Les mondes de l’alliance, tome 1, de David Moitet : L’ombre blanche

[Didier Jeunesse, 2014]

Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu un bon roman de science-fiction au sens le plus classique du terme, avec une technologie avancée, une galaxie de planètes et des voyages spatiaux. C’est chose faite avec « L’ombre blanche », premier tome d’une trilogie de David Moitet intitulée « Les mondes de l’alliance » !

Résumé

En 2551, Nato et Jade, frère et sœur jumeaux, vivent sur la planète Utopia et étudient à l’Académie interstellaire. Depuis qu’ils ont perdu leur père, leur situation n’est pas reluisante et ils sont forcés de travailler pour financer leur scolarité. Mais un voyage d’étude en direction de la planète Nola va changer le cours de leur vie, lorsqu’ils sont déroutés et échouent sur une planète non répertoriée peuplée de créatures hostiles…

De la très bonne SF jeunesse

Ce roman propose de la très bonne science-fiction pour la jeunesse. L’univers est cohérent et intéressant, même s’il n’est pas non plus extrêmement original vis-à-vis des autres romans du genre. On découvre une planète, avec ses paysages, ses créatures.  Il est abordable pour des jeunes à partir de dix ans, et suffisamment étoffé pour plaire à des adolescents un peu plus âgés.

Une intrigue bien menée

L’histoire commence par des péripéties, avant de nous proposer un retour en arrière pour présenter plus en détails les personnages, leur quotidien, et ce qui les a menés dans cette aventure. Par la suite, l’auteur mêle des descriptions de la planète inconnue et des aventures vécues par les deux personnages principaux, et c’est addictif ! La seule chose que j’aurais à lui reprocher, c’est une histoire d’amour qui tombe un peu du ciel, et une fin trop facile.

Les personnages

On s’attache assez facilement à Nato et Jade. Nato est assez révolté, il a parfois l’impression de perdre son temps à l’académie. Il s’épanouit dans le combat et la stratégie. Jade est beaucoup plus travailleuse et conformiste, mais elle aussi a des rêves qui dépassent le cadre de l’académie. Chacun vit différemment le deuil de son père, mais tous deux en souffrent. Leur duo fonctionne bien, j’ai hâte de le voir de nouveau à l’œuvre.

L’écriture

Quant à la plume, elle est tout à fait adaptée au genre et au public visé. C’est-à-dire efficace pour conter les différentes aventures des personnages, riche en descriptions pour appréhender l’univers, et suffisamment simple pour être lue par les plus jeunes, sans être pauvre pour autant.

En quelques mots…

Ainsi, ce roman est une bonne surprise, de la SF convaincante avec un univers intéressant même s’il n’est pas non plus totalement original. Les personnages sont attachants et la fin donne envie de lire la suite, ce que je ne tarderai pas trop à faire ! A lire pour les 10-15 ans, et tous ceux qui ont gardé le goût de la SF jeunesse.

Note : 4/5

Stellabloggeuse

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« Le cœur de la galaxie, un immense trou noir, se tenait fièrement au centre, tandis que plusieurs bras chargés de près de quatre-cent milliards d’étoiles partaient en spirale tout autour. Le tout formait un gigantesque disque de quatre-vingt mille années-lumières. Sur l’un de ces bras, trois points indiquaient le positionnement des planètes mères des trois races : la Terre, Taurus et Régalia. Elles étaient reliées par un triangle avec, en son centre, Utopia : la planète commune, symbole d’une paix obtenue après deux-cents ans d’une guerre acharnée. »

« Connaître et appliquer des procédures d’urgence était une chose, se retrouver dans une situation si critique que même les simulateurs les plus retors  n’auraient pu l’envisager en était une autre. L’accumulation incompréhensible de pannes des systèmes électroniques rendait tout son entraînement inefficace. Depuis des années, elle n’aspirait qu’à voir le temps passer plus vite pour enfin devenir adulte et vivre de folles aventures, loin de la routine. Mais à ce moment précis, elle n’était plus l’adolescente de seize ans surdouée, à la maturité hors normes, que tous voyaient en elle. »