Editeur : Gallimard
Année : 2010
Pagination :
371 p.
Public
visé : Adolescents,
à partir de 12 ans
Résumé :
Paris, 1934. Devant Notre-Dame une poursuite s'engage au milieu de la
foule. Le jeune Vango doit fuir. Fuir la police qui l'accuse, fuir les forces
mystérieuses qui le traquent. Vango ne sait pas qui il est. Son passé cache de
lourds secrets. Des îles siciliennes aux brouillards de l'Écosse, tandis
qu'enfle le bruit de la guerre, Vango cherche sa vérité.
Ce que j’en pense :
Après « Tobie Lolness » et « Le Livre de Perle »
qui m’avaient tous deux beaucoup plu, il me restait encore à découvrir « Vango »,
que l’on m’avait dépeint comme un formidable roman d’aventures. Et c’est ce
qu’il est ! Le roman commence sur les chapeaux de roue, Vango se sent
traqué depuis plusieurs années, et le voilà accusé d’un meurtre qu’il n’a pas
commis.
Nous suivons donc sa fuite qui ne manque pas de rebondissements, tout
en remontant doucement le fil de son existence, en quête de son passé où se
trouvent les réponses qui nous manquent.
En filigrane, la seconde partie des années trente, avec la montée des
totalitarismes et la guerre qui se profile déjà à l’horizon. J’avais déjà
remarqué dans « Le Livre de Perle » combien la grande Histoire
rattrapait les personnages, c’est encore le cas ici et c’est quelque chose que
j’apprécie.
Vango nous fait voyager, entre la France, les petites îles au large de
la Sicile, en Ecosse, et même en URSS où se joue une partie de l’intrigue.
Mon seul petit regret, c’est que le rythme fou de cette histoire
oublie un peu de laisser la place à l’émotion, mais c’est vraiment pour
chipoter… Vivement la lecture du second tome !
Les
+ : les
rebondissements, la plume
Les
- : un peu
rapide pour laisser la place à l’émotion
Appréciation : 4/5
Stellabloggeuse
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« Il grandit avec
trois nourrices : la liberté, la solitude et Mademoiselle. A elles trois, elles
firent son éducation. Il reçut d'elles tout ce qu'il croyait possible
d'apprendre. »
« A cinq ans, il
comprenait cinq langues mais ne parlait à personne. A sept ans, il grimpait les
falaises sans avoir besoin des pieds. A neuf ans, il nourrissait les faucons
qui plongeaient sur lui pour manger dans sa main. Il dormait torse nu sur les
rochers avec un lézard sur le cœur. Il appelait les hirondelles en sifflant. Il
lisait des romans français que sa nourrice achetait à Lipari. Il montait en haut
du volcan pour se mouiller les cheveux dans les nuages. Il chantait des
berceuses russes aux scarabées. Il regardait Mademoiselle couper les légumes
avec des facettes impeccables comme on taille les diamants. Puis il dévorait sa
cuisine de fée. »
« Il regardait la
foule, toutes ces histoires sur un quai. Et déjà, il sentait une petite lucarne
s'ouvrir en lui. Les gens. Il découvrait les gens. Il connaissait des
personnes, il en connaissait quelques-unes, chez lui. [...] Mais les gens
c'était autre chose. Ceux qu'on ne connait pas. Ces vies qui nous frôlent à
toute vitesse comme des poteaux télégraphiques par la vitre du train. »
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Ce roman fait partie du challenge :
Challenge New Pal
2016 : 6/56
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