dimanche 13 décembre 2015

Les 100, tome 1, de Kass Morgan : 100 adolescents sur une Terre post-apocalyptique


Une fois n’est pas coutume, concernant « Les 100 » de Kass Morgan, j’en suis venue à découvrir le roman après le visionnage de la série TV, qui m’a bien plue malgré son côté teenager très affirmé. Titillée par la curiosité sur les éventuelles différences entre les deux univers, j’ai donc ouvert le livre !

Résumé

Après une guerre nucléaire qui a ravagé la surface de la Terre, les humains rescapés ont été forcés de quitter la planète pour survivre, et de trouver refuge au sein d’une station spatiale. Mais plusieurs siècles après les événements, l’oxygène vient à manquer, et un retour sur Terre devient inévitable. Cent jeunes prisonniers, qui attendent une révision de leur jugement à l’occasion de leurs 18 ans, vont donc être envoyés sur Terre en guise de cobayes.

Des différences majeures avec la série télévisée

Première bonne surprise, l’univers du roman est assez éloigné de celui de la série télévisée : certains personnages ne sont pas présents, d’autres sont ajoutés, et l’intrigue elle-même est différente, même si la trame générale est à peu près la même. Cela permet de conserver une part de surprise, que l’on commence par l’un ou par l’autre. Pour ma part, mon visionnage de la série m’a permis de nourrir l’univers proposé par le roman.

Un page-turner

Dans l’ensemble, j’ai donc apprécié cette autre version de l’histoire. Grâce au personnage de Glass, qui ne figure pas dans la série, la vie sur la station spatiale est davantage fouillée, notamment en ce qui concerne son système politique, et les inégalités criantes qui y règnent. Le roman en lui-même est un page turner, cette impression étant renforcée par l’alternance régulière des points de vue, qui fonctionne bien. Cela manque peut-être un peu de profondeur, et reste assez manichéen, défauts qui ont été gommés dans la série.

Les personnages

Les personnages sont très différents de ceux que j’avais découverts dans la série, plus lisses, moins nuancés, sauf peut-être en ce qui concerne Clarke. Dans le livre, Bellamy est un personnage assez doux, que j’ai pris plaisir à redécouvrir, même si son désir de protéger sa sœur reste son fil conducteur. Wells est ambivalent, tantôt généreux et protecteur, tantôt d’un égoïsme inimaginable. Enfin j’ai bien aimé Glass, convaincante en amoureuse éperdue confrontée avec des choix impossibles.

L’écriture

En revanche, ce roman ne brille pas par son style, qui est à peu près au niveau zéro de la littérature, même si on évite les familiarités excessives. Les passages narrés au présent ne sont pas ma tasse de thé, sans parler des innombrables coquilles et inversions de personnages qui ne sont pas dignes d’une grande maison d’édition.

En quelques mots…

Ainsi, j’ai aimé redécouvrir complètement cet univers post-apocalyptique et les personnages de l’histoire. L’intrigue se tient et garde le lecteur en haleine, même si on aimerait parfois un peu plus de profondeur. En revanche le style est un peu pauvre. A découvrir ou redécouvrir, pour des adolescents à partir de 14 ans.

Note : 3,5/5
Stellabloggeuse
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​"Sur Walden, ils avaient l'habitude de blaguer sur le fait que boire l'eau de la station, recyclée en boucle depuis des générations, revenait à boire la pisse de ses grands-parents. Maintenant il comprend mieux que des siècles de retraitement, de filtration et de purification ont réduit le liquide à sa plus simple expression : rien de plus qu'un assemblage de molécules d'hydrogène et d'oxygène. Il se baisse pour reprendre une gorgée. S'il devait décrire la saveur de cette eau, il dirait volontiers qu'elle est le parfait mélange du goût de la Terre et de celui du ciel. Et si quelqu'un a le malheur de se moquer de lui, il lui cassera la gueule"

"Dans la lumière rose pastel de l'aube, Bellamy pourrait presque réussir à croire que les horreurs de ces dernières heures n'ont été qu'un mauvais rêve. Les flammes se sont éteintes depuis longtemps déjà, et bien que l'herbe soit presque partout brûlée, le sol est resté humide. N'ayant pas atteint les arbres, le feu a épargné leurs fleurs délicates, ignorant tout de la tragédie qui s'est jouée sous leurs pétales. Bellamy sait que c'est comme ça que fonctionne le chagrin : il serait vain d'attendre que les autres le partagent, à chacun de porter sa propre peine en soi."
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Ce roman fait partie du challenge :

Challenge 100% R : 28e lecture

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