mercredi 26 février 2014

La petite fille qui aimait la lumière, de Cyril Massarotto : tendre et lumineux

[Xo éditions, 2011]

Cela faisait longtemps que je souhaitais découvrir la plume de Cyril Massarotto, régulièrement vantée par ma copinaute Cajou, et notamment son roman paru en 2011 « La petite fille qui aimait la lumière ». C’est désormais chose faite !

Résumé

Enfermé dans sa maison où il vivait jadis avec sa famille, un vieil homme essaie de se faire oublier pour échapper aux « autres » qui ont envahi et massacré ses voisins plusieurs années auparavant. Il est en tête à sa tête avec sa solitude et ses souvenirs douloureux, jusqu’à ce qu’il recueille une petite fille mourante arrivée devant chez lui. La petite, qui a grandi sous terre, n’est capable de prononcer qu’un seul mot : lumière. De la rencontre de ses deux êtres naîtra l’espoir d’un futur enfin apaisé.

Un roman addictif

Je ne fais pas durer le suspense plus longtemps, j’ai beaucoup apprécié ce roman. L’univers m’a intriguée, il y a cette guerre avec les « autres » dont on ne sait pas grand-chose, si ce n’est qu’elle a été très meurtrière. Cette situation introduit du danger dans le quotidien des personnages et une tension chez le lecteur. Aussi, bien que ce ne soit pas un roman d’action, je me suis surprise à tourner les pages très vite et à avoir du mal à poser ce roman.

Tendresse et Lumière

Ce roman a su toucher ma corde sensible. Il y a une grande tendresse dans ce roman, la relation entre Lumière et le vieil homme est belle et émouvante. Le vieillard initie la petite fille à la beauté de la vie, elle qui n’a connu que la guerre. Quant à Lumière, elle permet à son « monsieur Papi » de revenir sur ses souvenirs les plus douloureux et de les laisser derrière lui. Il en ressort un très bel amour de la vie et beaucoup d’espoir, même si la nostalgie est elle aussi présente.

Les personnages

Les deux personnages sont la force de ce roman, on ne les quitte pas un instant, nous sommes quasiment en huis-clos. Lumière et Monsieur Papi portent cette histoire sur leurs épaules. La première est innocente et affectueuse, le second a la sagesse de ses nombreuses années de vie et des épreuves qu’il a vécues. Ils forment un tandem assez irrésistible, que l’on ne peut qu’apprécier.

L’écriture

Le style de Cyril Massorotto est assez simple et n’a pas d’empreinte particulière. La lecture est fluide et plaisante, même si le style n’est pas particulièrement travaillé. Les dialogues sonnent juste et l’auteur parvient sans problème à y insuffler amour et tendresse. Il parvient également à créer une ambiance que l’on n’a pas envie de quitter.

En quelques mots…

Ainsi, j’ai à mon tour été séduite par ce joli roman plein de tendresse et de lumière, même si la tension est omniprésente et qu’une part est faite à la nostalgie. La trame d’une étrange guerre sert de prétexte à célébrer la vie et à réfléchir sur la vieillesse. Je lirai avec plaisir « 100 pages blanches », un autre titre de l’auteur qui figure dans ma Pile à Lire. N’hésitez pas de votre côté à découvrir cet auteur si ce n’est déjà fait !

Note : 4,5/5
Stellabloggeuse


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Ce roman fait partie du challenge :



Challenge New PAL 2014 : 6/20
(Le 5e étant "L'homme qui voulait être heureux de Laurent Gounelle, lu mais non chroniqué)
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« Quand le vieil homme lui apporta la soupe, Lumière fut étonnée par la chaleur qui se dégageait du bol ; elle l’entoura de ses mains, et la sensation fut si douce, si agréable qu’un sourire prit possession de ses lèvres. Elle souffla sur la vapeur qui s’échappait tout en se demandant si elle devait manger ou boire. Elle regarda l’homme avec reconnaissance. Elle vit les larmes qui tremblaient au coin de ses yeux. Aussitôt la chaleur du bol remonta en un flot de douceur le long de ses bras, pour se répandre en elle comme une onde exquise, apaisant peu à peu son corps tout entier. C’en était fait : la peur l’avait quittée. »

« Mais non, je suis bien ce vieillard qui essaie d’oublier le compte à rebours. Pourtant, si je remonte l’horloge, je sais que j’ai bien vécu. Je n’ai pas tout fait, mais j’ai fait beaucoup. Surtout, j’ai fait l’essentiel : j’ai aimé. Voilà ce qui compte, voilà ce que, grâce à la fin de la guerre, tu pourras faire de ta vie : aimer et être libre. Le reste, ce n’est que des secondes vides, qui se perdent. »

6 commentaires:

  1. Ouii Ouiiiii Ouiiiiiiiii Ouiiiiiiiiii, ah la la, grâce à ton billet, j'ai de nouveau senti mon coeur battre à l'unisson avec ces deux persos que j'ai tant aimés !
    Tu dis "Il y a une grande tendresse dans ce roman, la relation entre Lumière et le vieil homme est belle et émouvante" : c'est vraiment le souvenir que j'en garde !
    Je suis tellement contente que tu aies aimé aussi <3
    Des gros bisous

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    1. Merci Cajou, car sans toi je ne l'aurais sans doute jamais lu, alors que j'ai passé un très joli moment :)

      Gros bisous !

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  2. ma première rencontre avec l'auteur m'a plue, je serais bien tenter de découvrir celui ci aussi

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  3. J'ai lu trois livres de cet auteur, et celui là est mon préféré, il m'a touché, m'a fait pleuré, il est très beau.

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    1. C'était mon premier et j'ai été très touchée également. Je pense que je continuerai à découvrir cet auteur :)

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