mercredi 2 novembre 2016

Le dernier des nôtres, d’Adelaïde de Clermont-Tonnerre

Editeur : Grasset
Année : 2016
Pagination : 488 p.
Public visé : Adultes

Résumé :
« La première chose que je vis d’elle fut sa cheville, délicate, nerveuse, qu’enserrait la bride d’une sandale bleue… » 
Cette jeune femme qui descend l’escalier d’un restaurant de Manhattan, élégante, rieuse, assurée, c’est Rebecca Lynch. Werner Zilch, qui l’observe, ne sait pas encore que la jeune artiste est aussi une richissime héritière. Werner n’a pour lui que ses yeux bleus délavés. Son nom étrange. Et une énergie folle : enfant adopté par un couple de la classe moyenne, il rêve de conquérir New-York avec son ami Marcus.
Werner poursuit Rebecca, se donne à elle, la prend : leur amour fou les conduit dans la ville en pleine effervescence au temps de Warhol, Patti Smith et Bob Dylan… Jusqu’au jour où Werner est présenté à la mère de Rebecca, Judith, qui s’effondre en le voyant. Ainsi se rouvre le dossier douloureux des origines de Werner. Qui Judith a-t-elle reconnu dans ces traits et ces yeux presque gris ? Quels souvenirs hideux cache-t-elle sous ses bracelets d’or ?

Ce que j’en pense :

J’avais adoré « Fourrure » d’Adélaïde de Clermont-Tonnerre, mon livre préféré en 2010. Cela faisait déjà 6 ans qu’elle n’avait rien publié, et j’ai été très heureuse de la voir revenir avec « Le dernier des nôtres ».

Ce roman tourne autour d’un personnage charismatique, Werner Zilch, un jeune homme d’affaire ambitieux, en train de vivre le rêve américain et de bâtir sa fortune de ses propres mains. Werner est un personnage difficile à comprendre, peu sympathique au premier abord avec ses dents longues et sa légèreté vis-à-vis des femmes, mais en apprenant à le connaître on l’apprécie davantage.

L’auteur alterne des chapitres sur le présent de Werner, dans les années 1970 à New York, autour de sa relation tumultueuse avec la mystérieuse Rebecca, et ses origines, qui trouvent leur source dans une Allemagne en pleine débâcle, en 1945.
L’intrigue est habilement menée, on a hâte de connaître le fin mot de l’histoire. Il y a des choses intéressantes, notamment sur la position délicate des scientifiques dans la seconde guerre mondiale. J’ai moins aimé le côté « rêve américain » très présent, l’hommage au Manhattan des artistes, ou même la fin du roman un peu trop heureuse.

Ainsi, dans l’ensemble, j’ai apprécié ce roman d’amour où s’invite l’Histoire, même s’il ne m’a pas emportée comme l’avait fait « Fourrure ». Le grand prix de l'académie française qu'il vient de recevoir, ainsi que sa sélection dans la liste finale du Renaudot lui promettent en tout cas un joli parcours.

Les + : le côté historique
Les - : trop de rêve américain
Appréciation : 3,5/5


Stellabloggeuse

1 commentaire:

  1. Le résumé ne me donne pas tellement envie, mais l'aspect "historique" pourrait me plaire... :)

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