[Le Livre de Poche, 1992]
Je
reviens aujourd’hui avec un livre qui me tient en haleine depuis le mois de
mai, j’ai nommé « Les piliers de la
Terre » de Ken Follett, pavé de 1050 pages. Si j’ai du en entrecouper
la lecture à cause de contraintes personnelles et professionnelles, cette
lecture m’aura passionnée du début à la fin.
Résumé
Cette
histoire est celle de plusieurs destins qui se croisent, et de l’Angleterre,
entre 1135 et 1171. Tom le bâtisseur et sa famille cherchent une cathédrale à
bâtir. Philip, nouveau prieur du monastère de Kingsbridge, veut redonner vie au
village. Aliena et Richard, enfants de comte, connaissent une brutale
déchéance. Le belliqueux William cherche à tout prix à imposer son autorité.
L’évêque Waleran vise la papauté, et deux prétendants au trône s’affrontent
sans pitié.
Une plongée au Moyen-Age
Je
ne sais pas à quel point ce roman reflète la vérité historique car je connais
mal l’histoire de l’Angleterre. Quoi qu’il en soit, l’auteur nous présente ici
un royaume en plein chaos. Deux prétendants à la couronne s’affrontent,
générant une longue période d’instabilité. Des seigneurs, comme William, en
profitent pour faire régner leur loi dans le sang et la brutalité. Les hommes
d’Eglise semblent seuls aptes à maintenir un semblant d’ordre. Pouvoir
religieux, pouvoir politique et pouvoir guerrier s’affrontent. Le lecteur
ressent à la lecture la violence et la brutalité du Moyen-Age, mais aussi ses
innovations. Ainsi, c’est toute une époque que l’auteur fait revivre, au
travers du prisme de la ville de Kingsbridge.
Des histoires habilement menées
A
cela se mêlent les histoires personnelles des personnages. Au travers de Tom,
puis de Jack, nous apprenons une foule de chose sur l’architecture et nous
assistons à la naissance du style gothique. Avec Aliena, nous découvrons le
développement du commerce et des guildes de marchands. Avec William, les
préoccupations des seigneurs sont mises en avant. Philip nous fait pénétrer
dans le quotidien des monastères. Tous ces aspects de l’histoire sont
admirablement bien gérés par l’auteur et habilement entremêlés, c’est un roman
extrêmement bien mené et passionnant du début à la fin.
Les personnages
Cette
histoire est portée par toute une galerie de personnages, j’en ai déjà évoqué
un certain nombre plus hauts. Ma préférence va à Philip, un homme de bien doté
d’une belle intelligence. Sa réussite lui fait parfois oublier son humilité,
mais il la retrouve aisément face aux coups du sort. J’ai également apprécié
Jack, son esprit affûté et son amour très pur, ainsi que son don pour les
histoires. Mais chacun des personnages est très réussi, même les plus méchants,
chacun est parfaitement à sa place.
L’écriture
Quant
à l’écriture, elle est très agréable, littéraire, mais suffisamment simple pour
expliquer clairement des éléments complexes, qu’ils soient architecturaux ou
politiques. Les descriptions, très importantes pour ce type de roman, sont une
réussite.
En quelques mots…
Ainsi,
ce roman est une fresque monumentale du Moyen-Age, qui m’a tenue en haleine du
début à la fin. Extrêmement bien menée, l’intrigue mêle le romanesque et les
grands mouvements de l’histoire de l’Angleterre, portée par une galerie de
personnages bien campés. Ces mille pages et quelques valent la peine d’être
lues !
Note :
4/5
Stellabloggeuse
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« La vie de moine
était la plus étrange et la moins naturelle qu'on pût imaginer. Les moines
passaient la moitié de leur vie à s'imposer des souffrances et un inconfort
qu'ils auraient pu facilement éviter, et l'autre moitié à marmonner à toutes
les heures du jour et de la nuit des prières dans des églises vides. Ils
renonçaient délibérément à tout ce qui était agréable : les filles, le sport,
les fêtes et la vie de famille. Jack avait bien remarqué que les plus heureux
d'entre eux avaient trouvé une activité qui leur apportait de grandes
satisfactions : enluminer des manuscrits, écrire l'histoire, faire la cuisine,
étudier la philosophie ou - par exemple Philip - transformer un village endormi
comme Kingsbridge en une ville prospère. »
« Jusqu’à
maintenant, il avait cru que lui et les gens comme lui étaient les vainqueurs.
Ils avaient obtenu au cours du dernier demi-siècle quelques victoires notables.
Mais aujourd’hui, à la fin de sa vie, ses ennemis lui prouvaient que rien
n’avait changé. Ses triomphes n’avaient été que temporaires, ses progrès
illusoires. Il avait remporté quelques batailles, mais la cause était
définitivement perdue. Des hommes comme ceux qui avaient massacré sa mère et
son père venaient d’assassiner un archevêque dans une cathédrale, comme pour
prouver, au-delà de tout doute possible, qu’il n’existait aucune autorité plus
forte que la tyrannie d’un homme armé d’une épée. »
J'avais adoré ce roman que je l'avais lu il y a déjà 5 ans, ça avait d'ailleurs été mon top 2 (détrôné par Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur). Comme tu dis c'est une fresque passionnante à lire. La minisérie tirée du livre est très bien aussi.
RépondreSupprimerJe n'ai pas encore vu la minisérie, mais j'y compte bien! Même si je risque d'être très critique, ayant adoré le roman ;)
SupprimerOui mais c'est Eddie Redmayne qui joue Jack ! :) À l'époque il n'était pas très connu mais il était déjà bien choupinet.
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