samedi 28 septembre 2013

Les voleurs de cygnes, d’Elizabeth Kostova : un hommage romanesque aux impressionnistes

[Michel Lafon, 2010]

J’ai déniché « Les voleurs de cygnes » d’Elizabeth Kostova dans une célèbre librairie d’occasion pour deux petits euros. Attirée par la 4e de couverture évoquant une histoire psychologique et l’histoire de l’art, je me suis laissée tenter.

Résumé

Andrew Marlow est un psychiatre reconnu, mais solitaire. Alors qu’il a plus de 50 ans, un défi se présente à lui en la présence de Robert Oliver, un peintre qui a tenté de lacérer une toile à la National Gallery et qui reste désespérément mutique. Andrew va outrepasser les règles en s’adressant aux femmes qui ont aimé Robert Oliver, afin de comprendre un peu mieux sa dépression et son obsession pour un même sujet, une femme brune qu’il peint sans relâche. Il lui dérobe également ses papiers, de vieilles lettres échangées entre deux peintres impressionnistes français…

Un roman entre plusieurs genres

J’ai apprécié le mélange des genres que nous propose l’auteure avec ce titre. L’histoire comporte ainsi une dimension psychologique avec le « cas » Robert Oliver, ses obsessions et son attitude étrange. Néanmoins, après avoir été bien présente au début du roman, cette dimension s’efface au fur et à mesure pour laisser place aux histoires d’amour et à l’art. Les romances sont multiples et sont plutôt sympathiques, même si aucune ne m’a vraiment emportée. L’histoire prend la forme d’une enquête puisque le docteur Marlow tente de découvrir qui est cette femme qui obsède Robert Oliver. J’ai aimé l’originalité de l’intrigue, en revanche elle comporte tout de même quelques longueurs, on tourne les pages avec plaisir, mais sans hâte non plus.

Un hommage à l’impressionnisme

La peinture est présente tout au long du roman. Moi qui ne connaît pas grand-chose à l’art et qui fréquente assez peu les musées, j’ai beaucoup aimé cette découverte. Je me suis surprise plusieurs fois à quitter le roman pour aller sur Internet regarder les toiles évoquées dans le roman (les danseuses de Degas, le village de Sisley…). Tous les personnages importants dessinent et peignent, chacun à leur niveau. L’auteure semble passionnée par l’art et elle a visiblement effectué des recherches poussées, tout est convaincant, y compris les peintres qu’elle invente et leurs tableaux.

Les personnages

Andrew Marlow est le point central du roman, celui qui s’efforce de réunir tous les pans de l’intrigue. Pourtant il s’exprime assez peu par rapport aux autres. Mais il m’a été sympathique et j’espérais qu’il trouverait le bonheur. Quant à Robert Oliver, s’il ne s’exprime jamais directement, il est omniprésent et c’est un personnage marquant, tant par son physique que par sa personnalité. Les femmes du roman sont des femmes fortes, chacune dans leur genre : Kate qui porte sa famille à bout de bras, Mary qui travaille durement sa peinture et Béatrice de Clerval qui garde la tête haute malgré l’adversité.

L’écriture 

L’écriture d’Elzabeth Kostova est agréable à suivre, j’ai aimé la lire. Elle n’a rien d’extrêmement marquant non plus, mais on passe un bon moment. J’ai particulièrement aimé les moments où elle décrit des toiles ou des peintres en action.

En quelques mots…

Ainsi, j’ai apprécié ce roman aux confins de plusieurs genres, mais qui souffre cependant de quelques longueurs. Les personnages sont nombreux et intéressants, en revanche ils ne m’ont pas fait éprouver d’émotions fortes. J’ai particulièrement aimé les nombreux passages dédiés à l’art. Ce roman m’aura, de plus, permis de terminer mon challenge ABC 2013 !

Note : 3/5

Stellabloggeuse

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Ce roman fait partie du challenge :


Challenge ABC 2013 : 26/26

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« La femme marche d'un pas rapide. Ses bottines claquent sur le sol gelé. Son haleine s'échappe par bouffées claires dans le crépuscule s'épaississant. Est-elle pressée de quitter le village ou se rend-elle dans l'une de ses dernières maisons ? Mais elle ne se retourne pas et il en est heureux. Elle lui plaît telle qu'elle est, s'éloignant de lui dans le tunnel neigeux de sa toile, son paquet serré au creux de ses bras. Une femme réelle, une femme pressée, fixée sur la toile pour l'éternité. Figée dans sa hâte. Une apparition réelle ; à présent le personnage d'une peinture. »

mercredi 25 septembre 2013

Les repérages de la Rentrée littéraire (suite et fin)

Je vous propose aujourd'hui une troisième et dernière sélection des titres de la Rentrée littéraire qui me tentent, qui m'ont interpellée parmi tous les autres. Je ne lirai sans doute pas tous ceux que je vous ai cité, mais j'espère vous donner quelques idées !


Chambre 2, de Julie Bonnie
 
Date de parution : 29/08/2013
Editeur : Belfond
Prix : 17,50 €
 
Résumé : La naissance : le plus beau moment de la vie et pourtant... Lorsqu'elle ouvre les chambres de la maternité où elle travaille comme puéricultrice, Béatrice doute de l'existence qu'elle a choisie. Une maternité. Chaque porte ouvre sur l'expérience singulière d'une femme tout juste accouchée. Sensible, vulnérable, Béatrice, qui travaille là, reçoit de plein fouet ces moments extrêmes. Les chambres 2 et 4 ou encore 7 et 12 ravivent son passé de danseuse nue sillonnant les routes à la lumière des projecteurs et au son des violons. Ainsi réapparaissent Gabor, Paolo et d'autres encore, compagnons d'une vie à laquelle Béatrice a renoncé pour devenir normale. Jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus supporter la violence du quotidien de l'hôpital. Un hommage poignant au corps des femmes, et un regard impitoyable sur ce qu'on lui impose.
Ce livre a reçu le Prix du roman Fnac 2013

 

Le Cas Eduard Einstein, de Laurent Selsik
 
Date de parution : 21/08/2013
Editeur : Flammarion
Prix : 19 €
 
Résumé : "Mon fils est le seul problème qui demeure sans solution", écrit Albert Einstein en exil. Eduard a vingt ans au début des années 1930 quand sa mère, Mileva, le conduit à l'asile. Le fils d'Einstein finira ses jours parmi les fous, délaissé de tous, dans le plus total dénuement. Trois destins s'entrecroisent dans ce roman, sur fond de tragédie du siècle et d'épopée d'un géant. Laurent Seksik dévoile un drame de l'intime où résonnent la douleur d'une mère, les faiblesses des grands hommes et la voix du fils oublié.

 
Pietra Viva, de Léonor de Recondo
 
Date de parution : 29/08/2013
Editeur : Sabine Wespieser
Prix : 20 €
 
Résumé : Michelangelo, en ce printemps 1505, quitte Rome bouleversé. Il vient de découvrir sans vie le corps d’Andrea, le jeune moine dont la beauté lumineuse le fascinait. Il part choisir à Carrare les marbres du tombeau que le pape Jules II lui a commandé. Pendant six mois, cet artiste de trente ans déjà, à qui sa pietà a valu gloire et renommée, va vivre au rythme de la carrière, sélectionnant les meilleurs blocs, les négociants, organisant leur transport. Sa capacité à discerner la moindre veine dans la montagne a tôt fait de lui gagner la confiance des tailleurs de pierre. Lors de ses soirées solitaires à l’auberge, avec pour seule compagnie le petit livre de Pétrarque que lui a offert Lorenzo de Medici et la bible d’Andrea, il ne cesse d’interroger le mystère de la mort du moine, tout à son désir impétueux de capturer dans la pierre sa beauté terrestre.
 

La fabrique du monde, de Sophie Van der Linden
 
Date de parution : 22/08/2013
Editeur : Buchet-Chastel
Prix : 13 €
 
Résumé : Et je me vois là, dans tout ça. Une petite chinoise de dix-sept ans, une paysanne, partie à l'usine parce que son grand frère entrait à l'université. Quantité des plus négligeables, petite abeille laborieuse prise au piège de sa ruche. Enfermée là pour une éternité. Aujourd'hui en Chine. Mei, jeune ouvrière de dix-sept ans vit, dort et travaille dans son usine. Elle rêve aussi. Confrontant un souffle romantique à l'âpre réalité, La Fabrique du monde est une plongée intime dans un esprit qui s'éveille à l'amour, à la vie et s'autorise, non sans dommage, une perception de son individualité.
 

Bel air, de Lionel Salaün
 
Date de parution : 05/09/2013
Editeur : Liana Levi
Prix : 17,50 €
 
Résumé : Une sous-préfecture, quelque part en France, dans les années 50. A l'écart du centre-ville, la cité populaire de Bel-Air et son bistrot éponyme. Ouvriers, commerçants, personnalités du quartier s'y retrouvent pour commenter actualités et rumeurs. C'est aussi le QG d'une bande d'adolescents emmenée par Gérard et Franck, des amis, presque des frères, dont les personnalités vont sur une période de quatre ans considérablement diverger. Gérard, le fils unique des patrons du Bel-Air, raciste par atavisme, fasciné par les armes, rêve de servir la patrie dans une guerre d'Algérie qui s'enlise. Franck, lui, n'aspire qu'à la liberté sans trop savoir comment le conquérir ; un monde que lui ouvrent monsieur Louis, un ingénieur des Ponts et Chaussée féru de jazz, et Cathy, la jeune fille dont il tombe amoureux un soir de bal du 14 juillet.A vingt ans sonne l'appel du service militaire et Franck est affecté sur le front algérien. Pour échapper à cette guerre que tout en lui récuse, il projette un casse avant de s'enfuir avec Cathy. Mais la police l'arrête en flagrant délit. Quarante-cinq ans plus tard, alors que la cité est sur le point d'être détruite, Franck revient une dernière fois au Bel-Air demander des comptes à celui qui l'a sans doute trahi.

samedi 21 septembre 2013

Lucky Harbor, tome 1, de Jill Shalvis : Irrésistible

[Milady, 2012]


Une fois n’est pas coutume, me voilà pour vous parler d’une romance, un genre que je ne lis pas beaucoup mais que j’apprécie à l’occasion, et notamment en période de revisions intensives ! Mon choix s’est porté sur le premier tome de « Lucky Harbor » de Jill Shalvis, une romance plutôt appréciée sur la blogosphère.

Résumé

La mère de Maddie tenait un hôtel dans la petite ville de Lucky Harbor. Après sa mort, elle a légué l’établissement à Maddie et à ses demi-sœurs, Chloé et Tara, toutes nées de pères différents. Elles qui se connaissent peu se retrouvent sur place. Rapidement, des divergences apparaissent, Maddie souhaite sauver l’hôtel tandis que ses sœurs veulent vendre. Elle trouvera un soutien inattendu en la personne du séduisant Jax, qu’elle a pourtant quasiment renversé avec sa voiture…

Une lecture légère et plaisante

Ce roman constitue une lecture-détente assez plaisante. Malgré les problèmes personnels de certains personnages, l’histoire reste légère et le lecteur se convainc assez facilement que tout ira bien. Il y a une bonne dose d’humour grâce à Maddie et à sa maladresse, elle parvient à se mettre dans un certain nombre de situations cocasses. Il y a malgré tout quelques zones d’ombres, Maddie ayant eu des expériences difficiles avec les hommes, mais rien qui pourrait assombrir l’humeur du lecteur.

Une romance répétitive

Durant les cent premières pages, j’ai apprécié la romance développée dans l’histoire. Elle était classique mais agréable, les personnages se tournaient autour avec un certain humour. En revanche, arrivée à la moitié du roman, j’ai trouvé que cela devenait très répétitif, notamment au niveau des scènes sensuelles qui se ressemblent toutes. On retrouve dans ces scènes-là des ingrédients classiques, personnellement j’ai toujours tendance à trouver que les auteurs en font trop. Enfin, il m’a manqué un véritable enjeu, il m’a semblé clair dès le départ que tout irait bien entre les deux personnages, je regrette qu’ils n’aient pas eu de véritable difficulté à traverser.

Les personnages

Les personnages sont attachants, Maddie en premier lieu. J’ai apprécié cette jeune femme peu sûre d’elle, maniaque de l’organisation, accro aux chips et maladroite. J’ai aimé la regarder évoluer et prendre de l’assurance. Quant à Jax, il n’y a rien à dire, il est parfait, un homme solide et drôle. Peut-être un peu trop parfait ? J’ai apprécié également les deux sœurs de Maddie, Chloé qui défie toute forme d’autorité et Tara qui sous ses airs de dame de fer cache des regrets et des envies. A savoir, ces deux dernières sont respectivement les héroïnes des troisième et deuxième tomes de la saga.

L’écriture 

L’écriture de Jill Shalvis est plaisante, elle n’est pas négligée mais sait aller à l’essentiel. Elle parvient à restituer sans problème les émotions de ses personnages. Elle a également su insuffler à son histoire un humour rafraîchissant.

En quelques mots…

Ainsi, en période de révision, j’ai apprécié cette lecture fraîche et légère. En revanche, je me suis assez vite ennuyée devant le manque d’enjeu de l’intrigue et le caractère répétitif des scènes sensuelles, malgré des personnages attachants. L’auteure n’a pas réussi à me faire vibrer, contrairement à Simone Elkeles (par exemple). A lire si vous avez besoin de vous délasser, mais n’en attendez rien d’exceptionnel !

Note : 2,5/5

Stellabloggeuse


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Ce roman fait partie du challenge :


Baby challenge romance 2013 : 8/20

J'ai donc atteint l'objectif que je m'étais fixé pour ce challenge, et je ne pense pas aller plus loin cette année.

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« La tête appuyée sur le tronc rachitique de l’arbre, elle respirait sa bonne odeur de résine. Au-dessus d’elle, une paire de pinces à barbecue pendait d’une branche, cotoyant un portrait de Bon Jovi, un fouet à pâtisserie, un couvercle de Tupperware et une photo de jeunesse de Johnny Depp où il apparaissait presque nu.
-C’est le plus beau sapin de Noël que j’aie jamais eu, murmura-t-elle avec recueillement.
-Tu dis ça parce que tu es saoule, trésor. Beurrée comme un Petit Lu. »

« Certaines personnes ont des familles normales, dit-elle. Tout le monde se retrouve une fois par mois autour d’un bon repas. Et moi, tu vois de quoi j’ai écopé ? On se fait des batailles de pâte à pancake, on se vole nos chaussures, on se teint les cheveux en vert et on s’attrape par haut-parleur interposé au beau milieu de la ville »

samedi 14 septembre 2013

Les Chroniques de MacKayla Lane, tome 5, de Karen Marie Moning : Fièvre d’ombres

[J’ai Lu, 2012]

*Attention, il s’agit du 5e tome d’une saga, présence de spoilers sur les tomes précédents*

Un peu plus d’un an après ma chronique du premier tome, me voilà aujourd’hui pour vous parler du cinquième et dernier tome des Chroniques de MacKayla Lane. Karen Marie Moning n’en a néanmoins pas fini avec cet univers qu’elle prolonge avec la saga Iced, dont le premier tome sort en France au mois d’octobre et qu’il me tarde déjà de découvrir ! Mais n’allons pas trop vite et parlons de ce « Fièvre d’ombres » !

Résumé

Mac est accablée. Elle a fait une terrible erreur qui a coûté la vie à son plus précieux allié. Elle a l’impression de ne rien apprendre de ses erreurs et de ne comprendre que trop tard les choses importantes. Pour changer les choses, elle est prête à tout. Elle s’enfonce alors dans la noirceur et pactise avec son pire ennemi pour poursuivre son but : trouver le Sinsar Dubh et le forcer à lui obéir.

Un tome riche et dense

Avec ses 888 pages, cet ultime tome aurait de quoi effrayer. Et pourtant, je n’ai fait que me réjouir qu’il soit si épais tant je me régalais, tant je ne voulais pas que la saga se termine. Quoi qu’il en soit, je dois dire que je ne me suis pas ennuyée un instant. L’auteure vous attrape, vous emporte, vous balade de surprise en révélation, jusqu’à un épilogue inattendu et tout à fait réjouissant. Une fois de plus, je ne peux que m’extasier devant l’imagination de Karen Marie Moning et l’univers riche qu’elle a réussi à créer, tout comme la structure de son histoire qui parvient à préserver le suspense jusqu’à bout.

Du grain à moudre

Ce dernier tome nous permet également de réfléchir et de philosopher, et notamment sur la notion de Bien et de Mal. Mac évolue beaucoup sur ce point. Il y a l’idée que seuls nos actes comptent et nous définissent, un point de vue qui me convient bien. Mais ce n’est pas tout, l’auteure nous invite également à réfléchir sur l’amour au travers de la relation compliquée entre Mac et Barrons, une relation qui implique d’accepter l’autre tel qu’il est, avec sa part d’ombre. Et enfin, une intéressante façon d’organiser ses priorités : il y a les choses avec lesquelles on peut vivre, et d’autres sans lesquelles on ne peut vivre. Bref, il y a de quoi réfléchir, croyez-moi !

Les personnages

Mac est et restera l’un de mes personnages préférés parmi ceux que j’ai croisé dans les livres. C’est incroyable comme je me suis attachée à elle (oui oui, je suis au courant qu’elle n’existe pas vraiment…^^), je considère que c’est l’une des meilleures narratrices que j’ai pu croiser. J’ai adoré son évolution tout au long de la saga. Dans ce tome, elle n’essaie plus de distinguer ses amis et ses ennemis, mais à se connaître elle-même et à s’apprivoiser. Barrons a pris lui aussi une nouvelle dimension, il se révèle enfin et, même s’il n’est toujours pas mon genre, j’adore leur relation, dans les meilleurs et dans les pires moments. Personnellement, j’aurais eu une préférence pour V’lane qui nous réserve quelques surprises dans ce tome. Dani est toujours présente elle aussi et cette gamine impertinente a un côté attachant malgré son épouvantable façon de s’exprimer. Je pourrais les énumérer longuement, mais pour résumer, les personnages sont très bien construits, chacun a sa place, son rôle, son caractère.

L’écriture

Karen Marie Moning a une « patte » particulière, une manière de raconter les choses qui se distingue et qui a su me séduire. Il y a un mélange d’humour, d’action, de réflexion plus ou moins philosophique et de sensualité tout à fait bien dosé. Elle a su inventer tout un univers, avec son vocabulaire propre et ses légendes, et lui donner vie par des descriptions convaincantes. Les dialogues sont vivants et rythmés. Vous le voyez, je suis tombée sous le charme de l’auteure.

En quelques mots

Ainsi, c’est une saga coup de cœur, que je ne peux que vous conseiller si vous aimez les littératures de l’imaginaire et les créatures étranges. Je remercie d’ailleurs chaudement celles qui m’ont donné envie de la découvrir, Sabruhu, Morgana et Frankie ! C’est une saga qui donne envie d’être une femme forte, d’assumer toutes les facettes de sa personnalité et de vivre à 100%. Une saga qui vous fera voyager, qui vous évadera, qui vous fera frissonner et qui saura vous surprendre. Promis juré.

Note : 5/5 (Coup de cœur)

Stellabloggeuse

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« Dans un hurlement, je m’accroupis sur le rebord de la falaise en maudissant le jour où je suis venue au monde et en regrettant que ma mère biologique ne m’ait pas noyée à la naissance. La vie est trop dure, trop vaste pour moi. Personne ne m’a jamais dit qu’il y aurait des jours comme celui-ci. Pourquoi m’a-t-on laissée dans une telle ignorance ? Comment a-t-on pu me laisser devenir ainsi – heureuse, rose bonbon, stupide ? La douleur que j’éprouve est pire que tout ce que le Sinsar Dubh m’a fait subir. Au moins, quand le Livre me broie, je sais que ce n’est pas de ma faute. »

« La plupart des gens sont bons et à l’occasion, ils commettent une action qu’ils savent mauvaise. Certains sont mauvais et mènent un combat quotidien pour maîtriser leurs pulsions. D’autres sont corrompus jusqu’à la moelle et s’en moquent éperdument, tant qu’ils ne sont pas pris. Le Mal est d’une tout autre nature, Mac. Le Mal, c’est quelque chose de mauvais qui se croit bon. »

« -Ce n’est pas un mur. J’essaie simplement de vous aider à maintenir les bonnes distances entre nous. Et je n’ai pas dit que je ne vous aimais pas. « Aimer » est un mot tellement puéril ! Ce sont les gens médiocres qui aiment ceci ou cela. La seule question ayant du sens sur le plan émotionnel est « Pouvez-vous vivre sans ceci ou sans cela ? ». »

« Le bien et le mal, dans leur expression la plus pure, étaient aussi impalpables et éternellement hors de notre portée que n’importe quelle illusion faë. Nous ne pouvions que tendre vers eux, aspirer à eux, en espérant ne pas nous perdre dans les ombres jusqu’à ne plus voir la lumière »

lundi 9 septembre 2013

Les repérages de la Rentrée littéraire (suite)

Après les premiers repérages que vous trouverez par ici, j’ai poursuivi mon exploration des titres de la rentrée littéraire. Voici donc un 2e billet constitué des titres qui m’attirent le plus, qui sera bientôt suivi d’un 3e ! Si je n’ai encore rien eu le temps de lire, l’envie est là !

Faillir être flingué, de Céline Minard

Date de publication : 21/08/2013
Editeur : Rivages
Prix : 20 €
Genre : Western

Résumé : Un souffle parcourt les prairies du Far-West, aux abords d'une ville naissante vers laquelle toutes les pistes convergent. C'est celui d'Eau-qui-court-sur-la-plaine, une Indienne dont le clan a été décimé, et qui, depuis, exerce ses talents de guérisseuse au gré de ses déplacements. Elle rencontrera les frères McPherson, Jeff et Brad, traversant les grands espaces avec leur vieille mère mourante dans un chariot tiré par deux boeufs opiniâtres ; Xiao Niù, qui comprend le chant du coyote ; Elie poursuivi par Bird Boisverd ; Arcadia Craig, la contrebassiste. Et tant d'autres dont les destins singuliers se dévident en une fresque sauvage où le mythe de l'Ouest américain, revisité avec audace et brio, s'offre comme un espace de partage encore poreux, ouvert à tous les trafics, à tous les transits, à toutes les itinérances.


Kinderzimmer, de Valentine Goby

Date de publication : 21/08/2013
Editeur : Actes Sud
Prix : 20 €
Genre : Historique

Résumé : En 1944, le camp de concentration de Ravensbrück compte plus de quarante mille femmes. Sur ce lieu de destruction se trouve comme une anomalie, une impossibilité : la Kinderzimmer, une pièce dévolue aux nourrissons, un point de lumière dans les ténèbres. Dans cet effroyable présent une jeune femme survit, elle donne la vie, la perpétue malgré tout. Un roman virtuose écrit dans un présent permanent, quand l'Histoire n'a pas encore eu lieu, et qui rend compte du poids de l'ignorance dans nos trajectoires individuelles.


N'entre pas dans mon âme avec tes chaussures, de Paola Pigani (1er roman)

Date de publication : 22/08/2013
Editeur : Liana Levi
Prix : 17,50 €
Genre : Historique

Résumé : En 1940, Alba est une jeune fille de quatorze ans. Sa famille vit du théâtre ambulant sur un rayon de cinquante kilomètres autour de Saint-Jean d'Angely, en Charente maritime. Les contrôles d'identité se resserrent et en avril un décret interdit la circulation des nomades en temps de guerre. Bientôt, la Kommandantur exige que tous les tsiganes de la région soient rassemblés sous la surveillance de la police française.Avec des centaines d'autres, épuisée par des heures de marche, Alba franchit en novembre le portail du camp d'internement des Ailiers, au sud d'Angoulême. Elle est loin de s'imaginer qu'elle vivra là six longues années, entre l'horreur et la soif de vivre. 


Les faibles et les forts, de Judith Perrignon

Date de publication : 21/08/2013
Editeur :Stock
Prix : 16 €
Genre : Contemporaine

Résumé : Il a l'air d'un roi, le fleuve. Il est là depuis toujours, rouge à force de creuser l'argile, rivière Rouge, c'est son nom. La nuit, il brille. Le jour, il est plat comme le verre et ne reflète que le ciel, les nuages et les arbres. Il semble ne pas nous voir. Nous sommes une quinzaine, nous venons ici presque chaque jour depuis deux semaines tant la chaleur semble vouloir nous punir, mais il passe, indifférent à nos enfants qui s'élancent, à leurs mères qui disent, Attention au courant, et aux vieilles, comme moi, qui se retranchent à l'ombre sur leurs sièges pliants. Rien ne trouble le fleuve. Il connaît son sort, il descend l'Amérique et s'en va se noyer dans le Mississippi puis dans la mer. Il est tout petit là-bas dans la mer, mais si grand devant nous. J'ai peur de lui. J'ai l'impression qu'il rit, qu'il rit du pont un peu plus loin qui rouille en ayant cru l'enjamber, qu'il rit de nous aussi, de nos mains et nos pieds incapables de nager, de nos sueurs froides quand passe la police, j'ai l'impression que nous sommes comme les feuilles mortes qui dans quelques mois se détacheront des arbres, poussières dans l'eau.


L'invention de nos vies, de Karine Tuil

Date de publication : 21/08/2013
Editeur : Grasset
Prix : 20,90 €
Genre : Contemporaine

Résumé : Qu'est-ce qui fait courir Sam Tahar ? L'argent, le luxe, un beau mariage avec la fille d'un homme puissant, les succès féminins, la reconnaissance du barreau new-yorkais où cet avocat redouté exerce, le plaisir de courir les plateaux de télévision, il a tout. Alors que veut-il de plus ? Oublier peut-être que sa réussite repose sur une imposture. Car pour trouver sa place sociale, il a pillé la vie de son ex-meilleur ami, Samuel Baron, écrivain raté, fils d'intellectuels juifs, et qui sombre lentement dans une banlieue sous tension, n'ayant pour seul lot de consolation que Nina, "au corps hypersexué", mannequin pour de grandes enseignes populaires. Ce trio était ami, il y a vingt ans. Ils se retrouvent et tout explose. Leurs vies, vraies et fausses, au terme d'un suspense qui tient tout le livre. Nina prostitue sa beauté en croyant aimer à nouveau. Mais l'avocat est rattrapé par son passé. Il tombe le masque de sa propre création : Sam se nomme en réalité Samir, fils d'immigrés, enfant des cités. Samuel le looser inverse la donne.


Le premier vrai mensonge, de Marina Mander

Date de publication : 22/08/2013
Editeur : Presses de la Cité
Prix : 16 €
Genre : Contemporaine

Résumé : Italie, de nos jours. Agé d’une dizaine d’années, Luca vit seul avec sa mère et son chat Blu. Son père s’est "dissipé dans le brouillard" juste après sa naissance. Un matin, sa mère ne se réveille pas. Affolé à l’idée qu’on puisse l’envoyer dans un orphelinat, le petit garçon décide de taire sa mort et de continuer à mener une vie en apparence normale. Pendant de longs jours, Luca se lève, se lave, donne à manger au chat, va à l’école, fait ses devoirs et prépare ses repas.
C’est son premier vrai mensonge. Son histoire est si bien ficelée qu’il finit par se convaincre qu’il n’est pas orphelin. Mais dans l’appartement, le cadavre est bien là pour témoigner de la réalité.