Quatre filles et un jean, tome 2, d’Ann Brashares : le deuxième été

[Gallimard Jeunesse, intégrale, 2009]

*Attention, il s’agit du second tome d’une saga, présence de spoilers sur le tome précédent*

J’avais profité d’une lecture commune sur Livraddict au mois de d'octobre pour lire « Quatre filles et un jean » d’Ann Brashares. Conquise par ces quatre adolescentes et leur belle amitié, j’ai rempilé avec plaisir pour découvrir le deuxième tome de cette saga. Merci à Harmo20 pour avoir organisé cette seconde LC !

Résumé

Une nouvelle fois, l’été ne commence pas sous les meilleurs auspices pour nos quatre amies. Carmen doit faire face à la nouvelle relation amoureuse de sa mère, et à sa peur de perdre leur relation privilégiée. Lena souffre d’être loin de Kostos, son amour rencontré en Grèce, qu’elle a quitté à cause de la distance, de la peur du manque. Bridget, qui a eu une année difficile, décide de repartir en quête d’elle-même, en se rendant incognito dans le village ou habite sa grand-mère maternelle. Quant à Tibby, elle suit un stage de cinéma dans une faculté mais ses pensées reviennent souvent vers Bailey, sa jeune amie morte l’été précédent.

Un départ plus lent, une émotion intacte

Au départ, j’ai trouvé ce tome moins bon que le précédent, j’ai mis davantage de temps à entrer dans l’histoire. Les préoccupations des filles me touchaient moins, je trouvais à Carmen des allures d’enfant gâtée, à Lena un peu trop d’apitoiement sur elle-même, à Tibby peu de bon sens… Et puis…peu à peu je me suis finalement laissée emporter, et j’ai retrouvé l’émotion du premier tome, voire un peu plus ! Au-delà des histoires personnelles de chaque fille, c’est leur magnifique amitié qui me touche profondément, l’affection qu’elles se portent mutuellement et que le lecteur parvient à ressentir physiquement, tant elle est bien écrite.

Des thématiques adolescentes

Comme dans le tome précédent, l’auteure évoque des thématiques touchant aux adolescents, dans lequel beaucoup d’entre nous pourront retrouver une part d’eux-mêmes. L’auteure évoque ainsi l’importance accordée aux apparences à cet âge-là, au travers du personnage de Tibby. Elle aborde également les relations à distance ou la fin brutale d’un premier amour, avec Lena. La désorientation affective des enfants de divorcés, grâce à Carmen. Enfin, au travers de Bridget, elle revient sur le deuil et la dépression.

Les personnages

Dans ce tome, les quatre filles sont fidèles à elles-mêmes. La volcanique Carmen se met dans des situations impossibles à cause de la violence de ses sentiments et de son impulsivité. Lena a du mal à agir, autant par peur du bonheur que de la souffrance qui pourrait suivre. Bridget peine à se réconcilier avec elle-même et n’assume plus son image de blonde séduisante. Quant à Tibby, elle reste une rebelle, mais comprend qu’elle a aussi besoin des autres. Au final, ce sont juste quatre adolescentes très vivantes, très crédibles, et j’ai toujours autant d’affection pour elles.

L’écriture 

L’écriture d’Ann Brashares est toujours aussi agréable, ce roman se lit tout seul. Elle mêle avec talent l’humour et l’émotion, alterne les points de vue avec aisance et se glisse facilement dans la peau de chacun de ses personnages. Un régal !

En quelques mots…

Ainsi, malgré ma petite frayeur initiale, c’est une excellente suite pour cette saga. Les personnages sont touchants, leur amitié souvent bouleversante, de celles que beaucoup d’entre nous aimeraient connaître un jour. Nous ne sommes donc pas très loin du coup de cœur…peut-être avec le troisième tome, que j’ai déjà hâte de lire !

Je vous laisse maintenant découvrir les avis de mes camarades de lecture : Harmo20(organisatrice), Stephanie-plaisir-de-lire, Lilli, Elsinka, DarkToy, Naelline, Kalea

Note : 4/5

Stellabloggeuse

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Ce roman fait partie des challenges :

Challenge ABC 2013 : 5/26

Big challenge Livraddict 2013 : 2/10

Bouge ta PAL ! : lecture n° 20

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« Bee aurait commandé une énorme plâtrée de spaghettis. Sans même penser qu’elle risquait d’avoir des pâtes qui pendaient de la bouche comme des tentacules. Elle n’était pas du genre à changer ses habitudes parce qu’elle sortait avec un garçon. Lena oui. Elle aurait choisi un plat facile à manger. Peut-être une salade. Une petite salade toute simple. Tibby aurait pris un truc bizarre, comme des calmars. Histoire de voir la réaction du garçon. Mais en prenant garde à éviter les aliments qui restent coincés entre les dents.

-Un blanc de poulet forestière, s’il vous plaît, déclara Carmen en levant les yeux vers le serveur. »

« Il faisait doux ce soir-là. Les épais feuillages d’été embaumaient l’air d’un doux parfum sucré. Même la poubelle débordant d’ordures dégageait une douce odeur. Il est des nuits où les étoiles scintillent froidement là-haut, loin dans le ciel, et vous narguent, intouchables. Mais parfois, comme cette nuit-là, elles clignotent chaleureusement et vous font signe, donnant l’impression qu’elles vous connaissaient personnellement. Lena était contente que ce soit l’été, qu’ils puissent être ensemble dehors, à la belle étoile, sans toit pour étouffer leurs rêves. »