dimanche 31 juillet 2016

The memory book, de Lara Avery

Editeur : Lumen
Année : 2016
Pagination : 442 p.
Public visé : Adolescents, à partir de 14 ans

Résumé :
« On me dit que ma mémoire ne sera plus jamais la même, que je vais commencer à oublier des choses. Au début juste quelques-unes, mais ensuite beaucoup plus. Alors je t'écris, cher futur moi, pour que tu te souviennes ! »
Sam a toujours eu un plan : sortir première du lycée et filer vivre à New York. Rien ne l'en empêchera – pas même une anomalie génétique rare qui, lentement, va commencer à lui voler ses souvenirs, puis sa santé. Désormais, ce qu'il lui faut, c'est un nouveau plan. C'est ainsi que naît son journal : ce sont les notes qu'elle s'envoie à elle-même dans le futur, la trace des heures, petites et grandes, qu'elle vit. C'est là qu'elle consignera chaque détail proche de la perfection de son premier rendez-vous avec son amour de toujours, Stuart. Le but ? Contre toute attente, contre vents et marées : ne rien oublier.

Ce que j’en pense :

J’ai mis un peu de temps à entrer véritablement dans ce roman. En effet, au début de l’histoire Sam est un personnage très ambitieux, prête à tout pour réaliser ses rêves, sans prendre en compte les avis et les émotions de ses proches. On est confronté à un personnage quasiment surdoué, et plutôt handicapé avec les sentiments.
Mais lorsque la maladie la rattrape, la carapace se fendille peu à peu et nous dévoile Sammie, une jeune fille bien plus intéressante qui réapprend à vivre au présent le temps qui lui reste. J’ai beaucoup apprécié l’évolution – crédible – de ce personnage.
Sammie nous offre également de jolis moments de romance, même si je regrette qu’elle ne nous ait pas fait grâce d’un énième triangle amoureux. Mais ce dernier se justifie par l’évolution profonde de sa personnalité, qui modifie ses sentiments – ceci n’est pas un spoiler, vous le verrez tout comme moi arriver avec ses gros sabots.
Au final, c’est un roman touchant – prévoir les mouchoirs si vous êtes sensibles – qui offre une belle leçon de vie : prendre le temps de ralentir son rythme de vie permet de voir la beauté des choses présentes sous nos yeux, que l’on avait oublié de regarder.

Les + : l’évolution de Sam
Les - : le début moins prenant, le triangle amoureux
Appréciation : 4/5

Stellabloggeuse
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​« Aujourd'hui, debout face au miroir, je mange mon yaourt en avalant mes pilules, et je me demande pourquoi j'éprouve un tel plaisir à m'éveiller chaque matin. Je me demande comment j'ai pu désirer savoir tout sur tout alors que maintenant tout ce qui se trouve près de moi me fascine. Je me demande comment il est possible que le cerveau fonctionne aussi bien au ralenti que quand il tourne vite. Un million de choses se produisent en même temps rien que pour imaginer une maison, un jardin et une montagne. [...] Je me demande comment un seul corps peut contenir autant de personnes différentes. Je me demande comment on peut vouloir autant de choses dans un laps de temps aussi court. »


« J'étais tellement occupée à essayer d'être meilleure que les autres que j'ai cessé de voir les gens autour de moi. Je croyais savoir ce dont j'avais besoin  et peut-être que je ne me suis pas complètement plantée. Je suis contente d'avoir travaillé dur à l'école. Je suis contente d'avoir intégré le club de débat et prononcé ce discours. Mais aujourd'hui, est-ce que ça compte ? Qu'est ce que je serais devenue une fois que j'aurais biffé toutes les choses à faire de ma liste ? [...] J'essayais d'être la meilleure et je me fichais pas mal qu'il faille piétiner des gens pour y parvenir. Je m'étais inventé un futur impossible, que je ne connaîtrai jamais. »

lundi 25 juillet 2016

Ciel, tome 4, de Johan Heliot : L’automne du renouveau

Editeur : Gulfstream
Année : 2016
Pagination : 243 p.
Public visé : Adolescents, à partir de 15 ans

*Attention, il s'agit du dernier tome d'une série : présence de spoilers sur les tomes précédents*

Résumé :
L’Intelligence Artificielle qui, en un hiver, avait dompté l’humanité est sur le déclin. Retranchée dans un ancien château dans les contreforts vosgiens, elle observe ses partisans affronter les résistants, toujours mieux organisés. Dans cette atmosphère de confrontation où la joie des victoires est entachée par l’amertume des représailles, les cinq Keller, ballotés par les événements, convergent vers les Vosges et le chalet de Tomi. Celui-ci aura-t-il l’occasion de voir sa famille réunie avant que le cancer ou la guerre ne l’emporte ? Et quel sera le prix à payer pour que les hommes se libèrent du joug écologiste de l’IA ?

Ce que j’en pense :
Après un premier tome et un second prometteurs, le troisième tome de CIEL m’avait particulièrement emballée et m’avait donné très envie de connaître le fin mot de l’histoire !
C’est désormais chose faite et l’auteur, Johan Heliot, maîtrise jusqu’au bout sa narration à cinq voix. Cela peut être parfois frustrant car les événements s’accélèrent alors que les changements de point de vue ralentissent un peu l’intrigue. Mais comme dans les tomes précédents, ils se complètement à merveille et nous offrent chacun un pan de cette histoire qui les rassemble peu à peu dans cet ultime tome.
Ce dernier signe la fin de la guerre, avec les revirements des collaborateurs et les ultimes accès de violence désespérée. Le point de vue de Thomas est particulièrement éclairant, car c'est celui d'un citoyen lambda qui a été confronté à des choix compliqués. J’ai particulièrement apprécié l’évolution de l’IA dans ce tome : privée de ses réseaux, elle est forcée de s’adapter et de s’en remettre aux humains, au premier rang desquels figure Peter. 
Le final, assorti d’émotions de toutes sortes, m’a convaincue, même si l’histoire est loin d’être terminée, tant les sujets soulevés sont complexes…on voudrait aller plus loin ! Cette saga a en tout cas le grand mérite de susciter une réflexion nuancée autour des problématiques de l’écologie. Utopie ou espoir tangible, seul l’avenir pourra nous le dire !

Les + : l’évolution de l’IA
Les - : frustrant par moments
Appréciation : 4/5


Stellabloggeuse

vendredi 22 juillet 2016

Tous nos jours parfaits, de Jennifer Niven

Editeur : Gallimard
Année : 2015
Pagination : 379 p.
Public visé : Adolescents, à partir de 15 ans
  
Résumé :
Quand Violet et Finch se rencontrent, ils sont au bord du vide, en haut du clocher du lycée, décidés à en finir avec la vie. Finch est la "bête curieuse" de l'école. Il oscille entre les périodes d'accablement, dominées par des idées morbides et les phases "d'éveil" où il déborde d'énergie. De son côté, Violet avait tout pour elle. Mais neuf mois plus tôt, sa sœur adorée est morte dans un accident de voiture. La survivante a perdu pied, s'est isolée et s'est laissée submerger par la culpabilité.
Pour Violet et Finch, c'est le début d'une histoire d'amour bouleversante: l'histoire d'une fille qui réapprend à vivre avec un garçon qui veut mourir.

Ce que j’en pense :
Ce roman propose une histoire bouleversante, hors normes et pourtant universelle. Une fille et un garçon mal dans leurs peaux, on pense avoir lu cette histoire mille fois et on y retrouve forcément des ingrédients connus. Mais cette histoire possède bel et bien sa propre empreinte et son originalité, avec la découverte des lieux insolites de l’Indiana et les idées saugrenues de Finch.

Ce dernier est un personnage très touchant. Contrairement à ce qu’affirme la 4e de couverture, il ne veut pas mourir, au contraire Finch s’accroche à la vie de toutes ses forces et se débat pour rester en contact avec la réalité. Mais surtout, il refuse jusqu’au bout d’être assimilé à une maladie et tient à ce qu’on se souvienne de lui en tant que personne. C’est pour ma part très réussi.

Ainsi, l’histoire d’amour et la leçon de vie sont belles et émouvantes. Violet et Finch nous apprennent à apprécier l’instant et à admettre qu’on ne peut pas toujours aider ou sauver ceux que l’on aime. Ils nous rappellent combien il est difficile d’être un adolescent sur le point de devenir adulte, en proie avec des émotions très vives et des angoisses dévorantes. Particulièrement lorsqu’on souffre d’une maladie mentale, peu / pas reconnue pas les autres, prompts à coller une étiquette de « fêlé » à ceux qui sont incapables de rentrer dans le moule. Enfin, au travers du personnage de Violet, on est face à la souffrance de celui qui reste, que la pression sociale voudrait obliger à se réjouir d’être en vie, mais ce n’est pas aussi simple… Tout cela sonne juste.

Petit bémol pour la postface de l’auteure, trop personnelle à mon goût, qui oriente notre interprétation de cette histoire dans le sens qu’elle-même a souhaité, sans laisser la place à notre propre ressenti.

Les + : l’originalité et l’émotion
Les - : la postface qui en dit un peu trop
Appréciation : 4,5/5

Stellabloggeuse
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«Elle est constituée d’oxygène, carbone, hydrogène, nitrogène, calcium et phosphore. Les mêmes éléments chimiques que nous tous, cependant je ne peux m’empêcher de penser qu’elle est plus que ça, qu’il y a en elle d’autres composants dont personne n’a jamais entendu parler, qui font qu’elle est à part. Je suis pris de panique en pensant : Et si l’un de ces composants venait à manquer ou cessait de fonctionner ? Je chasse cette pensée pour me concentrer sur la douceur de sa peau, pour ne plus voir un assemblage de molécules mais Violet tout entière. »


« Je me souviens avoir couru le long d’une route menant à une serre pleine de fleurs. Je me souviens de son sourire et de son rire quand j’étais au mieux, quand elle me regardait comme si je ne pouvais pas mal faire et que j’étais entier. Je me souviens qu’elle me regardait de la même façon quand ce n’était pas le cas. Je me souviens de sa main dans la mienne, de la sensation que quelqu’un, que quelque chose m’appartenait. »

lundi 18 juillet 2016

Je suis la méduse, de Béatrice Fontanel et Alexandra Huard

Editeur : Les Fourmis Rouge
Année : 2016
Public visé : Enfants, à partir de 6 ans


Résumé :
Une jeune méduse se raconte.
Elle croise un jour la route d'une petite fille, qu'elle pique malencontreusement. Le père sort la méduse de l'eau et la laisse échouée sur le sable. À l'agonie, la jeune méduse sera sauvée in extremis par la petite fille, qui la rejettera à la mer. Devenue une méduse adulte, elle retrouvera l'enfant devenue jeune fille et la reconnaîtra grâce à la cicatrice laissée sur son poignet par la piqûre. Elle entamera alors pour elle une sublime et silencieuse danse sous-marine.

Ce que j’en pense :
J’ai eu un coup de cœur pour ce très bel album au propos original, à l’écriture envoûtante et aux vives illustrations en aquarelle.
L’auteur, Béatrice Fontanel, se glisse dans la peau d’une méduse, cet animal composé à 98% d’eau qui ne possède ni cerveau ni cœur et qui blesse sans volonté de nuire. Ici, elle pique une petite fille dont le père dépose la méduse sur la plage, pour qu’elle ne puisse plus blesser personne. La petite fille au cœur généreux la remettra pourtant à l’eau. C’est donc une belle histoire sur le pardon, la compréhension envers un être au fonctionnement différent que l’on a dérangé dans son milieu naturel. La dimension écologiste se retrouve également au travers des déchets que la méduse rencontre dans les fonds sous-marins. Pour ne rien gâcher, ce propos est servi par une très belle plume, tout en poésie.
L’illustratrice, en utilisant la transparence et la fluorescence, parvient à rendre compte de toute la brillance et la grâce de la méduse dans son milieu naturel, et de sa souffrance lorsqu’elle est échouée sur la plage.


Ainsi, cet album surprenant, contre toute attente, vous fera aimer – ou en tout cas mieux comprendre – les méduses tant redoutées des baigneurs. Un plaisir littéraire et visuel accessible dès 6 ans !

Les + : l’écriture, l’originalité, les illustrations
Les - : r.a.s
Appréciation : 5/5 (Coup de cœur)


Stellabloggeuse

vendredi 15 juillet 2016

Songe à la douceur, de Clémentine Beauvais

Editeur : Sarbacane
Année : 2016
Pagination : 237 p.
Public visé : Ado-adultes, à partir de 17 ans


Résumé :
Quand Tatiana rencontre Eugène, elle a 14 ans, il en a 17 ; c'est l'été, et il n'a rien d'autre à faire que de lui parler. Il est sûr de lui, charmant et plein d'ennui, et elle timide, idéaliste et romantique. Inévitablement, elle tombe amoureuse, et lui, semblerait-il, aussi. Alors elle lui écrit une lettre ; il la rejette, pour de mauvaises raisons peut-être. Et puis un drame les sépare pour de bon. Dix ans plus tard, ils se retrouvent par hasard. Tatiana s'est affirmée, elle est mûre et confiante ; Eugène s'aperçoit, maintenant, qu'il ne peut plus vivre loin d'elle. Mais est-ce qu'elle veut encore de lui ?
Songe à la douceur, c'est l'histoire de ces deux histoires d'amour absolu et déphasé - l'un adolescent, l'autre jeune adulte - et de ce que dix ans, à ce moment-là d'une vie, peuvent changer. Une double histoire d'amour inspirée des deux Eugène Onéguine de Pouchkine et de Tchaïkovski - et donc écrite en vers, pour en garder la poésie.

Ce que j’en pense :
Cette histoire d’amour en vers est à priori un véritable ovni, un roman inspiré d’opéras russes. Et pourtant, preuve ultime de maîtrise et de talent, on ne voit pas les ficelles, on oublie très vite les effets de style et de mise en page, pour plonger dans cette histoire et tourner les pages avec fluidité.
La clé de ce tour de force de Clémentine Beauvais, c’est de ne pas avoir enfermé son histoire dans un carcan trop rigide – elle ne recherche pas systématiquement la rime, ou l’équilibre parfait des phrases. Ainsi, elle laisse parler les sentiments tout en donnant à son roman une belle poésie.
L’amour est au cœur du roman, vécu de différentes façons : idéal à vivre pleinement, promesse d’ennui, obsession, frein à l’accomplissement individuel et personnel, magnifique et effrayante surprise… On en retrouve tous les délices et tous les paradoxes. Le roman a également l’intérêt de mettre en parallèle un amour d’adolescence et un autre plus adulte, avec une intéressante évolution des personnages.
En revanche, il me semble que pour apprécier pleinement l’histoire et les émotions qu’elle véhicule, il faut avoir vécu amour et désillusions, il faut avoir – déjà – perdu un peu de sa jeunesse. Aussi, je ne recommanderais pas ce roman avant 17 ans, et il me semble que c’est ma génération – celle des 20-30 ans – qui est la plus à même d’en apprécier toute la saveur.
Ainsi, Clémentine Beauvais réussit à nous offrir une romance pleine de sentiments mais jamais guimauve, jamais écœurante, source d’intéressantes réflexions. Comme avec « Les petites reines » que j’avais adoré (et encore, le mot est faible), elle nous emmène hors des sentiers battus et de l’attendu.
Encore un peu de patience, vous trouverez « Songe à la douceur » en librairie à partir du 24 août !

Les + : les réflexions, la poésie
Les - : r.a.s
Appréciation : 4/5

Stellabloggeuse
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« et je suis sûre que parmi vous,
il y en a qui pensent,
parfois à des amours gâchées
il y a deux, trois ou dix ans.
Ce n’est pas pire après dix ans,
ça n’augmente pas nécessairement avec le temps,
ce n’est pas
un investissement,
le regret. »

« on peut pas faire l’amour debout quand on est amoureux,
ça va pas ou quoi, la verticalité ne va plus de soi,
quant on est amoureux,
quand quelqu’un est allé nous voler dans notre ventre
le centre de gravité qu’on y gardait. »

« Qu’est-ce que je vais faire quand je me réveillerai sans ma jeunesse,
avec dix mille ans de plus et pas plus d’expérience – pas plus d’intelligence,
parce que l’ennui, c’est pas une sagesse »

mardi 12 juillet 2016

La nuit du Titanic, de Walter Lord

Editeur : J’ai Lu
Année : 1998 (1ère ed. 1955)
Pagination : 243 p.
Public visé : Adultes

Résumé :
14 avril 1912, 23 h 40. Sur le plus luxueux paquebot du monde, la soirée s'achève. Les passagers du Titanic regagnent leur cabine. Dans la fastueuse salle à manger des première classe, jamais encore l'atmosphère n'avait été plus gaie, les femmes plus belles, les hommes plus élégants.Peu à peu, les lumières s'éteignent dans le grand salon. Seuls quelques bridgeurs s'attardent au fumoir. Sur la passerelle, le premier officier Murdoch prend son quart. La mer est d'huile, le ciel limpide. Sur le paquebot de la White Star, tout va pour le mieux? Quelques secondes plus tard, le Titanic heurte un iceberg. Avant l'aube, mille cinq cents personnes auront péri dans les flots glacés de l'Atlantique nord. Pour reconstituer heure par heure, minute par minute, cette nuit d'épouvante, Walter Lord a réussi à retrouver et à interroger les survivants du drame, les parents des victimes, les sauveteurs, les employés des compagnies de navigation, tous ceux qui furent, à titres divers, mêlés au naufrage.

Ce que j’en pense :
Comme toutes les filles qui ont versé des torrents de larmes devant le film de James Cameron, le sujet du Titanic est depuis longtemps source d’intérêt pour moi. A chaque visionnage du film, le désastre humain de ce naufrage me frappe toujours davantage. Aussi, cela faisait longtemps que j’avais envie de lire ce documentaire.

Rédigé en 1955 par Walter Lord, sur la base des enquêtes américaine et anglaise qui ont suivi le naufrage et les témoignages d’une soixantaine de survivants, ce récit est d’une grande minutie et très dense, riche en informations.

On retrouve certains éléments désormais bien connus et mis en évidence dans le film : la tentative de virer de bord qui a finalement signé l’arrêt de mort du navire, les canots mis à l’eau encore à moitié vides et qui attendront trop longtemps pour revenir sur le lieu du drame, les passagers de troisième classe parqués, à qui l’on empêche d’accéder au pont tant que les premières et secondes classes n’ont pas été évacuées.
Mais on apprend aussi une foule de choses, notamment sur le rôle des membres de l’équipage, dont beaucoup ont rempli leur office jusqu’au bout, par exemple au poste radio. Il y a aussi et surtout, ce mystérieux navire, stationné à quelques miles du Titanic, et qui ne s’est pas douté un instant du drame qui se jouait (néanmoins les recherches ultérieures à la publication du livre auraient prouvé qu’il était beaucoup plus loin qu’il n’en avait l’air).

L’auteur s’efforce de mettre en lumière certaines responsabilités dans le drame, qui sont plutôt une conjonction de facteurs défavorables. Il en balaie également les conséquences, sur le règlement maritime et l’amélioration de la prévention, mais aussi sur la société dans son ensemble : le naufrage du Titanic, suivi de près par la Grande Guerre, marque la fin d’un âge d’or, d’une ère de confiance en un monde meilleur.

Ainsi, pendant quelques heures, j’ai embarqué sur le Titanic et appris une foule de choses sur ce navire qui, plus de cent ans après, continue à fasciner…

Les + : la précision du récit, la recherche de vérité
Les - : r.a.s
Appréciation : 4/5

Stellabloggeuse
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« Par-dessus tout, la catastrophe du Titanic a marqué la fin d’une époque de confiance générale. Jusque-là, les hommes croyaient avoir réussi à créer un monde civilisé, organisé, d’où la peur était exclue. Depuis cent ans, les techniques n’avaient cessé de progresser. Depuis cent ans, la société tout entière bénéficiait de la paix et des avancées de la civilisation industrielle.  On avait peut-être tort de se croire en sécurité, mais, à cette époque, chacun était persuadé d’aller chaque jour vers un monde meilleur. Le naufrage du Titanic secoua ces certitudes. Jamais plus on ne serait aussi sûr de soi-même. »
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Ce roman fait partie du challenge :



Challenge New Pal 2016 : 10/56

dimanche 10 juillet 2016

Pomme, pomme, pomme, de Corinne Dreyfuss

Editeur : Thierry Magnier
Année : 2015
Public visé : Enfants, dès 18 mois

Résumé :
Pommier. Pomme. Poum ! Tombée. Croc ! Croquée... Ne reste alors que la graine qui, une fois arrosée, donnera à son tour un pommier... pour tout recommencer. Fondé sur le plaisir de prononcer avec gourmandise des mots simples et des onomatopées, ce tout-carton graphique raconte, pour les plus petits, le cycle de la vie d'une belle pomme rouge.

Ce que j’en pense :
Cet album tout carton raconte, en toute simplicité mais aussi avec poésie, le cycle de la pomme : la pomme sur le pommier, le fruit qui tombe, que l’on croque, la graine, la pluie, le pommier, et de nouveau la pomme.
Le tout rythmé par quelques mots très simples et des onomatopées pour former à la fin une petite poésie, une comptine, dont les sons et les allitérations réjouiront les petites oreilles.
Quant aux illustrations, elles sont sobre concernant les formes mais dotées de couleurs vives : le rouge de la pomme domine cet album, tranche sur le fond blanc des pages et attire l’œil des petits.
Une réussite sur tous les plans !

Les + : les sonorités associées à la simplicité
Les - : r.a.s
Appréciation : 3,5/5


Stellabloggeuse

mercredi 6 juillet 2016

Côté face, tome 2, d’Anne Denier : Noces de lune

Editeur : Rebelle
Année : 2014
Pagination : 448 p.
Public visé : Adultes

*Attention il s’agit du second tome d’une saga, présence de spoilers sur le tome précédent*

Résumé :
Il n’était plus.
Ainsi il y avait bien une fin à cette histoire. Trois cents ans de souvenirs se bousculèrent dans ma tête, des ruelles de Prague aux salons de Berlin, dans la douleur et les regrets.
Je l'ai tant aimé.
Nous nous sommes tant déchirés.

Ce que j’en pense :
Ma lecture de « Côté face » d’Anne Denier a beau être assez ancienne maintenant (4 ans), j’en garde un bon souvenir, avec son atmosphère oppressante et cette romance qui traversait le temps.
Ce second volet n’est pas vraiment une suite puisqu’il apporte un autre point de vue, même si une partie de la narration se déroule juste après la mort de Côme. En effet, la narratrice de ce tome est Clara, l’épouse de Côme, avec qui elle a vécu le meilleur et le pire. Elle nous apporte une autre vision du bourreau sanguinaire découvert dans « Côté face », celui d’un homme capable d’une grande violence, mais également d’éprouver des sentiments puissants. Elle-même n’est pas très sympathique, revendiquant ce cœur de pierre derrière lequel elle se protège, et une certaine cruauté. On finit cependant par la prendre en pitié, elle à qui l’existence n’a jamais offert le moindre choix ou presque.
La narration est assez exigeante mais bien maîtrisée – y compris les détails historiques : elle se déroule sur quatre périodes différentes, des moments charnière de l’existence de Clara, où nous apprenons peu à peu à nous repérer. En outre, la plume est agréable.
En revanche, âmes sensibles s’abstenir, ce tome est encore plus sombre que le précédent, très noir et empreint de violence. Néanmoins, j’ai su l’apprécier, surtout pour ses nuances : dans cette histoire, il n’y a pas de bons et de mauvais, juste des humains qui montrent leurs meilleurs et leurs pires côtés, accablés du fardeau de l’immortalité.

Les + : les nuances apportées aux personnages
Les - : très sombre
Appréciation : 3,5/5

Stellabloggeuse
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« -Côme ?
Avait-il entendu ? Un souffle presque imperceptible me répondit.
-Enlève-moi, emporte-moi loin d'ici, et puis tue-moi pour m'épargner la honte de n'avoir ni honneur, ni vertu, ni morale.
Me séduire, m'enlever, me tuer. Car c'était la seule échappatoire à ma vie toute tracée, de devoir, de sagesse et d'obéissance.
-Emporte-moi loin d'ici et je serai à toi. »

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Ce roman fait partie du challenge :



Challenge New Pal 2016 : 9/56

vendredi 1 juillet 2016

En juin 2016...

Ce mois-ci, j’ai lu et chroniqué :

    J'ai vraiment aimé :




 J'adore :





Coup de coeur :




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  En ce moment je lis :





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Merci pour vos visites, occasionnelles ou assidues! 

Et vous, qu'avez-vous lu en ce mois de juin ? Des lectures ensoleillées ?
Très bon mois de juillet à tous !

  Stellabloggeuse