[Gulf Stream, 2015]
*Attention,
il s’agit du deuxième tome d’une série, présence de spoilers sur le tome
précédent*
Il
y a quelques mois, je découvrais « CIEL »,
la dernière série en date de Johan Heliot. J’ai plutôt apprécié le premier tome
qui, au travers de cinq personnages, nous
permettait d’assister à la prise du pouvoir par une intelligence
artificielle.
Résumé
Après
un hiver particulièrement rude marqué par une domination sans partage des
machines, le printemps est synonyme d’espoir pour les hommes. La Résistance,
menée par Peter passe à l’action. Le CIEL lui-même, par la voix de Sarah,
propose à l’humanité d’adoucir son sort pour les années qui lui restent, en
échange d’une collaboration active. Une collaboration que Thomas, victime d’un
chantage, est forcé d’expérimenter, tandis que Jenny et Carl sont en fuite.
Quant à Tomi, il devra bientôt descendre dans la vallée à la recherche de
médicaments…
Cinq points de vue
Comme
le tome précédent, celui-ci utilise cinq points de vue différents pour aborder
tous les aspects de l’histoire. Au travers de Sarah, nous en apprenons
davantage sur la stratégie du CIEL. Avec Peter, nous suivons les actions des
résistants. Avec Thomas et Tomi, nous découvrons l’existence de camps de
rétention et du « recyclage » qui nous renvoie aux heures les plus
sombres de l’histoire. Enfin, avec Jenny et Carl, en fuite, nous apprenons
qu’il est désormais impossible de faire confiance à son prochain.
Une intrigue en suspens
En
ce qui concerne l’intrigue, nous n’en apprenons pas beaucoup plus sur le plan
d’action du CIEL. Les actions de la Résistance constituent les principaux
moments forts de ce tome, les hommes regagnent un peu de terrain, mais en
paient le prix fort. Le commun des mortels se résigne à la collaboration, pour
l’instant au moins, et certains trouvent même là l’occasion d’exercer du
pouvoir. Ainsi, j’ai apprécié ma lecture mais je me demande toujours où
l’auteur veut nous emmener.
Les personnages
Nous
apprenons à connaître un peu mieux les personnages de cette histoire. Tomi met
toute son énergie dans la survie, faisant preuve d’une volonté inébranlable.
Peter montre un côté plus vulnérable, mais il incarne à lui seul la résistance.
Sarah est en colère, mais elle ronge son frein en attendant que le CIEL lui
laisse entrevoir ses intentions. Jenny a perdu son insouciance, mais pas
l’espoir. Quant à Thomas, il fait preuve d’une certaine faiblesse en se
soumettant au chantage de sa double R, et d’une certaine naïveté.
L’écriture
Quant
au style, il reste dans la lignée du premier tome, sans distinction
particulière, mais efficace.
En quelques mots…
Ce
tome se place donc dans la lignée du premier, en utilisant les points de vue
des membres d’une même famille pour balayer tous les aspects de l’intrigue. Ce
tome est centré sur les choix individuels entre résistance et collaboration
plus ou moins active. Les humains passent à l’action, mais beaucoup de
questions demeurent, et je réserve encore mon « jugement » sur la
série dans son ensemble.
Note :
3,5/5
Stellabloggeuse
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« Les
interventions de sa mère le mettaient au supplice. Elles lui rappelaient
l’époque heureuse de son enfance, quand les Keller formaient une véritable
famille et que son monde tournait encore à peu près rond ; le CIEL n’avait
pas remplacé internet, les machines ne représentaient aucun danger et il
croyait que le bonheur durerait pour l’éternité, comme tous les gamins de son
âge… Dix ans avaient suffi à remettre en cause ses certitudes et son univers.
Rien n’était jamais définitivement acquis. Une famille unie pouvait se
déchirer, une civilisation s’effondrer avec une étonnante facilité. »
« Les
peurs ancestrales avaient été conjurées. Personne ne craignait plus le spectre
d’une guerre mondiale. Les conséquences du réchauffement climatique ayant été
prises au sérieux, les comportements avaient évolué dans le bon sens. L’essor
de la robotique avait permis de se soustraire aux travaux les plus pénibles –
le vieux rêve de la science-fiction était devenu réalité dans les années 2020.
Pour couronner le tout, la première intelligence artificielle digne de ce nom
avait enfin vu le jour en 2030, et l’on s’était empressé de lui confier des
responsabilités à l’échelle planétaire… »
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