[Gallimard Jeunesse, 2014]
Cela
fait longtemps que je connais son nom, mais je n’avais encore jamais lu Erik L’Homme avant cette année, lorsque j’ai commencé « A comme association » qui m’a bien plu. Cette fois, je me suis
lancée dans son dernier roman, de la fantasy jeunesse.
Résumé
Cette
histoire prend place dans le royaume de Terre-Dragon, traversé par un fleuve métallique
régi par un roi que l’on ne voit jamais. Sheylis est l’apprentie de sa
grand-mère, une sorcière expérimentée mais peu aimée de son clan. Aegir est
prisonnier des Naatfarirs, un peuple guerrier. Lorsque Sheylis doit fuir son
village et qu’Aegir a enfin l’occasion de s’échapper, la trajectoire des deux
adolescents va se croiser et leurs destins vont se lier. Peut-être même
auront-ils un impact sur l’avenir du royaume lui-même.
Un bel univers fantasy
J’ai
tout de suite été séduite par l’univers fantasy que propose Erik L’Homme. Tout
en respectant les codes du genre (des tribus, du vocabulaire spécifique, des
paysages sauvages…), il parvient à introduire un peu d’originalité, en tout cas
pour moi qui ne suis pas une grande spécialiste de fantasy. La forme de magie
proposée m’a semblée intéressante, tout comme l’existence des Dakans. Cet
univers est à la fois abordable pour de jeunes lecteurs (à partir de 10/12 ans)
et suffisamment complexe pour intéresser un public un peu plus âgé.
Un tome introductif mais rythmé
Ce
tome, le premier d’une trilogie, pose les bases de l’histoire. Nous faisons
connaissance avec le royaume et ses divinités, et avec les personnages et
leurs histoires respectives. Le récit est rythmé par plusieurs péripéties, bien
amenées, on ne s’ennuie pas. Mais peut-être les obstacles sont-ils franchis un
peu facilement, comme c’est souvent le cas dans les livres jeunesse. Quoi qu’il
en soit, je suis très curieuse de connaître la suite de l’histoire !
Les personnages
La
force du roman, ce sont les personnages, très attachants. Aegir n’a pas eu la
vie facile et se pose beaucoup de questions sur son identité. Doom est un ami
loyal et son côté taquin apporte de l’humour à l’histoire. Gaan incarne la
sagesse, mais il n’est pas dénué de malice. Enfin, Sheylis, si elle s’est
montrée un peu égoïste au début du roman, est amenée à évoluer dans le bon
sens. Ils forment une petite bande que l’on a plaisir à suivre dans ses
aventures.
L’écriture
Le
style d’Erik L’Homme, dans ce roman, est fluide et agréable. Il a créé un
vocabulaire spécifique à son univers, mais il n’est pas trop difficile à
comprendre. Les descriptions posent efficacement le décor. Il y a une bonne
dose d’humour. Enfin, il a composé quelques poèmes, des épopées
caractéristiques de la fantasy, qui fonctionnent bien.
En quelques mots…
Ainsi,
je suis séduite par le premier tome de cette saga fantasy pour la jeunesse et
les adolescents. L’univers est intéressant, tout comme la magie proposée par l’auteur.
La lecture est agréable et les personnages très attachants. Leurs rapports sont
faits d’humour et de loyauté. J’ai hâte de connaître la suite. A lire à partir
de 10/12 ans !
Note :
4/5
Stellabloggeuse
--------
« L’enseignement
de la sorcière avait conforté le tempérament mystique de la jeune fille.
Sheylis était tentée de voir des signes partout, des signes qu’elle ne pouvait
s’empêcher d’interpréter. Elle détestait l’idée que les choses puissent arriver
sans raison, parce que cela aurait signifié l’absurdité de sa propre
vie. »
-Ça
veut dire que je n’aurais plus le droit d’exprimer ce que j’ai sur le
cœur ?
-Comment
diable pourrais-je t’empêcher d’être toi-même ? s’esclaffa Gâan. Un gamin
insolent qui parle sans réfléchir !
-C’est
facile. Si vous me promettez de ne plus être un vieillard irascible qui joue
les monsieur-je-sais-tout, je veux bien devenir aimable.
-Alors
reste insupportable, Doom-le-Scalde. J’aime trop être celui que je suis. »
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