jeudi 18 avril 2013

Maudit Karma, de David Safier : un roman léger et drôle sur la réincarnation


C’est bien joli d’enchaîner les « pavés » (surtout quand les dits pavés se révèlent très bons), mais on ressent parfois le besoin de souffler avec une petite lecture légère. Aussi, lorsque Tsuki a choisi pour moi « Maudit karma » de David Safier pour le Challenge Livra’deux pour Pal’addict, elle a tapé dans le mille, c’était exactement ce dont j’avais besoin !

Résumé

Si elle a réussi sa vie professionnelle en devenant l’une des animatrices de télévision les plus connues et les plus appréciées du pays, Kim Lange a tendance à négliger sa vie personnelle, à commencer par son mari et sa petite fille de cinq ans. Aussi, quand elle meurt brutalement, Bouddha décide qu’elle mérite de se réincarner…en fourmi ! Kim a amassé trop de mauvais karma durant son existence humaine, elle doit maintenant apprendre à faire le bien pour espérer renaître sous des formes plus évoluées, et se rapprocher de son ancienne famille.

Un roman original, qui se dévore

Ce roman a été bien vite lu, les pages se tourne toutes seules et il faut se l’avouer, on a très envie de connaître la suite ! C’est une vraie lecture-détente, une petite thalasso pour les neurones. C’est vif et c’est drôle. J’ai bien aimé cette idée de réincarnations successives en animaux, qui occasionne de nombreuses situations cocasses, tandis qu’une nouvelle femme s’immisce dans la famille de Kim. Néanmoins, la fin du roman m’a un peu moins convaincue, je n’ai pas « cru » à la dernière incarnation de Kim et à l’épilogue, trop facile à mon goût.

Une petite leçon de vie

Cette histoire est aussi un prétexte pour réfléchir sur nos vies, sur la place que nous accordons à notre carrière et à notre famille. David Safier nous incite à « lever le pied », à faire un peu plus attention à la nature et à profiter des petites joies simples de l’existence. A regarder d’abord autour de soi avant d’en vouloir toujours plus. En somme, une jolie petite morale, pas pénible pour un sou !

Les personnages

Concernant les personnages, Kim est un modèle d’égocentrisme pendant une bonne partie du roman. Elle ne pense qu’à son intérêt, n’hésitant pas à écraser les autres. Ce qui n’empêche pas d’avoir de la sympathie pour elle, car on sent qu’elle n’a pas mauvais fond. Et effectivement, sans qu’elle s’en rende compte elle-même, elle évolue peu à peu, au fil des pages. Même si son côté « je ne sais pas quel homme je veux vraiment » m’a parfois agacée. Parmi les personnages secondaires, notons l’importance de Casanova, qui s’est lui aussi réincarné en fourmi et sera le compagnon d’infortune de Kim durant plusieurs réincarnations.

L’écriture 

Le style de David Safier est agréable et vif, et on peut dire qu’il parvient facilement à se mettre dans la peau d’une femme. Il alterne l’humour et l’émotion, les dialogues sont vivants, avec un bon sens de la répartie chez ses personnages. En somme, une lecture bien plaisante !

En quelques mots…

Ainsi, j’ai passé un très bon moment en compagnie de cette lecture-détente, j’ai ri et j’ai parfois été émue. L’idée de la réincarnation m’a séduite, même si la fin du roman m’a paru de qualité moindre, moins crédible et cohérente que le reste. Merci à Tsuki pour cette découverte !

Note : 3/5

Stellabloggeuse

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Ce roman fait partie des challenges :


 Livra’deux pour PAL’addict, 4e édition (avec Tsuki)




Bouge ta PAL : lecture n°32


Où sont les hommes ? : lecture n°38
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« -Où veux-tu en venir ? m'interrompit Bouddha.
J'essayai de raccrocher les wagons :
-Si... si tu es Bouddha, et si je suis réincarnée... alors, pourquoi en fourmi ?
-Parce que tu n'as pas mérité autre chose.
-Qu'est-ce que ça veut dire ? Que je n'étais pas quelqu'un de bien ? dis-je avec colère.
Je n'avais jamais pu supporter les humiliations.
Bouddha se contenta de me regarder, sans cesser de sourire.
-Les dictateurs ne sont pas des gens biens ! Protestai-je. Les politiciens non plus, ni, à mon avis, les programmateurs de télévision, mais sûrement pas moi !
-C'est pourquoi les dictateurs se réincarnent en autre chose, répliqua Bouddha.
-En quoi ?
-En bactéries intestinales. »

« Je n'avais jamais imaginé la mort comme cela. Plus exactement, je n'avais jamais imaginé la mort. J'étais bien trop occupée par ma vie frénétique. Par toutes sortes de choses sans importance (exemple : ma déclaration de revenus), importantes (exemple : ma carrière) ou essentielles (exemple : les massages relaxants). »

4 commentaires:

  1. Ce livre est dans ma PAL depuis une éternité, il faudrait vraiment que je l'en sorte !!

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    1. Une lecture-détente très sympa, à sortir sur la plage cet été ;)

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  2. C'est aussi un roman que j'avais trouvé très sympa, frais et léger ! Comme toi la fin m'a un peu déçue.

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