lundi 30 mai 2011

Lettres d’amour de 0 à 10, de Susie Morgenstern : une jolie leçon de vie par des enfants de 10 ans

[L’Ecole des loisirs, octobre 1996]

Cette semaine, je me suis accordé un retour en enfance avec la relecture de « Lettres d’amour de 0 à 10 », de Susie Morgenstern. Je me souviens avoir beaucoup apprécié ce roman à mes 10 ans. Et aujourd'hui, le plaisir reste intact.

Dans ce roman, l’auteur met en scène Ernest, jeune garçon de 10 ans. Il mène une vie austère : sa maman est morte, son père a disparu, et il vit chez sa grand-mère, sans téléphone ni télévision, et surtout sans fantaisie. Mais l’arrivée de Victoire de Montardent, membre d’une fatrie de 14 frères et sœurs, dans la classe d’Ernest va bouleverser sa vie, en apportant le grain de folie qui lui manquait.

Victoire est naturellement spontanée et sociable. Elle dit ce qu’elle pense, sans crainte :

« Totalement inconsciente de l’effet qu’elle faisait, Victoire poursuivit : « Comment allez-vous ? Avez-vous fait de beaux rêves ? Moi, j’ai rêvé de toi, Ernest. On était grands, amoureux et on allait se marier. Je n’en sais pas plus, Jérémie s’est réveillé en hurlant. Je pense qu’il rêvait de toi aussi. » »

D’abord effrayé, Ernest commence à changer au contact de Victoire. Elle lui fait vivre toutes sortes de premières fois, et Ernest a soudain le sentiment d’être un aventurier. Alors, ils partent en quête de ce qui manque à Ernest : son père.

Ce roman est une véritable tablette de chocolat, il se déguste. Les personnages sont très réussi : Victoire est fraîche et attachante, Ernest est touchant de naïveté et de maturité mêlées. Mais surtout, ce roman montre aux enfants (et aux plus grands), que si nous le voulons, la vie peut changer, qu’il faut simplement la prendre en main. Il évoque également la perte des êtres chers, et plusieurs visions de la famille.

Au final, cela donne un roman drôle et émouvant, pour petits et grands. Qui sait, peut-être que vous aussi vous rêverez alors d’avoir 13 frères et sœurs !

Note : 4,5/5
Stellaboggeuse

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« Et même nous, les vrais vivants, des malvivants, le couscous, ça a l’air bête, mais le couscous m’a donné le soupçon que l’on peut toujours apprendre à vivre, mais il faut un bon maître et beaucoup de force. J’ai très envie d’avoir cette force, et d’apprendre non seulement des techniques qui aident comme lire et écrire, mais d’apprendre à vivre, parce qu’après on est mort et c’est trop tard ».

4 commentaires:

  1. Voilà un petit livre que tu m'as donné envie de lire :)
    Et puis, je crois qu'il fait parti de la collection de "l'école des loisirs", et y ayant été abonnée toute mon enfance... j'ai encore grand plaisir à en relire !
    Un très joli avis :)

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    1. Effectivement, c'est la collection Medium de l'Ecole des Loisirs, j'y étais abonnée et je l'ai lu en CM2 pour la première fois. Et aujourd'hui, j'y ai pris tout autant de plaisir !

      Merci pour le compliment, et bonnes futures lectures à toi :)

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  2. Je n'ai lu que "confession d'une grosse patate" d'elle, que j'ai beaucoup aimé.
    Ce livre à également l'air très sympa !

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    1. Voilà un titre accrocheur dis-donc :) Merci d'être passée

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