[Presses de la Cité, 2013]
*Attention, il s’agit du second tome d’une saga, présence de spoilers sur le tome précédent*
Je vous en ai parlé et reparlé l’année dernière, ainsi qu’au mois de mai dernier à l’occasion de sa sortie en poche : j’ai a-do-ré « La maîtresse de Rome » de Kate Quinn. Aussi, lorsque la suite, intitulée « L’impératrice des sept collines » est parue au mois de juillet, je n’ai pas attendu longtemps avant de me jeter dessus !
Résumé
Huit années ont passé depuis la chute de Domitien. Arius et Théa coulent des jours heureux en Bretagne avec leurs enfants. Mais à dix-huit ans, leur fils Vercingétorix, qui a connu l’arène plus jeune, ressent le besoin de faire quelque chose de sa vie et décide de rentrer à Rome. Il y retrouve le sénateur Marcus Norbanus et sa fille, Vibia Sabina. Sa passion tumultueuse avec cette dernière ne le dissuadera pas de partir à la conquête de son destin et de rejoindre les légions pour servir l’empereur Trajan…
Retour à Rome
C’est avec délices que j’ai retrouvé Rome et l’ambiance des romans de Kate Quinn. Comme avec le roman précédent, j’ai eu l’impression de me balader dans les rues de la Ville Eternelle, d’entrer dans ses maisons, de vivre les courses de chevaux en direct. Nous passons également du temps en compagnie des légions lors des campagnes de Trajan, celle de Dacie et celle lancée contre les Parthes. Les combats ne sont pas très nombreux, l’auteure évoquant davantage la vie des légionnaires en dehors des batailles. Historiquement, il y a des approximations et des arrangements avec la réalité, que l’auteure souligne elle-même dans une postface. Quoi qu’il en soit, c’est extrêmement plaisant et dépaysant.
Un tome un peu moins passionnel
Dans le tome précédent, les passions étaient au centre de l’intrigue, l’histoire d’amour était véritablement le pilier du roman. Ici, nous avons des romances un peu moins vibrantes. Avant tout, les personnages sont en quête de leur destin. Ce tome est également plus politique, nous assistons aux manœuvres qui font et défont les empereurs à une époque où l’adoption devient la règle. Les difficultés de gérer un Empire si étendu sont également évoquées. En tout cas, on ne s’ennuie pas un instant dans cet empire, en compagnie de personnages hauts en couleur.
Les personnages
La force de Kate Quinn réside en grande partie dans les personnages qu’elle parvient à créer, des personnages qui restent en tête bien après que l’on ait refermé le livre. Sabine n’est pas particulièrement attachante néanmoins, c’est une jeune femme si éprise de sa propre liberté qu’elle n’hésite pas à faire du mal à ceux qui l’entourent. Jusqu’à ce qu’elle comprenne qu’elle aussi est prise au piège. Quant à Vercingétorix, dit Vix, c’est un vilain garçon bourré de défauts, assez macho et insensible sur les bords, et je n’ai pas toujours approuvé ses actes. Et pourtant, on ne peut pas s’empêcher d’aimer cette canaille. D’abord parce qu’il nous fait rire, mais aussi parce que, de temps en temps, on aperçoit quelque chose sous cette carapace. Son ami Titus est encore plus facile à aimer, c’est un garçon qui a bon cœur et qui a peu d’estime pour lui-même, mais qui est une véritable perle. Je pourrais également vous parler de la pétillante Mira ou du ténébreux Hadrien, mais je vous laisserai les découvrir par vous-même. Je vous dirais simplement qu’il manque une grande « méchante », quelqu’un que l’on adorerait détester, même si l’impératrice Plotine intrigue en coulisses.
L’écriture
Kate Quinn est toujours très agréable à suivre. Elle adopte quatre points de vue différents pour nous raconter cette histoire, en se mettant chaque fois dans la peau des personnages. Les descriptions sont riches en détails sans en faire trop, et la psychologie des personnages est bien développée.
En quelques mots…
Ainsi, je me suis régalée avec ce roman historique porté par des personnages très attachants malgré leurs défauts. La fin est frustrante, car elle ne clôt pas véritablement l’histoire…mais cela nous laisse très fortement espérer une suite, réjouissons-nous ! Pour moi, il est un tout petit peu en dessous de « La Maîtresse de Rome » car moins passionnel, mais il reste très plaisant et je vous le conseille volontiers.
Note : 4,5/5
Stellabloggeuse
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« La vie de gladiateur était courte, mais on savait qui on était. Se battre ou mourir. En comparaison, ma vie actuelle n’avait rien de simple. Je n’avais aucune idée de ce que je devais faire de toutes les années qui m’attendaient. »
« Une ou deux filles que j’avais connues s’étaient mises à faire du sentiment et n’avaient réussi qu’à me mettre mal à l’aise. Ces filles-là insistent toujours pour savoir ce que vous ressentez. Généralement, ça se terminait par une crise de larmes pour elles et une gifle pour moi. Sabine, elle, n’avait rien de sentimental, et j’aimais autant ça. Je ne pouvais peut-être pas me passer d’elle, mais de là à devenir idiot… Pour être tout à fait honnête, je ne savais pas moi-même ce que je ressentais pour Sabine. Alors il valait mieux qu’elle soit raisonnable. »
« Avais-je le temps de me sentir coupable ? C’était l’été, j’avais un empereur à servir, un ennemi à tuer, et pour me fatiguer, la longue route le jour et une fille douce la nuit. Voilà ce dont je me souviens quand je repense à ces mois de campagne en Dacie, et non des grands mouvements politiques ou stratégiques. Si vous voulez une histoire de la campagne, allez voir la colonne Trajane sur le Quirinal et lisez cette sacrée frise figée dans la pierre. Elle vous donnera les faits, mais ne vous montrera pas la splendeur de Trajan lorsqu’il allait à pied, impatient et pareil à un dieu, aux côtés de ses hommes qui l’acclamaient. La frise ne vous racontera pas les détails, les petites choses qui peuvent réveiller au milieu de la nuit un vieux soldat comme moi et lui faire comprendre que c’étaient les meilleurs moments de sa vie. »
Même si nous n'avons pas le même ressenti sur Vix, nous avons en commun l'amour de Titus <3
RépondreSupprimerQuant à Sabine... je l'ai trouvée... bof... (en même temps, elle n'en peut rien avecles gènes de sa mère :p)
Des bisous,
Cajou
Ah, ce Vix, j'ai eu maintes fois envie de lui mettre des claques, et pourtant quand je pense à lui c'est avec tendresse, va comprendre^^ Et oui, Titus est un vrai prince charmant ;) Quant à Sabine, elle est un peu trop calculatrice à mon goût, mais je serais curieuse de la voir évoluer dans son nouveau rôle dans le prochain tome
SupprimerBisous Cajou!
Je l'ai commencé hier et j'ai avalé 90 pages d'une traite, je n'arrivais pas à le lâcher.
RépondreSupprimerJ'espère que tu apprécies toujours ta lecture :)
Supprimeroh je l'ai fini très vite, je n'arrivais pas à le lâcher, je l'ai adoré. ;)
SupprimerVivement la suite ;)
SupprimerJ'aime beaucoup ton article car il retranscrit bien ce que j'en ai pensé, même si moi j'ai plus aimé Sabine, justement pour ses prises de position et son goût pour la liberté.
RépondreSupprimerC'est aussi ce que j'ai pensé en lisant ton article ;) Et je te comprends, pour Sabine
SupprimerA deux doigts du coup de coeur <3 pour moiiii ... Ce que je peux aimé découvrir la période de la Rome antique avec la plume de Kate Quinn qui est tout simplement magnifique <3 Une suite terriblement prenante, passionnante et surtout addictif.
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