samedi 22 novembre 2014

A comme association, tome 2, de Pierre Bottero : Les limites obscures de la magie


Après avoir lu il y a peu le premier tome de « A comme association », écrit par Erik L’Homme, j’avais très envie de découvrir le second et le personnage créé par Pierre Bottero. Quelques jours après l’anniversaire de sa mort, le moment me paraissait bien choisi pour passer un moment en compagnie de sa plume.

Résumé

Tout comme Jasper, Ombe, 18 ans, fait partie des agents stagiaires de l’Association, qui régule les rapports entre les humains et les Anormaux. Elle se voit confier une première mission, auprès de gobelins qui ont décidé de se réapproprier un lycée situé sur une de leurs terres sacrées. Les complications seront au rendez-vous car, si Ombe n’a peur de rien et peut mettre des baffes à n’importe qui, la magie et la discrétion ne sont pas sa spécialité…

Une série réjouissante

Ce tome est tout aussi réjouissant que celui écrit par Erik L’Homme. Si nous délaissons les blagues pourries de Jasper, on se régale en découvrant Ombe, dotée d’un sacré caractère et d’une bonne dose de poisse ! Ainsi, avec cette série, nous sommes définitivement dans un fantastique qui ne se prend pas au sérieux, volontairement décalé, et ce parti pris me plaît.

Une intrigue vive mais rapide

En ce qui concerne l’intrigue, nous avons une alternance entre les souvenirs d’Ombe, qui nous raconte les grandes lignes de son passé, et de ses missions actuelles et de leur complications. Le rythme est vif, le lecteur n’a pas le temps de s’ennuyer. Comme le précédent, ce tome est un peu rapide, servant surtout à faire connaissance avec le personnage et son univers. J’attends désormais des tomes suivants qu’ils entrent dans le vif du sujet.

Les personnages

Comme avec Jasper, je me suis facilement attachée à Ombe, malgré ses petits travers, ou justement grâce à eux. C’est une fonceuse qui n’a pas peur de se prendre des coups, de toute façon, elle est « presque incassable » selon ses propres termes. Elle possède la même tendance que Jasper à s’attirer des ennuis. Elle a du mal à se lier avec les gens, qui l’exaspèrent vite, et elle doit tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de prononcer des paroles trop dures. Enfin, Pierre Bottero a donné à son personnage son amour de la moto et de sa sensation de liberté, celui-là même qui lui a coûté la vie quelques mois plus tard…

L’écriture

Avec ce roman, Pierre Bottero délaisse son « style fantasy » empreint de poésie pour une plume plus vive, plus énergique et ancrée dans la réalité. Ombe n’est pas du genre poétique, et ce style direct lui correspond très bien. Il y a également, comme toujours, une bonne dose d’humour. Je me suis régalée de certaines formulations, tournures de phrases, et quand on sait que l’auteur n’a pas eu le temps de reprendre et de peaufiner ce tome, cela n’en est que plus louable.

En quelques mots…

Ainsi, j’ai retrouvé avec grand plaisir la plume de Pierre Bottero, dans un genre différent. Le personnage qu’il a créé, fonceur et râleur, m’a bien plu. Après ces deux tomes qui posent les bases du caractère des personnages et de l’univers, j’attends maintenant de voir ce que la suite de l’intrigue nous réserve.

Note : 3,5/5
Stellabloggeuse
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« Je ne suis pas sûre qu’il ait compris mais il hoche la tête pour marquer son assentiment. Compte tenu de sa situation et de mon état d’esprit, c’est la meilleure chose à faire. Sauf que ses copains, sans doute émus par sa détresse, décident d’intervenir. Ils sont trois, que diable, et je ne suis qu’une fille. Oui, mais il me reste une main libre. Tant pis pour eux. »

« Instable et potentiellement dangereuse. Un descriptif partiel et partial de ma personne qui m’a accompagnée durant mon enfance puis ma jeunesse sans pour autant les rendre malheureuses. Et vous savez pourquoi ? Parce que je m’en fiche de ce qu’on pense de moi. Je m’en fiche complètement. Mieux que ça, l’idée que l’on me considère comme potentiellement dangereuse a tendance à me réjouir. »


« Walter est vieux, gras et chauve, c’est un maniaque de la discrétion, il adore taper du poing sur la table mais il aime ses agents. Surtout les plus jeunes. Et il sait qu’on sait qu’il nous aime. Et comme nous on sait qu’il sait, même quand il est en mortel pétard, il y a de l’affection qui traîne dans les coins. »

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