Editeur : Seuil
Année : 2015
Pagination :
271 p.
Public
visé : Enfants à
partir de 10 ans
Résumé :
Ivan est un gorille, mais aussi un artiste qui dessine son quotidien
sur des feuilles de papier, et surtout des bananes. Il vit dans un centre
commercial dont il a fait les beaux jours. Il aime les yaourts aux raisins et
regarder des westerns en compagnie de Bob, le chien sans domicile fixe. Il
s’est habitué à la captivité, résigné, depuis de bien longues années. Mais ce
quotidien est bouleversé par la détresse de Ruby, petite éléphante nouvellement
arrivée au centre commerciale, pour laquelle il trouvera la force d’essayer de
changer les choses.
Ce que j’en pense :
La sensibilité est le maître mot de ce roman, l’auteure a su se
glisser dans la peau du grand singe avec finesse et délicatesse. En effet,
l’histoire nous est racontée directement par Ivan, et scindée en chapitres très
courts qui nous poussent à tourner les pages encore et encore.
Ivan nous expose ainsi son quotidien, ses amitiés, ses regrets, son
point de vue sans concession sur le genre humain, auquel on a soudain un peu
honte d’appartenir. Le grand singe s’est construit une solide carapace, mais il
l’abaisse peu à peu devant Ruby pour nous livrer enfin son histoire et ses
drames. Il retrouve enfin son rôle de protecteur, de dominant.
On passe un très bon moment avec cette lecture, tout en émotion mais
sans dramatisation, en retenue, qui est aussi un excellent moyen de
sensibilisation sur la condition animale. A mettre dans toutes les petites
mains, dès 9/10 ans.
Les
+ : la
sensibilité
Les
- : r.a.s
Appréciation : 4/5
Stellabloggeuse
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« Sur l’affiche de
l’autoroute, Mack porte son costume, Stella se tient sur ses pattes arrière, et
un animal décoiffé au regard féroce semble hurler. Cet animal est censé me
représenter, mais l’artiste qui l’a peint s’est trompé. Je ne suis jamais en
colère. La colère est trop précieuse : les « dos argentés » s’en servent pour
maintenir l’ordre et prévenir leur famille en cas de danger. Quand mon père se
frappait la poitrine, c’était pour dire : "Attention, c’est moi qui commande, je
me fâche pour vous
protéger car je suis
né pour veiller sur vous".
Ici, il n’y a personne
à protéger. »
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