[Stock,
2014]
Me
revoilà aujourd’hui avec un roman de la Rentrée littéraire 2014. Après ma
déception envers « Charlotte »
de David Foenkinos, je me suis attaquée à un autre prix littéraire de la
saison, « Constellation » d’Adrien Bosc, reçu en livre voyageur grâce aux matchs de la Rentrée littéraire Price Minister. Je n’ai pas pu le lire à temps que mon avis soit pris en compte dans
le cadre des MRL2014, mais je souhaitais tout de même le lire rapidement.
Résumé
Avec
ce premier roman, Adrien Bosc revient sur le crash du « Constellation »
le 27 octobre 1949, l’avion dans lequel a péri le boxeur Marcel, la prodige du
violon Ginette Neveu…en tout 48 destins brisés qui se sont trouvés là pour une
multitude de raisons. L’auteur s’efforce de nous faire comprendre les raisons
du crash, mais aussi et surtout appréhender ces destins brisés.
Comme un documentaire
S’il
s’agit du premier roman de l’auteur, il est pour moi plus proche du
documentaire. En effet, Adrien Bosc a effectué un gros travail documentaire
pour réunir des informations sur les passagers de l’avion, sur le déroulé du
vol et l’enquête qui a suivi le crash. Il nous offre ainsi davantage une
collection d’informations biographiques qu’une véritable histoire, jamais il ne
se met dans la tête de ses personnages, jamais ceux-ci ne s’expriment
directement.
Une lecture intéressante
Dans
l’ensemble, j’ai trouvé ce récit et cette réflexion plutôt intéressants, même s’il
y a quelques longueurs. L’auteur met en
évidence les coïncidences, les faisceaux de causes qui, mises bout à bout on
conduit l’avion à s’écraser et chacune de ces personnes à trouver la mort. Il s’attache
aussi aux miraculés, ceux qui pour une raison ou pour une autre ne sont
finalement pas montés dans cet avion. Mon bémol, c’est que tout ce récit est un
peu « sec », objectif et manque d’humain, même si l’auteur s’en
explique à la fin du roman.
Les personnages
Sur
quelques pages, l’auteur parvient à donner vie aux personnages, à nous donner
un aperçu de leur existence. Certains destins sont hors normes, comme celui de
Kay Kamen cet homme qui est à l’origine des produits dérivés Walt Disney, du
peintre Bernard Boutet de Monvel, ou encore la violoniste prodige Ginette Neveu.
D’autres, plus modestes, partent chercher fortune en Amérique, dans les fermes
ou l’industrie. Quant à Marcel Cerdan, déjà bien connu, il est plutôt en
retrait.
L’écriture
Quant
au style, il est assez affirmé pour un premier roman, assez encourageant, même si
je l’ai trouvé un peu ardu. Les phrases sont souvent longues, avec beaucoup de
juxtapositions, qui donnent un effet « liste ». Il faut un peu de
temps pour s’y habituer, mais une fois dedans on ne bute quasiment plus.
En quelques mots…
Ainsi,
j’ai trouvé que ce roman, qui se lit en fait comme un documentaire – à petite
dose afin d’éviter l’effet d’accumulation – plutôt intéressant. Il met en
lumière les raisons multiples qui ont poussé ces 48 personnes à s’écraser sur
le Mont Redondo, des destins et des coïncidences, funestes ou miraculeuses
selon les cas. A lire pour s’informer, sans s’attendre à voir les personnages
acteurs de l’histoire, car il y a peu d’humain dans ce roman. Merci à Oliver
Moss et Price Minister pour cette découverte.
Note :
3/5 (13/20)
Stellabloggeuse
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« Un
concours infini de causes détermine le plus improbable résultat. Quarante-huit
personnes, autant d’agents d’incertitudes englobées dans une série de raisons
innombrables, le destin est toujours une affaire de point de vue. Un avion
modélisé dans lequel quarante-huit fragments d’histoires forment un monde. »
« Il
m’avait fallu me rendre aux Açores pour entendre la résonance intime de ces
hommes et de ces femmes qui avaient vécu et aimé. Il m’avait fallu atteindre le
port de Ponta Delgada, marcher le long des sentiers du Mont Redondo, observer,
tard, le ciel, et tôt, le rivage, pour apercevoir l’illusion d’une distance au cœur
du roman. Comprendre qu’en éloignant la mélasse de mes sentiments j’accosterais,
au terminus, en terrain connu, y trouverais des réponses, mettrais un pied
devant l’autre, à nouveau. Il faudrait le cœur en vrac toujours partir en
quête de baleines. »
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Ce roman fait partie des challenges :
Challenge
ABC 2015 : 8/26
Challenge
New Pal 2015 : 3/75
Et bien j'aurais tout à fait pu écrire ce billet ! J'ai lu ce roman sans déplaisir, mais comme je ne l'ai pas lu par petites doses, j'ai ressenti cet effet d'accumulation, de longueur dont tu parles. Certains passages m'ont réellement passionnée (comme celui de Kay Kamen, que tu cites) mais d'autres étaient bcp moins intéressants voire ennuyants...
RépondreSupprimerEt même si je trouve que c'est un bon premier roman, dont l'idée de départ est très originale, je n'ai aps trouvé que ça méritait touuuuuut le foin qu'on en a fait...
Des bisous ^^
Je suis tout à fait d'accord, je me suis ennuyée aussi par moment. Je suis même étonnée que cela soit présenté comme un roman, on s'attend du coup à ce que ce soit romancé, que les personnages prennent vie, mais au final on reste dans l'information biographique. Ce qui est assez intéressant aussi. Pas mal quoi ;)
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