Editeur : Robert Laffont
Année : 2015
Pagination : 441 p.
Public
visé : Adolescents
et adultes, à partir de 15 ans
Résumé :
Alexandra, diagnostiquée schizophrène depuis sa tendre enfance, fait
son entrée en Terminale dans un nouveau lycée, après avoir été renvoyée du
précédent. Ses parents lui font peu confiance, guettant le moindre signe d’avancée
de la maladie, mais Alex va pourtant vivre tous les rites initiatiques de l’adolescence :
se faire ses premiers amis, participer à des rencontres sportives, aller à des
soirées…et tomber amoureuse. Pourtant le chemin est semé d’embûches, et Alex ne
peut jamais être sûre que tout ce qu’elle vit est bien réel…
Ce que j’en pense :
Après « Contrecoups »
de Nathan Filer qui nous plaçait dans la tête d’un jeune schizophrène, voici
une nouvelle immersion au cœur de la maladie. C’est une lecture originale et
troublante, puisque le lecteur doute sans cesse de la réalité de ce qu’il lit, l’intrigue
alternant les péripéties classiques d’une vie adolescente et des éléments
beaucoup plus bizarres.
Par rapport à « Contrecoups »,
ce roman est moins réaliste, il est plein d’étrangetés, mais cela le rend à mes
yeux encore plus intéressant en tant qu’expérience de lecture, car la frontière
entre délire et réalité est complètement brouillée, et personne ne vient
éclairer notre lanterne. Même lorsque Alex est sûre d’elle, on ne peut s’empêcher
de douter. Que penser, par exemple, de la fin ? J’ai une interprétation,
loin du happy end qui est offert, mais est-elle la bonne ? Certains événements restent en tout cas difficiles à croire malgré toute notre bonne volonté.
Mais la vraie force du roman, c’est le personnage d’Alex, et celui de
Miles. Tous deux sont très attachants avec leurs petits et leurs grands travers, et l’on a vraiment envie de savoir ce
qui va leur arriver, même lorsque l’intrigue devient farfelue. Un signe qui ne
trompe pas, je refermais toujours le livre à contrecœur en arrivant au travail
ou à la fin d’un trajet - je lis dans les transports.
Ce roman devrait vous plaire si vous n'attendez pas un traitement médical du sujet de la schizophrénie, la maladie passe au second plan derrière la vie quotidienne du personnage et ses émotions.
Ce roman devrait vous plaire si vous n'attendez pas un traitement médical du sujet de la schizophrénie, la maladie passe au second plan derrière la vie quotidienne du personnage et ses émotions.
Les
+ : un
personnage très touchant
Les
- : quelques événements vraiment peu crédibles même dans ce contexte
Appréciation : 4,5/5
« Les médicaments
m’aidaient parfois. J’avais la preuve qu’ils fonctionnaient lorsque le monde
perdait ses couleurs vives et son intérêt. Quand les homards de l’aquarium
n’étaient plus rouge vifs, par exemple. Ou que je me rendais compte que
chercher des traceurs radioactifs dans ma nourriture était ridicule (mais je
les cherchais quand même pour réduire au silence la paranoïa qui faisait
picoter ma nuque). Je savais aussi qu’ils étaient efficaces quand mes souvenirs
étaient flous, que j’avais l’impression de ne pas avoir dormi depuis des jours
et que je mettais mes chaussures à l’envers. »
Stellabloggeuse
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Ce roman fait partie
du challenge :
Challenge 100% R : 32e lecture
Depuis la sortie de ce roman, je nourris une obsession... pour sa couverture. Je savais à peine de quoi il parlait avant de lire ton avis, mais je voulais absolument le lire à cause de sa couverture dont le côté aquarelle me plaît tellement. Superficialité, quand tu nous tiens :D
RépondreSupprimerCela dit, maintenant que j'en sais un peu plus, ça me donne envie de me lancer, et pour de meilleures raisons ;)
C'est vrai que cette couverture est très belle :) Et il vaut le détour, en tout cas je suis vraiment tombée dedans!
SupprimerTrès jolie chronique. Il est dans ma pal mais j'avoue que j'ai peur d'être déçu
RépondreSupprimerMerci beaucoup :) En fait, pour ne pas être déçu, il ne faut pas s'attendre à un livre sur la maladie, c'est vraiment l'année de terminale d'une lycéenne - pas comme les autres. Mais il a ce truc en plus, avec toutes ces étrangetés liées à sa maladie et une frontière entre réalité et délire que le lecteur doit essayer de définir lui-même. Mais je me suis surtout beaucoup attachée aux personnages
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