mercredi 29 juin 2016

Ciel, tome 3, de Johan Heliot : L’été de la révolte

Editeur : Gulf Stream
Année : 2015
Pagination : 256 p.
Public visé : Adolescents, à partir de 14/15 ans

*Attention, il s’agit du troisième tome d’une série, présence de spoilers sur les tomes précédents*

Résumé :
Depuis le CIEL, l'intelligence artificielle avait pris le pouvoir sur Terre. Elle avait trié les humains, rationnalisé leur activité, rationné leurs besoins. Sans parvenir à éteindre les ferments de révolte, attisés par l'été caniculaire. Pour étouffer la Résistance qui partout s'organisait, l'IA s'apprêtait à dévoiler une dernière surprise : l'avenir de l'espèce humaine. Au nom de quoi les résistants priveraient-ils leurs proches des bienfaits qu'elle leur promettrait ?

Ce que j’en pense :
Cette série devient de plus en plus intéressante au fil des tomes. Après un premier tome introductif qui plantait le décor, et un second tome qui amorçait la formation d’une résistance face aux machines, nous voilà enfin au cœur du sujet. L’intelligence artificielle dévoile enfin ses intentions pour l’humanité ! J’ai été agréablement surprise, et je pense que nous ne sommes pas encore au bout de nos découvertes.
Les cinq personnages continuent à nous fournir chacun un pan de l’histoire. Tomi se trouve dans un centre de sélection, sorte de camp de rétention. Sarah a rejoint la résistance pour tenter de secourir Jenny, qui a été envoyée au recyclage. Thomas, toujours à Paris, nous permet de voir la milice en action. Enfin, avec Peter, nous sommes au plus près de l’IA et de ses projets.
L’histoire fonctionne très bien, la narration est maîtrisée et chaque point de vue se complète. Les pistes lancées dans les tomes précédents se rejoignent et font sens. Les événements font écho à notre Histoire mais aussi à notre futur, avec toujours ce raisonnement écologiste poussé à l’extrême.
J’ai désormais hâte de lire le quatrième tome pour connaître l’aboutissement de cette histoire !

Les + : le plan de l’IA, les points de vue qui se complètent
Les - : r.a.s
Appréciation : 4/5

Stellabloggeuse
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Ce roman fait partie du challenge :



Challenge ABC 2016 : 11/13

lundi 27 juin 2016

Un ours sur ma chaise !, de Ross Collins

Editeur : Gautier Languereau
Année : 2016
Public visé : Enfants, à partir de 2 ans

Résumé :
Il y a un ours sur ma chaise. Il est si énorme que je n'ai plus de place du tout ! J'ai tout essayé pour tenter de le faire partir, même de lui faire peur ! Mais il refuse de bouger ! Comment faire pour que ce malpoli accepte de s'en aller ?

Ce que j’en pense :
Voici un album très drôle qui a immédiatement conquis les groupes d’enfants et d’accompagnateurs auxquels je l’ai raconté. Nous avons affaire à une petite souris très fâchée, et surtout très expressive, qui tente mille et un stratagème pour éloigner cet ours qui s’est installé sur sa chaise.
Il y a un humour sous-jacent et quelques références - musicales, écologistes… - qui font que cet album plaira aussi aux enfants plus grands (et aux adultes, car je dois dire que j’ai bien ri en le découvrant…), mais la base de l’histoire – la lutte entre l’ours et la souris – est accessible pour les enfants dès deux ans.
Le grand format de cet album se prête bien à être raconté en groupe.  Les illustrations sont particulièrement réussies, avec une souris aux mimiques irrésistibles et un ours extrêmement placide. Et pour ne rien gâcher, la chute est excellente !

Les + : l’humour, le grand format
Les - : r.a.s
Appréciation : 4/5

Stellabloggeuse


mardi 21 juin 2016

La 5e vague, tome 3, de Rick Yancey : La dernière étoile

Editeur : Robert Laffont
Année : 2016
Pagination : 418 p.
Public visé : Adolescents à partir de 15/16 ans, et adultes

*Attention, il s’agit du 3e tome d’une série, présence de spoilers sur les tomes précédents *

Résumé :
1re vague : Extinction des feux.
2e vague : Déferlante.
3e vague : Pandémie.
4e vague : Silence.
À l'aube de la 5e vague...
Ils sont parmi nous. Ils sont dans leur vaisseau. Ils sont nulle part. Ils veulent la Terre. Ils veulent qu'elle nous revienne. Ils sont venus nous exterminer. Ils sont venus nous sauver...
Cassie a été trahie. Ringer aussi. Et Zombie. Et Nugget. Et les 7,5 milliards d'humains qui peuplaient notre planète. Trahis d'abord par les Autres, et maintenant par eux-mêmes.
En ces derniers jours, les rares survivants sur Terre se retrouvent confrontés au dilemme ultime : sauver leur peau... ou sauver ce qui les rend humains.

Ce que j’en pense :
Après un premier tome trépidant et oppressant, et un second plus complexe mais tout aussi intéressant, ce troisième tome clôt en beauté l’histoire de la 5e vague. J’ai particulièrement apprécié le final, très réussi à mon goût. L’auteur transcende le destin de ses personnages en quelque chose d’universel, et l’humanité par la voix de Cassie délivre un puissant message.
J’ai tout de même trouvé des longueurs dans ce tome, notamment dans les réflexions de Ringer. Peut-être que j’étais tout simplement très pressée d’en arriver au dénouement. Mais j’ai retrouvé avec un plaisir renouvelé les personnages de Cassie et Sam. Ce dernier, conditionné en enfant soldat, fait parfois froid dans le dos, mais il reste très attachant. Quant à Cassie, elle détient le vrai courage, celui d’une jeune fille qui n’a rien d’invincible et qui assume ses faiblesses et ses sentiments.
Je regrette en revanche la faible présence d’Evan Walker dans ce tome, j’aurais aimé en savoir davantage sur lui, et sur les aliens en général, même si leurs motivations sont abordée dans ce tome, leurs motivations ne sont pas clairement explicitées.
La 5e vague reste en tout cas une série SF convaincante, qui a su me tenir en haleine, et devrait permettre une trilogie cinématographique assez spectaculaire.

Les + : le final, Cassie et Sam
Les - : quelques longueurs, manque de précisions sur les extraterrestres
Appréciation : 4/5

Stellabloggeuse
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« Ce serai le moment idéal pour prier, mais j’ai le cerveau tellement encombré que je suis incapable de penser à ce que je pourrais dire à Dieu. De toute façon, je ne suis pas certaine d’avoir envie de converser avec lui, cet insondable enfoiré. On dirait qu’il nous a tourné le dos, qu’il se moque complètement de notre sort, et je me demande si c’est ce qu’a ressenti Noé à bord de son arche. « Ok Seigneur, j’apprécie vraiment ce que tu as fait pour moi, mais qu’as-tu fait pour eux ? » Et Dieu dit « Arrête de poser tant de questions Noé. Regarde ! Je t’ai fait un arc-en-ciel ! » »

« La faille fondamentale de l’humanité était justement son humanité. Cette tendance humaine autodestructrice et inutile, déconcertante, à éprouver de l’empathie, à se sacrifier, à avoir confiance, à imaginer quoi que ce soit en dehors des frontières de son propre organisme, a conduit l’espèce au bord de la destruction. Et pire, cela a menacé la survie de toute espèce sur la Terre. »
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Ce roman fait partie du challenge :


Challenge ABC 2016 : 10/13


Challenge 100% R : 34e lecture

vendredi 17 juin 2016

Delirium, tome 3, de Lauren Oliver

Editeur : Hachette Blackmoon
Année : 2013
Pagination : 413 p.
Public visé : Adolescents, à partir de 14 ans

*Attention, il s’agit du troisième tome d’une série, présence de spoilers sur les tomes précédents*

Résumé :
Après avoir sauvé Julian d’une condamnation à mort, Lena et ses amis regagnent la Nature. Mais celle-ci n’est plus un lieu sûr, des rebellions ont éclaté partout dans le pays et les Régulateurs sont postés à la frontière, à l’affût de toute transgression. Le gouvernement ne peut plus nier l’existence des Invalides et la menace qu’ils représentent. Tandis que Lena mène la Résistance prenant chaque fois plus de risques, sa meilleure amie Hana vit une vie sans amour au bras du jeune maire de Portland… Leurs récits se déroulent en parallèle, leurs voix alternent : quand les deux amies se retrouveront-elles?

Ce que j’en pense :
Après un premier tome convaincant malgré un démarrage un peu lent, et un second au contraire un peu trop rapide, qui faisait office de tome de transition, ce tome met un terme à la trilogie d’une manière satisfaisante.
Sur le plan de l’intrigue, le groupe de Lena et Julian rencontre de plus en plus de difficultés dans la Nature. Ils n’ont bientôt plus d’autres choix que de rejoindre la résistance et d’aller affronter leurs ennemis. J’ai particulièrement aimé les nuances apportées par l’auteure dans ce tome : tout n’est pas rose et bon dans la Nature – et Lena doute de nombreuses fois – et tout n’est pas aussi lisse qu’on le croirait en ville, d’après l’expérience d’Hana. Le point de vue de cette dernière est donc intéressant, même s’il ralentit parfois l’intrigue.
En revanche, en ce qui concerne la romance et le triangle amoureux, tout est extrêmement prévisible, et c’est dommage. Voilà encore une héroïne capable de se battre mais qui n’a pas un sou de jugeote dès qu’il s’agit de sentiments !
Ainsi, je ne regrette pas d’être allée au bout de l’intrigue, qui était intéressante, mais la romance est trop conventionnelle et prévisible à mon goût. A conseiller volontiers aux adolescentes, dès 14 ans.

Les + : les nuances apportées dans les deux camps
Les - : la romance, trop prévisible
Appréciation : 3,5/5

Stellabloggeuse

« Faites tomber les murs. Sinon, vous mènerez une vie étriquée, une vie de peur, vous vous barricaderez contre l’inconnu, vous réciterez des prières contre les ténèbres, vous laisserez parler la crainte et l’étroitesse d’esprit.
Vous pourriez, bien sûr, ne jamais connaître l’enfer. Mais, dans ce cas, vous vous condamneriez aussi à ne pas connaître le paradis. »
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Ce roman fait partie des challenges :


Challenge ABC 2016 : 9/13


Challenge New Pal 2016 : 8/56

lundi 13 juin 2016

La bonne humeur de loup gris, de Gilles Bizouerne et Ronan Badel

Editeur : Didier Jeunesse
Année : 2013
Public visé : Enfants, à partir de 4 ans

Résumé :
Un matin, Loup gris se réveille de bonne humeur, vraiment de très bonne humeur. C’est donc confiant et fier comme un loup qu’il part en quête de nourriture : « Holà ! C’est moi le lououuuup, je suis le plus beau, le plus costaud ! »
Mais tout au long de sa journée, qui avait si bien commencé, Loup gris chasse des proies beaucoup plus futées que lui. Le bélier, la truie, le mouton et le cheval vont tour à tour se jouer de Loup Gris qui finira sa journée au bout du rouleau et plus trop sûr d’être le plus beau…

Ce que j’en pense :
« La bonne humeur de loup gris » est l’un de mes albums fétiche depuis sa sortie en 2013. Un spectacle de Gilles Bizouerne à la bibliothèque a été pour moi l’occasion de le ressortir pour le raconter aux classes, et de le chroniquer.
C’est un album en randonnée, avec une structure classique : Loup gris rencontre successivement des animaux – mouton, cheval, cochons, etc – qu’il tente de dévorer. Chacun lui échappe par une ruse, le laissant chaque fois un peu plus amoché, jusqu’à ce que la journée se termine enfin. Le ton est vif, les ruses intelligentes, et rien n’est épargné à ce pauvre loup, au grand bonheur des petits lecteurs.
L’association avec Ronan Badel est très judicieuse, ses illustrations pleines de malice collent parfaitement au texte.
Et si l’on en n’a pas eu assez, on pourra poursuivre avec « Le jour ou Loup Gris est devenu bleu », tout aussi tordant ! Ou découvrir Gilles Bizouerne dans ses autres albums comme "Une maison pour quatre" ou "Pierre et la sorcière"

Les + : l’humour
Les - : r.a.s
Appréciation : 4/5


Stellabloggeuse

jeudi 9 juin 2016

Vango, tome 2, de Timothée de Fombelle : un prince sans royaume

Editeur : Gallimard
Année : 2011
Pagination : 393 p.
Public visé : Adolescents à partir de 12 ans, mais peut plaire aussi aux adultes

*Attention, il s’agit du second tome d’une série, présence de spoilers sur le tome précédent*

Résumé :
New York, 1936. Accroché au sommet des gratte-ciel, Vango poursuit l'homme qui a causé son malheur et détient le secret de sa naissance. Mais la fuite de Vango ne connaît pas de trêve. Qui est le chasseur et qui est la proie ? L'amour d'Ethel survivra-t-il à tant de tempêtes ? À travers les forêts du Caucase, le ciel de Paris ou de l'Écosse, ce second volume achève somptueusement la saga de Vango.

Ce que j’en pense :
Après bien des aventures en compagnie de Vango, préparez-vous à en vivre davantage ! Nous le retrouvons à New York en 1936, aux côtés de Zefiro, en quête de son passé et de vengeance.
Si le premier tome était entraînant, celui-ci est juste époustouflant ! L’auteur distille une foule de petits détails dans son intrigue et, avec une virtuosité folle, les fait s’entrecroiser dans des circonstances plus surprenantes les unes que les autres. J’ai rarement vu une telle maîtrise de la narration chez un auteur, d’autant plus qu’elle est associée à un style plus qu’agréable... Ce roman est tout simplement un bijou, à l’image des pommes de terre de Mademoiselle, ciselées en diamant à huit faces.
La dimension historique est toujours bien présente, l’auteur nous emmenant du milieu des années 30 au cœur de la Seconde Guerre Mondiale, et elle est parfaitement intégrée au récit. Enfin, j’ai été ravie en découvrant le secret des origines de Vango (moi qui adore un certain dessin animé avec une princesse disparue…bref), même si je l’avais deviné un peu avant sa révélation…mais c’est bien le seul élément, tant je suis allée de surprise en surprise.
Pas la peine d’en écrire plus, ce roman est une pépite à conseiller à quiconque aime lire et apprécie l’aventure et/ou l’histoire. Me voilà définitivement amoureuse de Timothée de Fombelle – sur un plan purement intellectuel, évidemment. Vivement les prochains romans !

Les + : la narration, la dimension historique
Les - : r.a.s
Appréciation : 5/5 (coup de cœur)

Stellabloggeuse
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« Tous les chagrins sont méprisants, imprenables, perchés à des hauteurs que personne ne peut rejoindre. Peut-être a-t-on trop peur qu'une consolation efface ce qu'il reste des souvenirs. »

« Ils se regardèrent en souriant. En faisant le compte de leurs amis, ils ne voyaient qu’un ramassis d’obstinés, tous plus têtus et passionnés les uns que les autres.

Cela les réconforta. »

lundi 6 juin 2016

Pierre et la sorcière, de Gilles Bizouerne et Roland Garrigue

Editeur : Didier Jeunesse
Année : 2016
Public visé : Enfants, à partir de 4/5 ans

Résumé :
Au village, tout le monde a peur de la sorcière. Tout le monde, sauf Pierre, le galopin qui n'a peur de rien ! Jusqu'au jour où cric crac, la sorcière l'enferme dans son sac ! Et si c'était l'occasion pour Pierre de jouer un sale tour à la sorcière ?

Ce que j’en pense :

Depuis « La bonne humeur de loup gris » - qui est l’un de mes albums chouchous, et que je chroniquerai bientôt ici – je suis assidument les parutions de Gilles Bizouerne. Récemment, j’ai particulièrement apprécié « Une maison pour quatre » dont je vous parlais il y a peu.
L’auteur s’approprie ici le conte d’origine flamande dans lequel un enfant est enfermé dans le sac d’une sorcière. Il y ajoute toute la malice et l’irrévérence qu’on lui connaît, avec un petit héros qui n’a pas froid aux yeux et un langage fleuri pour la sorcière, qui vaut le détour à lui tout seul. La ruse a la part belle dans cette histoire pleine de rebondissements.
Le conte est très structuré, avec un schéma qui se répète plusieurs fois avec de légères variations. On retrouve également les petites phrases qui reviennent régulièrement, comme un refrain, les onomatopées et les chansonnettes qui sont la signature de la collection « A petits petons », et qui donnent un rythme à l’histoire.


Sur le plan graphique, j’ai apprécié le travail de Roland Garrigue, que je ne connaissais pas encore. Mention spéciale au dessin de la sorcière, délicieusement moche, et aux couleurs d’automne qui donnent une ambiance très agréable à l’histoire.
Merci à A. Pacary et aux éditions Didier Jeunesse pour cette lecture.

Les + : la malice, les couleurs
Les - : r.a.s
Appréciation : 3,5/5


Stellabloggeuse

vendredi 3 juin 2016

Bouche cousue, de Marion Muller-Colard

Editeur : Gallimard jeunesse (Scripto)
Année : 2016
Pagination : 98 p.
Public visé : Adolescents, à partir de 15 ans

Résumé :
Lors d'un déjeuner dominical avec sa famille, Amande, trentenaire et célibataire, constate que l'atmosphère est encore plus tendue et glaçante que d'habitude. Soudain, la révélation tombe : son neveu de 15 ans, Tom, le seul des siens dont elle se sente proche, a embrassé un garçon. Ses parents sont horrifiés et son grand-père le gifle. Amande décide alors d'écrire, pour Tom autant que pour elle, un épisode déterminant de sa propre adolescence.
Car c'est sa propre histoire qui se répète à travers cette gifle : lorsqu'à 15 ans, dans les années 90, elle-même est tombée amoureuse d'une fille...

Ce que j’en pense :
Voilà un petit roman qui a tout d’un grand car il aborde beaucoup de thèmes importants : la famille, l’intégration, le corps, l’homosexualité…
Avec délicatesse, l’auteure nous raconte un moment de bascule où son héroïne, adolescente, réalise qu’elle est attirée par les filles. Le choix de ce moment charnière explique que le roman soit si court : nous ne saurons presque rien du futur de cette jeune fille, l’histoire est concentrée sur quelques mois, ce qui peut être un peu frustrant !
Mais cet événement est raconté avec délicatesse et sobriété, dans un style que j’ai beaucoup apprécié, une belle écriture qui reste accessible. J’ai particulièrement apprécié la manière dont est utilisée la laverie des parents d’Amandana, dans un parallèle avec le corps et l’esprit, et tout le passage concernant l’opéra.
J’ai été en revanche un peu moins convaincue par la mise en abyme avec le neveu d’Amande, un peu surfaite et peu utile selon moi.

Les + : l’écriture, la place de la laverie dans l’histoire
Les - : la mise en abyme avec le neveu
Appréciation : 3,5/5

Stellabloggeuse
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« Je voulais juste museler ce monstre qui mord au ventre. Ce monstre, on l’appelait le désir. J’avais quinze ans et je n’en savais rien. Le lit de mes parents n’était jamais défait. Tout était en ordre, les machines tournaient toutes dans le même sens. Elles virginisaient les vies de tous qui avaient fourré dans leurs gueules leur linge sale. C’est ça que je regardais depuis ma naissance. J’avais appris à marcher dans cette salle, j’avais appuyé mille fois mes mains et mon nez contre ces hublots. Je voyais se faire le propre, c’était tout l’héritage de ma mère, les corps n’avaient pas d’odeur, la famille n’avait pas d’histoire, les enfants n’avaient pas de sexe. Le monstre était dans ma tête. Il suffisait de ne plus désirer. Prendre la peau pour ce qu’elle est – un vêtement qu’on lave comme un autre. Oublier qu’elle peut être cette surface d’échange vertigineuse avec le vent, la chaleur, l’eau. Avec les autres. »

jeudi 2 juin 2016

En mai 2016...

Ce mois-ci, j’ai lu et chroniqué :

Bien mais sans plus :


    J'ai vraiment aimé :



 J'adore :



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  Le mois prochain je souhaite lire : 

-CIEL, tome 3, de Johan Heliot : L'été de la révolte
-L'armoire des robes oubliées, de Rilka Pulkkinen
-Le pacte des marchombres, tome 3, de Pierre Bottero : Ellana, la prophétie

  En ce moment je lis :


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Et vous, qu'avez-vous lu en ce mois de mai pluvieux? En avez-vous profité pour engloutir des pavés ? 
Très bon mois de juin à tous !

  Stellabloggeuse