Night School, de CJ Daugherty, tome 3 : Rupture

[Robert Laffont, 2013]

*Attention, il s’agit du troisième tome d’une saga : présence de spoilers sur les tomes précédents*

Me revoilà aujourd’hui avec un nouveau volume de la série « Night School » de CJ Daugherty. J’ai beaucoup aimé le premier tome, son intrigue mystérieuse et l’univers de Cimmeria. Quant au deuxième tome, il m’a complètement fait sortir de mes gonds tant l’intrigue amoureuse m’a prise à la gorge ! C’est donc avec un mélange de hâte et d’appréhension que j’ai débuté la lecture de ce troisième tome.

Résumé

Après la mort de sa meilleure amie, Allie a perdu pied : renfermée sur elle-même, elle ne fait plus confiance à personne. Elle s’est éloignée de ses anciens amis et ne croit pas en la détermination des professeurs pour retrouver les coupables. Forcée malgré tout de reprendre le cours de sa vie et de retourner en cours, elle va devoir apprendre à regarder autour d’elle et à identifier ses alliés pour identifier la taupe qui sert Nathaniel au sein de l’école. L’espion sera-t-il démasqué, ou l’école sombrera-t-elle peu à peu dans la paranoïa ?

Des éléments pour l’intrigue

Dans ce tome, l’intrigue évolue plus rapidement que précédemment, l’auteure nous livre enfin quelques éléments sur la nature de la Night School et la manière dont elle intervient dans le pouvoir, par le biais d’une entrevue avec Lucinda. Pour le reste, l’espion reste tapi dans l’ombre et l’on ne sait toujours pas à qui faire confiance. La seconde partie du roman comporte davantage d’action : Nathaniel met en œuvre un nouveau plan d’action, tandis qu’Allie et ses alliés décident de prendre les choses en main.

Un triangle amoureux moins omniprésent

En ce qui concerne l’intrigue amoureuse, elle passe (heureusement pour mon cœur meurtri) au second plan dans ce tome. Néanmoins, Allie est toujours déchirée entre Carter et Sylvain et des questions la hantent régulièrement concernant ses choix. Elle décide cependant de se concentrer avant tout sur la vengeance qu’elle veut offrir à Jo, ce qui permet à la lectrice au cœur brisé de souffler un peu.

Les personnages

L’évolution d’Allie est LA bonne surprise de ce tome. Enfin (et après lecture des premières pages ce n’était pas gagné), Allie se décentre un peu d’elle-même et apprend à « jouer collectif » au lieu de toujours chercher à se débrouiller toute seule. Elle commence à prendre en compte les émotions des autres. Néanmoins, son attitude concernant sa vie sentimentale reste calamiteuse, on ne peut pas tout avoir ! Les garçons sont un peu plus effacés dans ce volume. Carter est moins sûr de lui que d’ordinaire, on le sent confus et hésitant. Quant à Sylvain, il fait figure de roc sur lequel on peut s’appuyer. Cependant, au risque de me répéter, je ne pourrai jamais lui faire vraiment confiance après son attitude dans le premier tome. Enfin, dans ce tome, on en apprend un peu plus sur Lucinda, un personnage que j’apprécie.

L’écriture

L’écriture de CJ Daugherty reste fidèle à elle-même, directe et efficace, mais sans effort de style, en flirtant constamment avec le registre familier (peut-être même un peu plus qu’avant ? Ou alors c’est juste une impression). J’ai encore froncé les sourcils quelques fois à la lecture, mais globalement, ça passe. Il est clair que je ne lis pas cette saga pour la beauté de l’écriture, mais pour cette tension que l’auteure réussit à insuffler, et pour la force des émotions qu’elle fait surgir.

En quelques mots…

Ainsi, ce troisième tome dont j’appréhendais la lecture a été une bonne surprise dans l’ensemble, avec une Allie qui progresse enfin même si sa vie amoureuse est toujours en désordre. L’intrigue amoureuse s’efface devant les investigations pour débusquer l’espion de Nathaniel. La fin m’a laissée un peu perplexe, j’ai hâte que le tome 4 sorte (il paraît en juin aux Etats-Unis) pour en savoir plus !

Note : 4/5

Stellabloggeuse

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Ce roman fait partie des challenges :

Challenge ABC 2014 : 2/13

Challenge New Pal 2014 : 2/20

Challenge 100 % R : 11e lecture

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« -Comment fait-on pour retourner en cours après avoir vu une de ses meilleures amies mourir ? lui avait-elle demandé lors de l’une des rares séances auxquelles elle avait assisté. Comment peut-on encore se soucier de la conjugaison des verbes français ? Ou de l’Armada espagnole ?

-On le fait, c’est tout, avait répondu le psy. Chaque jour, on met un pied devant l’autre. On essaie. On ne cesse d’essayer.

-Vous ne racontez que des conneries ! avait-elle répliqué d’un ton venimeux.

Le Dr Cartwright ignorait la peur de s’endormir à cause des cauchemars à venir. Comment aurait-il pu comprendre ce qu’elle ressentait ?

Personne ne pouvait le savoir. »

« Laissant la porte ouverte derrière elle, elle se précipita vers les marches du perron. Son genou était encore douloureux, mais elle l’ignora, et fonça à travers la pelouse. Elle n’avait pas peur. Elle allait attraper cet homme et le faire souffrir ! La lune éclairait les lieux comme une scène de concert – baignant la pelouse d’une lueur argentée et illuminant les arbres. Allie ne prenait pas la peine de se cacher ou d’avancer avec précaution. Il n'était pas question d’agir à la dérobée. Ce qui comptait, c’était la vitesse. »