, d’aller au-delà de la peur de la mort pour expliquer comment cela se passe.

Une écriture à la portée des adolescents

Ce roman est porté par une écriture simple, sur laquelle le lecteur ne bute pas. L’auteur a également tendance à reprendre des expressions familières des adolescents, qui peut accentuer la proximité d’un jeune lecteur avec le personnage. Cela peut ainsi permettre à de jeunes malades (ou bien portants) d’aborder des phénomènes très complexes et de mieux les comprendre.

Néanmoins, cette écriture recèle suffisamment de détails et de qualités pour être appréciée d’un adulte. En ce qui me concerne, j’ai particulièrement apprécié les descriptions de l’Etoile de Natan. J’ai beaucoup aimé la manière dont l’auteur a imagé le corps humain en le transformant en paysages, recréant tout un univers.

Antoine et ses proches

En ce qui concerne les personnages, Antoine est un jeune garçon intéressant ? Intelligent et vif d’esprit, il a aussi un côté rêveur et une imagination très développée, à laquelle il sait faire confiance. Il n’a rien d’exceptionnel, mais il va devoir trouver la force de se battre contre un ennemi très puissant, ce qui le rend plus fort. En cela, il est admirable.

Les autres personnages ont leur importance, car Antoine a besoin du soutien de ses proches pour surmonter la leucémie. Nous ne les connaissons pas intimement, on s’intéresse à eux par le biais de leurs rapports avec Antoine. Il a ainsi une famille unie, même si elle a ses failles, et l’amour entre ses membres est souvent palpable. De même, il peut compter sur ses amis et sur Camille. Ainsi, tous ces personnages ont un alter ego sur l’Etoile de Natan, et participent à la guerre contre l’envahisseur.

En quelques mots

En conclusion, je dirais que c’est un roman à lire si vous avez envie de comprendre le cancer, davantage que pour vivre une aventure fantasy. Néanmoins cet angle est très bien choisi pour aborder des explications parfois complexes, et je pense que ce livre peut être d’un grand secours pour de jeunes malades et leurs familles. Et si vous voulez faire une bonne action, je vous informe que tous les droits d’auteurs sont reversés au bénéfice de la recherche en cancérologie pédiatrique.
Un grand merci à Sophie Séronie-Vivien pour son intérêt et sa confiance.

Note : 3,5/5
Stellabloggeuse
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« -Tu es ici sur l’Etoile de Natan, du nom de son prince. C’est une des milliards d’étoiles qui, avec celles que tu vois briller au-dessus de nos têtes, forme la galaxie Andromos.
Gus leva son tentacule droit vers le ciel pour illustrer son propos. Antoine n’osa pas interrompre la créature étrange qui commençait à lui paraître presque familière.
-Natan est bien plus que le prince de cette étoile. Il en est l’âme, l’essence même : ce monde n’existe que par et pour lui. Et chacun de ses sujets, chacun de ses citoyens, ne vit que pour le servir et le faire évoluer. Chacun d’entre eux sacrifierais sa vie dans l’instant pour le défendre. Il en est ainsi sur chacune des étoiles : un souverain donne un sens à l’existence de milliards de citoyens tout en dépendant de façon absolue de leur survie. Et de leur loyauté. »

-Bien sûr que tout fait sens. Ils ne savent pas ce que nous savons mais c’est sans doute une bonne chose. En ce moment-même, Natan est porté par le même espoir que celui qui est en train de t’abandonner. C’est l’espoir qui donne un sens à leur combat. Sans espoir, ce combat serait perdu d’avance.
-Mais ça ne sert à rien d’espérer si la cause est perdue !
-Il ne faut pas voir les choses sous cet angle. Bien sûr, tu as raison, l’espoir de vaincre ne suffit pas à remporter la victoire. Mais si tu perds l’espoir de vaincre, tu perds aussi beaucoup de choses de l’emporter. »

jeudi 19 juillet 2012

Challenge "Où sont les hommes ?"

Je me lance aujourd'hui dans un nouveau challenge, très sympa ! Myiuki22 propose de partir à la recherche du prince charmant littéraire, je n'ai pas pu résister !


Voici le principe du challenge :

Lire autant de livres que possible dont l’auteur est un homme et/ou dont le héros principal est un homme. LEs ados sont aussi pris en compte, ainsi que les livres qui ont une femme pour héroïne, mais dans lequel un homme est omniprésent tout au long du roman. 
Pas de genre pré-défini, tout est accepté : littérature, polar, bande dessinée, manga, conte, … Aucune restriction ! Le seul but est de se faire plaisir.
La durée : 1 an. Du 14 juillet 2012 au 14 juillet 2013.
Les obligations : mettre le lien des chroniques dans le topic consacré au challenge sur Livraddictet intégrer le logo du challenge dans ces chroniques
Pour s'inscrire, il suffit faut aller sur le topic sur Livraddict et donner le lien de son billet de présentation. Date limite d'inscription : 14 juin 2013.
A la fin du challenge, nous élirons le prince charmant !

Les catégories :

Petit homme
 : de 1 à 3 livres à lire

Ado rebelle : de 4 à 10 livres à lire
Prince charmant : plus de 10 livres à lire 

Je suis inscrite dans la catégorie prince charmant.

Et voilà une liste de titres dans laquelle je pense puiser pour le challenge :

100 % masculin (auteur et héros masculin) :
-Druide, d'Olivier PeruMon avis
-Nous les Dieux, de Bernard Werber
-La ligne verte, de Stephen King
-La planète des singes, de Pierre Boulle
-100 pages blanches, Cyril Massarotto
-Les manuscrits de Kinnereth, de Frédéric DelmeulleMon avis.
-On ne peut pas lutter contre le système, de J. HeskaMon avis.
-Microphobie, d'Emanuel DadounMon avis.
-Le neveu du magicien, de C.S. LewisMon avis.
-Rafa, de Rafael Nadal et John CarlinMon avis.
-Bras de fer, de Jérôme BourgineMon avis.
-Pourquoi les gentils ne se feront plus avoir, de J. HeskaMon avis.
-49 jours, de Fabrice ColinMon avis.  
-Un été dans l'Ouest, de Philippe LabroMon avis.
-Aladdin, d'anonymeMon avis.
-La peau d'un autre, de Philippe ArnaudMon avis.
-Un été à Cold Spring, de Richard YatesMon avis.
-Tu seras partout chez toi, d'Insa SanéMon avis.
-Le théorème des Katherine, de John GreenMon avis.
-Dracula, de Bram StockerMon avis.
-A copier cent fois, d'Antoine Dole. Mon avis.
-Défendre Jacob, de William LandayMon avis.
-La charette bleue, de René BarjavelMon avis.
-La petite marchande de souvenirs, de François LelordMon avis.
-Silhouette, de Jean-Claude MourlevatMon avis.
-La Vérité sur l'Affaire Harry Québert, de Joël DickerMon avis.
-Miss Peregrine et les enfants particulier, de Ransom RiggsMon avis.
-Les révoltés de la Bounty, de Jules VerneMon avis
-Sur la tête de l'amour, de Boris LanneauMon avis
-La première chose qu'on regarde, de Grégoire DelacourtMon avis
-Tobie Lolness, tome 1, de Timothée de FombelleMon avis.
-Yellow Birds, de Kevin PowersMon avis.
-Nox, tome 1, d'Yves GrevetMon avis.
-Effroyables jardins, de Michel QuintMon avis.

Les hommes qui racontent les femmes (auteur masculin et héros féminin) :
-Lady R, d'Henri CourtadeMon avis.
 -Ellana, de Pierre BotteroMon avis.
-La liste de mes envies, de Grégoire DelacourtMon avis.
-Le chant du troll, de Pierre Bottero et Gilles FrancescanoMon avis.
-Alice au pays des merveilles, de Lewis Caroll. Mon avis.
-L'équipée volage, de Rolland AudaMon avis.
-Maudit Karma, de David SafierMon avis
-Nos étoiles contraires, de John GreenMon avis.
-Lady A, de Henri CourtadeMon avis.

Les hommes racontés par les femmes (auteur féminin et héros masculin) :
-16 lunes, de Kami Garcia et Margaret StohlMon avis.
-La maîtresse de Rome, de Kate QuinnMon avis.

-Chéri, de Colette
-Le temps n'est rien, d'Audrey NiffeneggerMon avis.
-La couleur de l'âme des anges, de Sophie Audouin-MamikonianMon avis.
-Alchimie, de Beth FantaskeyMon avis.
-Indiana teller, tome 2 : Lune d'été, de Sophie Audouin MamikonianMon avis.
-Indiana teller, tome 3 : Lune d'automne, de Sophie Audouin-MamikonianMon avis.
-Paradise, de Simone ElkelesMon avis.
-Retour à Paradise, de Simone ElkelesMon avis.
-17 lunes de Kami Garcia et Margaret StohlMon avis
-Frangine, de Marion BrunetMon avis.
-La drôle de vie de Bibow Bradley, d'Axl Cendres. Mon avis

Score actuel : 51
Score visé : + de 10
  
Challenge terminé !!
Si je dois faire un bilan, j'ai rencontré assez peu de princes charmants. Il y a tout de même eu le renversant Augustus Waters (Nos étoiles contraires), et Ethan Wate (16 lunes) qui se défend plutôt bien.
Du côté des auteurs, Pierre Bottero et René Barjavel furent deux princes de la plume...

Merci à Myiuki pour l'organisation !

Stellabloggeuse

dimanche 15 juillet 2012

Les chroniques de MacKayla Lane, de Karen Marie Moning, tome 1 : Fièvre Noire

[J’ai lu, 2009]

Il y a quelques mois, j'ai déniché « Fièvre Noire » en farfouillant dans une librairie d’occasion, pour presque rien. Je me suis souvenue des chroniques de D’encre et de rêves, et qui semblait apprécier cette saga de Karen Marie Moning. Je suis donc repartie avec ce titre sans trop d’hésitation. Par la suite, j’ai lu de nombreux avis élogieux, sur le blog des Lectures ou Sab ou des Escapades culturelles de Frankie. Cette fois, à l’occasion d’une Lecture Commune organisée par Freelfe sur Livraddict, à mon tour de découvrir ce premier tome !

Résumé

MacKayla Lane est une jeune femme de vingt-deux ans qui aspire à une vie simple dans sa Géorgie natale. Entourée d’une famille aimante, sa principale préoccupation consiste à choisir ses tenues et à les assortir à son vernis à ongles. Jusqu’à ce que sa sœur ainée, Alina, soit sauvagement assassinée à Dublin. Avide de vérité et de vengeance après une enquête policière qui n’a rien donné, Mac s’envole pour l’Irlande. Elle ne s’attend pas à ce qu’elle va trouver là-bas, des créatures inquiétantes nommées Faës. Mac réalise alors qu’elle ne sait pas vraiment qui elle est…

Un univers intéressant

J’ai trouvé cette lecture très plaisante. J’ai bien adhéré au concept des Faes, leur fonctionnement hiérarchisé, et la façon dont ils menacent l’humanité. Tout cela reste encore assez mystérieux, on apprend à les découvrir en même temps que Mac et tout comme elle, nos connaissances restent imparfaites. La ville de Dublin telle qu’elle est présentée, partagée entre lumière et obscurité, m’a bien plu. Bref, j’ai apprécié le cadre dans lequel cette histoire prend place.

Une intrigue prometteuse

Le roman démarre au quart de tour ! En l’espace de quelques pages, Mac apprend le décès de sa sœur et prend la décision de s’envoler pour l’Irlande. Une fois sur place, elle se trouve immédiatement confrontées à quelques péripéties, en la personne d’étranges créatures. Finalement, sur la durée, l’intrigue n’avance pas tant que cela, mais les bases que pose l’auteur dans ce tome sont très prometteuses, et m’ont donné très envie de découvrir la suite de la saga.

Les personnages

Le personnage de Mac est assez intéressant, bien que je ne sente pas proche d’elle. Elle est constamment tiraillée entre celle qu’elle était avant, une provinciale américaine un brin superficielle, et celle qu’elle est vraiment. Elle se montre parfois immature, naïve ou butée dans sa manière d’appréhender sa nouvelle vie, et cela la met souvent en danger. Néanmoins, elle commence tout juste à évoluer et montre une certaine force de caractère, donc elle est prometteuse elle aussi.

L’autre personnage principal s’appelle Jéricho Barrons. Ce libraire de Dublin (mon Dieu, que j’aimerais entrer dans sa librairie), viril à l’excès et bourru, vient en aide à Mac. Néanmoins, il reste très mystérieux, nous ne savons pas vraiment ce qu’il est ni quelles sont ses intentions. Ce qui en fait un personnage assez fascinant. Ses rapports avec Mac sont électriques (la naïveté de cette dernière lui créé beaucoup d’ennuis), pour le plus grand plaisir du lecteur. Voilà donc un duo qui promet !

Nous faisons aussi la connaissance de quelques personnages secondaires : le vampire Mallucé, V'lane le Fae de lumière sexuellement irrésistible, ou le Haut Seigneur. Pour l'instant, nous en savons très peu sur eux, mais ils risquent d'être importants par la suite.

L’écriture

L’écriture de Karen Marie Moning est simple et efficace. L’auteur dose savamment les réflexions de Mac et les diverses péripéties de l’intrigue. Elle possède de plus une bonne dose d’humour, qui ressort notamment lors des dialogues entre Mac et Barrons, parfois savoureux.

En quelques mots…

En quelques mots, je dirais que Fièvre Noire est le premier tome très prometteur d’une saga qui en compte cinq. L’écriture de l’auteur, l’univers qu’elle a créé et les deux personnages principaux m’ont donné très envie de connaître la suite, bien que l’intrigue n’ait pas beaucoup avancé dans ce tome. Un grand merci à Freelfe pour l’organisation de cette Lecture Commune !

Je vous invite à découvrir les avis de mes camarades de lecture : Freelfe (organisatrice),NefertariAvelineLightjokSokittyKirkou3000ArcaaleaMath-en-BookDidikari,Mademoiselle-SoleilEndorphinageJelydragonGuenièvre,   ...   

Note : 4/5

Stellabloggeuse
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« Ce qui est certain, c’est que animée ou non de grands projets, j’avais réellement décidé de prendre ma vie en main dès le retour d’Alina. Lorsque j’avais dit au revoir à ma sœur à l’aéroport, quelques mois auparavant, pas un instant je n’avais imaginé que je ne la reverrais jamais vivante. Pour moi, la présence d’Alina était aussi évidente que le retour du soleil chaque matin. Elle avait vingt-quatre ans, moi vingt-deux, nous avions l’éternité devant nous. La trentaine était à des années-lumière, la quarantaine dans une autre dimension. La mort ? Qu’allez-vous chercher là ? Cela n’arrivait qu’aux très, très vieilles personnes. Enfin, c’était ce que je croyais… »

« -C’était peut-être une hallucination, répondis-je en posant mes poings sur mes hanches dans une attitude de défi. Qui me dit que je ne suis pas au fond de mon lit, brûlante de fièvre, en train de rêver de tout ceci ? Qui me dit que je ne suis pas devenue complètement folle ?
Je criai ce dernier mot avec une telle véhémence que tout mon corps en trembla. D’un rapide coup de pied, Barrons écarta la table basse qui nous séparait, faisant basculer la pile de livres qui se trouvait dessus. Puis il s’approcha de moi, si près qu’il me touchait presque.
-Combien faudra-t-il qu vous en voyiez pour croire ce que vos yeux vous montrent ? Un par jour ? Cela doit pouvoir se faire. A moins que vous ne désiriez une piqûre de rappel tout de suite ? Venez. Je vous emmène faire un tour. »