jeudi 26 mai 2011

La voix des êtres aimés, Isabelle Jarry : philosophie de l’amour et de la mort

[Stock, mars 2011]

Je vous présente aujourd’hui le neuvième roman d’Isabelle Jarry, « La voix des êtres aimés ». En ce qui me concerne je ne connaissais pas cet auteur, et je me suis laissé tentée par la quatrième de couverture, évoquant plusieurs histoires d’amours imbriquées.

Ce roman met en scène Céleste, et Paul. Quinze ans plus tôt, ils se sont aimés avec passion, elle jeune étudiante et lui professeur de philosophie. Aujourd’hui, Paul se sait condamné et appelle Céleste, qu’il n’a pas vue depuis 15 ans auprès de lui. Ils expérimentent un quotidien qu’ils n’ont jamais vécu ensemble.

Paul demande à Céleste de lui raconter une histoire d’amour, elle choisit celle qu’elle a vécu au Vietnam avec un pêcheur. Les deux histoires s’imbriquent, se rejoignent, et son émaillées de réflexion sur l’amour, la vie de couple, mais aussi sur la mort qui plane au-dessus d’eux.

Cette histoire ne m’a pas particulièrement emballée. La réflexion sur la mort est parfois pesante, même si elle est de qualité. Mais je dis cela uniquement en tant que lectrice cherchant à se détendre, car je pense que cela plaira au philosophe en herbe. De même, la conception de l’amour qu’a Céleste m’a empêchée de m’attacher au personnage, car trop éloignée de la réalité (du moins, de ma réalité personnelle), trop passionnelle. Bref, pour résumer, un peu trop de réflexion (mais une réflexion intéressante), mais pas assez d’action pour une jeune lectrice intrépide, et une vision de l’amour qui ne m’a pas vraiment parlé.

En revanche, j’ai apprécié le récit que fait Céleste de son aventure avec Hoang, le pêcheur vietnamien. Le ton est volontairement romanesque, et le fait que l’histoire soit coupée par la vie quotidienne de Céleste et Paul, a accentué mon intérêt : je voulais connaître la suite.

En résumé, c’est un roman que je recommande aux amoureux de réflexion philosophique, et que je déconseille pour la détente…

Note : 2,5/5 
Stellabloggeuse
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« Curieusement notre espèce, tout en y participant activement, est assez rétive au chaos… La nature, la vie font un gâchis énorme, se disait-il. Il y a bien une intention, mais pas de cohérence, un procédé mais pas de suivi. C’est le règne du grand n’importe quoi. L’être humain essaie de ranger, de mettre un peu d’ordre […] Evidemment, il échoue et ça le rend malheureux. Dommage qu’il ait perdu cette intelligence animale qui consiste à ne pas trop se soucier des détails et à aller de l’avant. Non, lui veut comprendre. Il n’y parvient presque jamais. C’est logique, il n’y a rien à comprendre, ou si peu. »

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