Aujourd’hui, en quelque sorte dans la continuité de « Rani » il y a quelques semaines, nous allons voyager un peu ! En empruntant ce roman, j’ai pu me plonger dans un lointain pays du Moyen-Orient, qui fait souvent l’actualité pour de tristes raisons : il s’agit de l’Afghanistan, qu’Isabelle Delloye a choisi pour décor de son premier roman.
Le personnage principal de ce roman s’appelle Djon Ali (prononcez « John »). Ce jeune garçon Afghan a perdu ses parents lorsque les Soviétiques ont pris le contrôle du pays. Avec les rares survivants de sa famille, il a fui vers Kaboul et a été recueilli par un commerçant qui est avant tout un sage : Hadji Akbar, surnommé Hadji Baba. La première partie raconte par brides la vie d’Hadji Baba : sa réussite professionnelle, sa rencontre avec son épouse, ses enfants, les guerres qui ont émaillé sa vie. La seconde partie relate ensuite la vie de Djon Ali après la mort du vieil homme : il quitte l’Afghanistan et parcourt le monde.
C’est un roman qui a le mérite d’être original et de nous faire découvrir un pays qui ne nous est pas familier. En effet, dans la première partie du roman, on en découvre plus sur l’Afghanistan, ses sages, son patrimoine culturel immense, ses esprits brillants. C’est intéressant, mais malheureusement on a parfois l’impression d’un « cours » sur l’Afghanistan, les informations sont intégrées au récit de manière un peu trop artificielle.
La seconde partie qui relate le parcours de Djon Ali est d’une tout autre nature. Le jeune homme fait plusieurs rencontres, il réussit dans un domaine artistiques, il perd un peu de son identité. Le roman nous fait ainsi connaître la diaspora afghane et le sentiment de malaise, de culpabilité qui animent ces personnes, qui ont délaissé ce pays qui avait tant besoin d’eux. Néanmoins, là aussi j’ai quelques regrets. La réussite de Djon Ali semble un peu trop facile, elle manque de crédibilité. Le récit va parfois trop vite, on parcourt parfois plusieurs années en quelques dizaines de pages. Enfin, les relations entre les personnages auraient pu être plus fouillées.
Ainsi, pour résumer, c’est un roman agréable à lire, qui contient de bonnes choses : il y a du potentiel, mais l’ensemble part parfois « dans tous les sens », cela manque un peu de cohérence. Le tout aurait mérité d’être étoffé. Néanmoins, c’est un roman qui nous permet d’aborder une culture qui nous est étrangère, et qui recèle beaucoup de sagesse et de poésie. Un joli roman, qui aurait mérité un peu plus de profondeur.
Note : 3/5
Stellabloggeuse
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« Chacun se renvoie les preuves de l’existence de Dieu ou de Son absence, tous les arguments logiques ont été énoncés. Mais songe à la petitesse de nos connaissances quant à notre planète, notre propre corps ; notre esprit même est souvent indéchiffrable. On ne connaît qu’une infime partie du monde vivant et on n’explique scientifiquement qu’une minuscule part des mécanismes qui sont à l’origine de la vie.
L’homme moderne oublie qu’il a toujours été le jouet de forces incompréhensibles. Il n’est souvent qu’une marionnette dans le devenir incessant, la croissance et le déclin, la naissance et la mort. L’animal subit cela. L’homme par son intelligence devrait être supérieur, et pourtant il a la prétention de se croire à part dans la création. Sa vanité suicidaire l’aveugle et il ne sait pas tirer les leçons de sa propre histoire ».
Ah tiens, ça pourrait m'intéresser, je me le note :D
RépondreSupprimerMerci copine :p
PS : De rien pour la fidélité, si je te suis c'est que j'apprécie ton style et les livres que tu présentes :p
C'est intéressant pour découvrir un peu ce pays, sa culture, son patrimoine. Quant à l'histoire, elle est parfois touchante, mais un peu tirée par les cheveux parfois :D
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