mercredi 11 mai 2016

Vango, tome 1, de Timothée de Fombelle : Entre ciel et terre

Editeur : Gallimard
Année : 2010
Pagination : 371 p.
Public visé : Adolescents, à partir de 12 ans

Résumé :
Paris, 1934. Devant Notre-Dame une poursuite s'engage au milieu de la foule. Le jeune Vango doit fuir. Fuir la police qui l'accuse, fuir les forces mystérieuses qui le traquent. Vango ne sait pas qui il est. Son passé cache de lourds secrets. Des îles siciliennes aux brouillards de l'Écosse, tandis qu'enfle le bruit de la guerre, Vango cherche sa vérité.

Ce que j’en pense :
Après « Tobie Lolness » et « Le Livre de Perle » qui m’avaient tous deux beaucoup plu, il me restait encore à découvrir « Vango », que l’on m’avait dépeint comme un formidable roman d’aventures. Et c’est ce qu’il est ! Le roman commence sur les chapeaux de roue, Vango se sent traqué depuis plusieurs années, et le voilà accusé d’un meurtre qu’il n’a pas commis.
Nous suivons donc sa fuite qui ne manque pas de rebondissements, tout en remontant doucement le fil de son existence, en quête de son passé où se trouvent les réponses qui nous manquent.
En filigrane, la seconde partie des années trente, avec la montée des totalitarismes et la guerre qui se profile déjà à l’horizon. J’avais déjà remarqué dans « Le Livre de Perle » combien la grande Histoire rattrapait les personnages, c’est encore le cas ici et c’est quelque chose que j’apprécie.
Vango nous fait voyager, entre la France, les petites îles au large de la Sicile, en Ecosse, et même en URSS où se joue une partie de l’intrigue.
Mon seul petit regret, c’est que le rythme fou de cette histoire oublie un peu de laisser la place à l’émotion, mais c’est vraiment pour chipoter… Vivement la lecture du second tome !

Les + : les rebondissements, la plume
Les - : un peu rapide pour laisser la place à l’émotion
Appréciation : 4/5

Stellabloggeuse

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« Il grandit avec trois nourrices : la liberté, la solitude et Mademoiselle. A elles trois, elles firent son éducation. Il reçut d'elles tout ce qu'il croyait possible d'apprendre. »

« A cinq ans, il comprenait cinq langues mais ne parlait à personne. A sept ans, il grimpait les falaises sans avoir besoin des pieds. A neuf ans, il nourrissait les faucons qui plongeaient sur lui pour manger dans sa main. Il dormait torse nu sur les rochers avec un lézard sur le cœur. Il appelait les hirondelles en sifflant. Il lisait des romans français que sa nourrice achetait à Lipari. Il montait en haut du volcan pour se mouiller les cheveux dans les nuages. Il chantait des berceuses russes aux scarabées. Il regardait Mademoiselle couper les légumes avec des facettes impeccables comme on taille les diamants. Puis il dévorait sa cuisine de fée. »

« Il regardait la foule, toutes ces histoires sur un quai. Et déjà, il sentait une petite lucarne s'ouvrir en lui. Les gens. Il découvrait les gens. Il connaissait des personnes, il en connaissait quelques-unes, chez lui. [...] Mais les gens c'était autre chose. Ceux qu'on ne connait pas. Ces vies qui nous frôlent à toute vitesse comme des poteaux télégraphiques par la vitre du train. »
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Ce roman fait partie du challenge :



Challenge New Pal 2016 : 6/56

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