jeudi 23 mai 2013

Hantée, de Maureen Johnson, tome 2 : Un mal souterrain

[Michel Lafon, 2013]

*Attention, il s’agit du second tome d’une saga, présence de spoilers sur le tome précédent*

Cet automne, je découvrais Maureen Johnson avec le premier tome de la saga « Hantée » qui, malgré quelques défauts, avait su me donner envie de connaître la suite de l’histoire. C’est donc avec enthousiasme que je me suis lancée dans ce second volet !

Résumé

Rory tente de se remettre de sa rencontre avec l’Eventreur et du coup de couteau qu’il lui a infligé. Mais le plus dur pour elle, c’est d’être loin de Londres, de ses amis du pensionnat et surtout, de la Brigade des Ombres qui sont les seuls à connaître son secret. Pendant ce temps, à Londres, des meurtres étranges se produisent autour de Wexford. Lorsque Rory est enfin autorisée à reprendre les cours, armée d’un don nouveau, elle n’a qu’une hâte : participer aux enquêtes.

Une intrigue fantastique convaincante

Une fois de plus, j’ai aimé la manière dont l’auteure exploite le thème du fantôme. L’intrigue se déroule plus ou moins sous forme d’enquête, il y a un certain suspense qui pousse à tourner les pages. L’évolution du pouvoir de Rory et sa manière de le gérer est également intéressante. Au final, nous avons un mélange de roman fantastique et de thriller qui fonctionne plutôt bien. La fin du roman est assez déstabilisante, tout bascule très vite et bascule d’une manière inattendue, je ne sais pas comment l’auteure (et donc son personnage) va gérer la suite des évènements et cela m’intrigue beaucoup.

Les mêmes faiblesses

En revanche, j’ai noté les mêmes faiblesses que dans le tome précédent, à savoir un gros manque d’intérêt en ce qui concerne la vie au pensionnat. Les cours comme les personnages des élèves n’ont pas grand intérêt. Il y a également quelques longueurs, notamment au début du roman, l’intrigue ne démarre vraiment qu’au bout d’une centaine de pages.

Les personnages

Du côté des personnages, rien de nouveau. Rory reste sympathique, mais elle en fait toujours trop dans le cliché de l’Américaine sudiste. De même, sans vous en dire trop, j’ai trouvé certaines de ses décisions précipitées et carrément immatures, comme si elle n’avait pas réfléchi… Jérôme et Jazza, ses amis du pensionnat, restent toujours aussi peu intéressants, on ne les voit d’ailleurs pas beaucoup. J’ai regretté en revanche la faible présence d’Alistair, qui m’a bien fait rire au début du roman. Mes préférés restent les membres de la Brigade des Ombres, notamment l’énigmatique Stephen. Du côté des nouveaux personnages, je n’ai pas aimé Jane, trop mielleuse.

L’écriture 

En ce qui concerne l’écriture, j’ai trouvé le style agréable dans l’ensemble, peut-être un peu trop simple. J’ai surtout noté des défauts de traduction, par exemple des « n’importe comment » en début de phrase (pour « anyway » sans doute), ou des phrases comme « tu es l’une de nous à présent » (« des nôtres » sonnerait un peu mieux non ?). Bref, ça sent la traduction littérale à plein nez ! Ajoutons à cela quelques petites fautes de grammaire française. Certes ce n’est pas si grave, mais de la part d’une grande maison d’édition, je crois que j’attends tout de même un peu mieux…

En quelques mots…

Ainsi, cette suite m’a plu, j’ai aimé ce mélange d’histoire de fantôme et d’enquête policière. Néanmoins, quelques longueurs subsistent, j’ai du mal à m’attacher aux personnages et le style reste un peu faible. J’ai cependant suffisamment envie de connaître la suite pour terminer la trilogie, grâce à une fin qui est, une fois de plus, promet d’importants bouleversements.
Un grand merci aux éditions Michel Lafon pour leur confiance et pour la découverte de ce titre.

Note : 3/5

Stellabloggeuse

--------

Ce roman fait partie des challenges :


Challenge « Bouge ta PAL ! » : lecture n°39

--------

« A la seconde où je l’ai touché, j’ai senti mes doigts êtres aspirés dans son corps comme si je les avais enfoncés dans l’embout d’un aspirateur. Une onde d’énergie a remonté mon bras, me reliant désormais à lui avec une force inexorable, puis un souffle d’air a tourbillonné, bien plus fort que n’importe quelle brise marine. Ensuite il y a eu un jet de lumière et ce troublant parfum de fleurs. Et l’homme a disparu. »

« J’avais mieux à faire : à savoir, me rendre dans un hôpital psychiatrique pour m’entretenir avec un assassin. C’était forcément bien plus important que d’aller examiner les œuvres de virtuoses représentant des petits étangs et des moutons dans le ciel. »

« -Je vais pas te mentir, a confié Callum. Je suis particulièrement contente d’être là.
On s’est retrouvés à l’entrée de la gare à l’intérieur. M’éclipser du dîner en expliquant où j’allais avait nécessité une certaine présence d’esprit. J’avais raconté que j’avais une course à faire chez Boots, et comme Jazza a proposé de m’accompagner, il a fallu que j’ajoute que j’allais en profiter pour appeler mes parents en chemin et sûrement rester un bon moment au téléphone. J’ai effectivement passé un rapide coup de fil à mes parents, , ne serait-ce que pour minimiser mon mensonge.
-J’ai toute une liste de tu-sais-quoi dont il faut qu’on s’occupe, a annoncé Callum. Allons faire crac-crac. »

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

A vous de donner votre avis, il est le bienvenu !