[Hachette Blackmoon, 2012]
*Attention,
il s’agit du second tome d’une saga, présence de spoilers sur le tome
précédent*
Ma
lecture du premier tome de « Delirum »
remonte à près de trois ans, et je ne ressentais pas particulièrement le besoin
de lire la suite, même si j’avais beaucoup apprécié ce premier tome. Le challenge
ABC m’aura permis d’avancer un peu dans cette trilogie de Lauren Oliver, et de vous présenter
aujourd’hui le second tome.
Résumé
Lena
est désormais seule dans la Nature. Alex est resté à Portland, arrêté par les Régulateurs,
probablement mort. Malgré la douleur, Lena va devoir puiser dans ses dernières
forces pour avancer et se reconstruire, au sein d’un camp d’Invalides. Tandis
que la Résistance progresse, les autorités traquent les Invalides avec plus de
zèle, et la Nature est plus dangereuse que jamais. Endurcie, Lena va être
envoyée en mission d’infiltration à New-York et rencontrer Julian, un fervent
défenseur de la Procédure…
Une narration plus rythmée
Grâce
à une narration alternant la vie de Lena dans la Nature et ses activités de
résistante à New-York, ce second tome évite les longueurs du précédent, il m’a
semblé plus rythmé. Au final, je dirais même qu’il est trop rapide, les
événements s’enchaînent et l’on reste en surface. En quittant la ville, on perd
l’aspect dystopie, l’oppression par les autorités devient plus lointaine. On
apprend à connaître la Nature, où la vie est dure, on manque de médicaments, on
meurt de froid et de faim.
Un manque d’émotions et de
profondeur
Malgré
cela, j’ai un goût de trop peu, le sentiment que ce tome aurait pu être un peu
plus profond. On perd également ces réflexions sur l’amour que j’avais trouvé
très belles et très justes dans le premier tome. Ainsi, il y a davantage d’action,
mais moins d’émotions et peu de profondeur. La fin laisse néanmoins présager un
troisième tome plus complexe et plus intense.
Les personnages
Dans
ce tome, j’ai eu du mal à m’attacher aux personnages. Lena ne sait plus qui elle
est, elle s’est endurcie, et le lecteur ne reconnaît plus la jeune fille
passionnée du premier tome. Elle est tenue par la haine, qui lui permet de
mettre à distance la douleur d’avoir perdu Alex, mais qui nous la rend un peu
moins sympathique. Quant à Julian, c’est un gentil garçon, mais son personnage
mériterait d’être davantage creusé. Enfin, j’ai eu du mal avec la dureté
impitoyable de Raven, même si elle montre un autre visage à la fin du roman.
L’écriture
Quant
au style, il reste agréable, fluide et sans obstacle, sans familiarité non
plus, plutôt honnête pour un roman destiné aux adolescents.
En quelques mots…
Ainsi,
ce second tome est plus rythmé, mais il m’a un peu déçue du point de vue des
émotions et de la richesse de l’intrigue et de l’univers : il manque de
profondeur et on a du mal à s’attacher aux personnages. La fin donne néanmoins
envie de découvrir le troisième tome et de connaître le fin mot de l’histoire.
Pour les adolescentes qui aiment les romances, à partir de 14/15 ans.
Note :
3/5
Stellabloggeuse
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« Je
ne renais pas en une seule fois. Pas après pas. Puis centimètre par centimètre.
Mes organes tombent en cendres, le goût de la fumée tapisse ma bouche. Ongle
après ongle, comme un verre de terre anneau après anneau. Ainsi vient-elle au
monde, la nouvelle Lena. »
« La
haine est ainsi. Elle vous nourrit tout en vous corrompant. C’est un sentiment
dur, profond et anguleux, qui fait blocus sur le reste. Un sentiment total qui
s’empare de votre être entier. La haine est une tour vertigineuse. Dans la
Nature, je bâtis progressivement la mienne et entame son ascension. »
« Un
jour, la Nature sera entièrement rasée, il ne restera plus qu’un paysage de
béton, une terre de jolies maisons, de pelouses bien entretenues, de parcs et
de forêts domestiquées. Le monde tournera alors avec la régularité d’une
horloge parfaitement remontée : un monde de rouages métalliques, d’aiguilles
humaines tictaquant jusqu’à leur mort. »
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Ce roman appartient au challenge :
Challenge
ABC 2015 : 21/26
Je ne sais pas si je lirai ce tome 2 car je n'avais pas spécialement aimé le premier !
RépondreSupprimerJe pense que l'on peut s'en passer, ce n'est pas un incontournable à mes yeux!
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