lundi 24 octobre 2016

Merveille des merveilles, de Jennifer Dalrymple et Nathalie Novi

Editeur : Didier jeunesse
Année : 2016
Pagination : 48 p.
Public visé : Enfants, à partir de 6 ans


Résumé :
C’est l’hiver. Tamsine, jeune fée, s’est aventurée au-dehors. Mais ses ailes gèlent et elle tombe inanimée dans la neige. Un mystérieux lutin la recueille. Un lutin qui cache dans ses armoires les plus sublimes des vêtements : des chemises brodées aux couleurs de l’automne, des robes aux reflets du printemps… Mais qui est-il vraiment ?

Ce que j’en pense :
Superbe ! Cet album est d’abord un très bel objet, avec son grand format (37 cm de haut) qui se prête bien à la lecture en groupe, et ses grandes illustrations à la peinture, tout en couleurs chatoyantes. Le travail de Nathalie Novi sur les illustrations est vraiment remarquable, et chaque page est un petit tableau à elle seule.

Quant à l’histoire, issue du folklore scandinave, elle est belle et originale, et se prête parfaitement aux lectures d’hiver. Tamsine, sortie imprudemment dans le froid, perd ses ailes et est recueillie par un lutin grincheux. La couture est mise à l’honneur, on aurait presque envie de s’y mettre ! (si, si !) On glisse doucement vers le printemps, vêtement par vêtement, pendant que se tisse également une belle amitié.


Je n’en dis pas plus, pour vous laisser le plaisir de découvrir ce petit bijou ! Une belle histoire hivernale que j’ai hâte de raconter à mes classes du mois de novembre...
Merci à Amélie et aux éditions Didier Jeunesse pour cette découverte.

Les + : les illustrations
Les - : r.a.s
Appréciation : 4/5


Stellabloggeuse

mardi 18 octobre 2016

Les belles vies, de Benoit Minville

Editeur : Sarbacane
Année : 2016
Pagination : 231 p.
Public visé : Adolescents, à partir de 15 ans

Résumé :
Turbulents, pas vraiment délinquants, ils cumulent les bêtises plus ou moins graves, les rires et les bleus. Vasco est en CFA BTP, Djib passe en première S. Leur dernière rixe est pourtant celle de trop…
Afin de leur mettre du plomb dans la tête, leurs parents décident d’employer les grands moyens : ils envoient les deux ados dans la Nièvre, le temps d’un été chez un ami du père de Vasco, entrepreneur local qui propose ses services comme famille d’accueil pour la DDASS.
C’est dans cette campagne éloignée de tout, France profonde dont on parle peu, qu’ils vont rencontrer et se confronter à une autre forme de jeunesse : celle des enfants élevés par celle que tous surnomment « Tata », une femme qui accueille des enfants placés et donne sa vie aux autres.

Ce que j’en pense :
Benoit Minville est comme le bon vin, il se bonifie avec le temps ! Après un « Je suis sa fille » au message fort, mais qui manquait un peu de corps, après « Les Géants », avec un personnage de père tellement touchant et une vraie histoire de famille, après une incursion en policier adulte avec « Rural noir », il livre à mes yeux son meilleur roman. Des problèmes sans solution tout faite, des errances sans leçon de morale...la vie, tout simplement.

Nous revoilà dans la Nièvre (comme dans Rural noir) – et on s’y croirait, gageons que l’auteur y a passé quelques étés – dans les basques de Vasco et Djib, deux jeunes banlieusards « à problème ». Et si vous sentez venir la caricature à plein nez, vous serez déçus ! Car ces personnages sont si vrais que l’on voudrait ne plus jamais les quitter. Tous ces jeunes, et leurs fêlures plus ou moins bien cachées, et la tendresse de Tata et Tonton comme un baume… Enrobés dans l’humour tendre de leur auteur, qui les rend irrésistible.
J’ai adoré le personnage torturé de Dylan, qui avance d’un pas pour reculer de deux, en lutte perpétuelle, pour qui rien n’est gagné, même lorsque le roman se referme. J’ai aimé que l’auteur ne cherche pas le happy end absolu, même si du côté de Vasco et Djib, le revirement est peut-être un peu rapide. 

Ce roman, c’est l’histoire d’un été : des baignades, des balades en vélo, des bagarres, des amours… Pourtant à aucun moment je n’ai eu l’impression de lire quelque chose de banal. J’étais « dedans », et une boule au ventre m’est remontée jusque dans la gorge, au moment de les quitter… Peut-être que l’auteur leur offrira une suite ?
En attendant, on guette le prochain roman – oui, déjà, les lecteurs sont d’éternels impatients – et l’adaptation à l’écran des « Géants » !
Un grand merci à Théophile et aux éditions Sarbacane pour cette lecture.

Les + : les personnages, les personnages, et encore les personnages
Les - : r.a.s
Appréciation : 4,5/5

Stellabloggeuse
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« Pendant qu’il console sa sœur, blottie contre lui, Dylan s’échappe dans la vision de son reflet en espérant y trouver un remède – et pourquoi pas, de l’aide. Voir s’il peut y lire la confiance que les autres mettent en lui.
Mais non, il ne reçoit que cette lueur qui lui rappelle deux phares peinant à éclairer une route plongée dans l’obscurité, à l’infini.

Alors il ferme les yeux. »

vendredi 7 octobre 2016

La trilogie des abimes, de Danielle Martinigol, tome 2 : L’envol de l’abîme

Editeur : Mango
Année : 2004
Pagination : 199 p.
Public visé : Adolescents à partir de 12 ans

* Attention, ce roman est le second tome d'une trilogie : présence de spoilers sur le tome précédent *

Résumé :
Corian est un exclu, un adolescent anonyme parmi les milliards d'individus qui peuplent les Cent Mondes colonisés par les humains. Il mène une vie effroyable sur l'hostile planète Djauze. Rien ne le destine à échapper à son triste sort. Mais Corian a un rêve, devenir perl, c'est-à-dire pilote d'Abîme, ces extraordinaires vaisseaux vivants de la planète Autremer ! Il réussit à participer à l'Epreuve qui sélectionne les candidats-perls, sous l'œil impitoyable de multiples caméras de cosmovision diffusant l'émission Les Vainqueurs de l'Impossible dans toute la Galaxie. C'est alors qu'apparaît dans les cieux un majestueux Abîme sauvage. D'où vient-il ? Aux côtés d'Aëla, " la petite fée des Abîmes ", Corian découvrira le secret du vaisseau-animal. Mais saura-t-il le préserver de la corruption médiatique qui fait rage ?

Ce que j’en pense :
Les seconds tomes des trilogies en sont souvent le point faible, des tomes de transition, sans réelle raison d’être. Pourtant ici, la suite des Abîmes d’Autremer, une de mes lectures fétiches d’adolescente, ne m’a en rien déçue, bien au contraire !

Tous les ingrédients sont réunis pour que ce second tome fonctionne, notamment des personnages attachants : le sensible Corian, le généreux Djem, et la tribu Maguelonne que l’on retrouve avec plaisir – surtout Madery, le patriarche.

Une fois de plus, la machine médiatique menace l’équilibre entre les abîmes et l’humanité. Même si ce qui m’a le plus passionnée dans ce tome, c’est l’histoire émouvante de la famille Maguelonne.

Mais ce roman est aussi et surtout un formidable voyage qui repousse les frontières de notre galaxie, et une belle ode à la liberté, avec un final très touchant.

Un immense merci donc à Danielle Martinigol pour m’avoir fait parvenir cette petite pépite, aujourd’hui introuvable (sauf dans les bonnes bibliothèques !).

Les + : l’émotion
Les - : on aurait pu passer un peu plus de temps sur Djauze (mais je chipote)
Appréciation : 4,5/5


Stellabloggeuse

lundi 3 octobre 2016

Le sel de nos larmes, de Ruta Sepetys

Editeur : Gallimard jeunesse
Année : 2016
Pagination : 477 p.
Public visé : Adolescents à partir de 14 ans, adultes

Résumé :

Chacun né dans un pays différent.
Chacun traqué et hanté par sa propre guerre.
Parmi les milliers de réfugiés fuyant à pied vers la côte devant l'avancée des troupes soviétiques, quatre adolescents sont réunis par le destin pour affronter le froid, la faim, la peur, les bombes...
Tous partagent un même but : embarquer sur le Wilhem Gustloff, un énorme navire promesse de liberté...

Ce que j’en pense :
Après le bouleversant « Ce qu’ils n’ont pas pu nous prendre » et le réjouissant « Big easy », Ruta Sepetys revient avec un roman coup de poing. 
En écho à son premier roman, elle nous permet de suivre Joana, la cousine de Lina, qui est parvenue à se réfugier en Prusse Orientale. Durant l’hiver 1944-1945, en pleine débâcle, elle doit fuir devant l’avancée de l’armée russe - tout comme deux autres personnages, une jeune fille polonaise très courageuse et un mystérieux allemand. Enfin, le pathétique Alfred est l’un des soldats chargés de les évacuer sur le « Wilhelm Gustloff ».

Tous les quatre prennent la parole en alternance, et leurs points de vue se complètent admirablement bien. Les chapitres très courts donnent un rythme haletant au roman pour accompagner la fuite en avant des personnages : impossible de le lâcher !

Le roman est très bien documenté, ce qui n’empêche pas l’émotion d’être très présente. Merci à Ruta Sepetys  d’avoir mis en lumière un pan méconnu de l’histoire, que j’ignorais totalement.

J’ai un minuscule bémol sur la fin, trop rapide à partir de l’ébranlement du navire, mais qui m’a tout de même amplement satisfaite. Cela ne m’empêche pas de lui attribuer un coup de cœur mérité, pour ce roman terrible ou l’humanité est tour à tour folle et généreuse.

Les + : le rythme haletant, l’émotion
Les - : la fin trop rapide
Appréciation : 5/5 (Coup de coeur)

Stellabloggeuse


« Au moment même où l’on croit que la guerre nous a pris tout ce qui nous était le plus cher au monde, reprit-il en désignant le petit garçon d’un geste de la main, on rencontre quelqu’un  et on se rend compte que l’on a toujours plus à donner. »

dimanche 2 octobre 2016

En septembre 2016...

Ce mois-ci, j’ai lu et chroniqué :

Déception :



Bien mais sans plus :




    J'ai vraiment aimé :



 J'adore :



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-Mes amis devenus, de Jean-Claude Mourlevat
-Le dernier des nôtres, d'Adelaïde de Clermont-Tonnerre
-La concubine du Vatican, de Kate Quinn

  En ce moment je lis :



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Bon mois d'octobre à tous!

  Stellabloggeuse