[Presses de la cité, 2012]
« L’âge
des miracles » est le premier roman de l’américaine Karen Thompson Walker.
A sa sortie en 2012 il a fait parler de lui sur la toile et récolté de bons
avis, notamment celui de Cajou en qui j’ai toute confiance. Je l’ai donc sorti
de ma PAL à l’occasion d’un club de lecture autour des catastrophes.
Résumé
Ce
roman nous fait partager la vie de Julia, 12 ans, confrontée ainsi que l’humanité
toute entière au ralentissement de la rotation de la Terre. Les jours s’allongent,
d’abord imperceptiblement, puis de plus en plus vite. Pendant une année, les
terriens découvrent peu à peu les terribles conséquences du ralentissement :
les cultures qui meurent à cause de nuits trop longues, la gravité perturbée
qui affecte animaux et humains…. Mais malgré cette atmosphère de fin du monde,
Julia vit son adolescence et en connait les premiers émois.
Une atmosphère de fin de monde
J’ai
apprécié dans l’ensemble ce roman contemplatif. En effet, il ne faut pas s’attendre
à de l’action, nous sommes dans l’observation des phénomènes qui affectent la
planète. Les autorités tentent bien de prendre quelques décisions, comme le
maintien de l’ancien système horaire envers et contre tout, mais dans l’ensemble
les humains sont impuissants. Les conséquences sont de plus en plus terribles
et le lecteur se sent oppressé, pris au piège. La fin, très ouverte, permet de
tout imaginer.
Une vie d’adolescente
Malgré
les événements, Julia poursuit tant bien que mal sa vie d’adolescente. Elle
continue à aller au collège, mais s’y trouve esseulée avec le départ de sa
meilleure amie. Elle se préoccupe de son premier soutien-gorge, des poils sur
ses jambes, et aimerait attirer l’attention du garçon qu’elle aime en secret.
Elle assiste également au vacillement de sa famille, que le ralentissement
affecte d’une manière inattendue. Le tout pourrait être plus développé et plus dense, mais cela ne m'a pas trop dérangée.
Les personnages
Julia
n’est pas un personnage particulièrement marquant, mais c’est une jeune fille
sympathique qui a la tête sur les épaules, même si elle a des rêves et des espoirs comme toutes les filles de son âge. Elle se sent seule et a le sentiment
de ne pas savoir comment agir pour être appréciée des jeunes de son âge. Elle
gère plutôt bien le ralentissement, ne cédant pas à la panique. Sa mère à l’inverse
s’inquiète de tout, tandis que son père poursuit son existence comme si de rien
n’était ou presque.
L’écriture
Quant
à la plume, elle n’est pas mauvaise. Le roman est écrit à la première personne,
nous sommes dans la tête de Julia, qui ne s’exprime pas en tant que personnage
de 12 ans, mais en tant que jeune femme. Le style n’est donc pas enfantin. Il
est assez simple mais correct et dénué de familiarités.
En quelques mots…
Ainsi
ce titre oscille entre roman catastrophe et roman d’apprentissage, en faisant évoluer
une adolescente dans une atmosphère de fin du monde. C’est un roman
contemplatif, si vous attendez de l’action à la manière de « La 5e vague » vous serez déçu. Pour ma part je l’ai apprécié et j’estime qu’il
peut être lu avec plaisir par des adolescents à partir de 13 ans et par des adultes.
Note :
3,5/5
Stellabloggeuse
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« A
l’époque, on était trop préoccupés par la météo et la guerre pour
s’intéresser à la révolution de la Terre. Des bombes explosaient
continuellement dans les rues de pays lointains. Des ouragans allaient et
venaient. L’été se terminait ; une nouvelle année scolaire commençait. Les
horloges égrenaient, selon leur habitude, les secondes qui devenaient des
minutes. Les minutes, des heures. Et rien ne suggérait que ces heures ne
formaient plus des jours identiques, d’une durée équivalente et connue de tout
être humain. »
« C’était
le collège, l’âge des miracles, celui où les élèves prennent près de dix
centimètres durant l’été, où les poitrines s’épanouissent d’un coup, où les
voix plongent et s’envolent. Nos premières imperfections apparaissaient, mais
on les corrigeait. Une mauvaise vue disparaissait grâce à la magie des
lentilles de contact. Des dents de travers étaient réalignées grâce à un
appareil. Une peau boutonneuse se voyait purifiée par l’application de produits
chimiques. Certaines filles devenaient belles. Certains garçons devenaient
grands. Quant à moi, je continuais à ressembler à une gamine. »
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Ce roman fait partie des challenges :
Challenge ABC 2015 : 10/26
Challenge New Pal 2015 : 5/75
J'aime beaucoup le deuxième extrait que tu as choisi ;) La couverture me plaît toujours autant, et l'histoire me parle bien, mais c'est un livre que je me vois plus emprunter à la bibliothèque qu'acheter. Il va vraiment falloir que je me décide à me réinscrire à la bibliothèque, depuis que j'ai déménagé il y a presque 4 ans, je ne me suis jamais décidée à aller voir celles du coin ; j'aimais énormément mon ancienne petite biblio de la ville où j'habitais avant, mais il serait temps que j'aille voir celles qui sont maintenant à ma disposition ^^
RépondreSupprimerEffectivement c'est un livre qui n'est pas incontournable à avoir dans sa bibliothèque, si tu peux le trouver en bib ne t'en prive pas. Et tu te doute bien que je t'encourage vivement à fréquenter la bibliothèque la plus proche de chez toi, les bibliothèques c'est le bien, et je suis tout à fait objective en te disant cela :p
Supprimerje fais partie de ceux qui ont beaucoup aimé ce roman.
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