samedi 29 août 2015

Les piliers de la Terre, de Ken Follett : une histoire monumentale


Je reviens aujourd’hui avec un livre qui me tient en haleine depuis le mois de mai, j’ai nommé « Les piliers de la Terre » de Ken Follett, pavé de 1050 pages. Si j’ai du en entrecouper la lecture à cause de contraintes personnelles et professionnelles, cette lecture m’aura passionnée du début à la fin.

Résumé

Cette histoire est celle de plusieurs destins qui se croisent, et de l’Angleterre, entre 1135 et 1171. Tom le bâtisseur et sa famille cherchent une cathédrale à bâtir. Philip, nouveau prieur du monastère de Kingsbridge, veut redonner vie au village. Aliena et Richard, enfants de comte, connaissent une brutale déchéance. Le belliqueux William cherche à tout prix à imposer son autorité. L’évêque Waleran vise la papauté, et deux prétendants au trône s’affrontent sans pitié.

Une plongée au Moyen-Age

Je ne sais pas à quel point ce roman reflète la vérité historique car je connais mal l’histoire de l’Angleterre. Quoi qu’il en soit, l’auteur nous présente ici un royaume en plein chaos. Deux prétendants à la couronne s’affrontent, générant une longue période d’instabilité. Des seigneurs, comme William, en profitent pour faire régner leur loi dans le sang et la brutalité. Les hommes d’Eglise semblent seuls aptes à maintenir un semblant d’ordre. Pouvoir religieux, pouvoir politique et pouvoir guerrier s’affrontent. Le lecteur ressent à la lecture la violence et la brutalité du Moyen-Age, mais aussi ses innovations. Ainsi, c’est toute une époque que l’auteur fait revivre, au travers du prisme de la ville de Kingsbridge.

Des histoires habilement menées

A cela se mêlent les histoires personnelles des personnages. Au travers de Tom, puis de Jack, nous apprenons une foule de chose sur l’architecture et nous assistons à la naissance du style gothique. Avec Aliena, nous découvrons le développement du commerce et des guildes de marchands. Avec William, les préoccupations des seigneurs sont mises en avant. Philip nous fait pénétrer dans le quotidien des monastères. Tous ces aspects de l’histoire sont admirablement bien gérés par l’auteur et habilement entremêlés, c’est un roman extrêmement bien mené et passionnant du début à la fin.

Les personnages

Cette histoire est portée par toute une galerie de personnages, j’en ai déjà évoqué un certain nombre plus hauts. Ma préférence va à Philip, un homme de bien doté d’une belle intelligence. Sa réussite lui fait parfois oublier son humilité, mais il la retrouve aisément face aux coups du sort. J’ai également apprécié Jack, son esprit affûté et son amour très pur, ainsi que son don pour les histoires. Mais chacun des personnages est très réussi, même les plus méchants, chacun est parfaitement à sa place.

L’écriture

Quant à l’écriture, elle est très agréable, littéraire, mais suffisamment simple pour expliquer clairement des éléments complexes, qu’ils soient architecturaux ou politiques. Les descriptions, très importantes pour ce type de roman, sont une réussite.

En quelques mots…

Ainsi, ce roman est une fresque monumentale du Moyen-Age, qui m’a tenue en haleine du début à la fin. Extrêmement bien menée, l’intrigue mêle le romanesque et les grands mouvements de l’histoire de l’Angleterre, portée par une galerie de personnages bien campés. Ces mille pages et quelques valent la peine d’être lues !

Note : 4/5
Stellabloggeuse
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« La vie de moine était la plus étrange et la moins naturelle qu'on pût imaginer. Les moines passaient la moitié de leur vie à s'imposer des souffrances et un inconfort qu'ils auraient pu facilement éviter, et l'autre moitié à marmonner à toutes les heures du jour et de la nuit des prières dans des églises vides. Ils renonçaient délibérément à tout ce qui était agréable : les filles, le sport, les fêtes et la vie de famille. Jack avait bien remarqué que les plus heureux d'entre eux avaient trouvé une activité qui leur apportait de grandes satisfactions : enluminer des manuscrits, écrire l'histoire, faire la cuisine, étudier la philosophie ou - par exemple Philip - transformer un village endormi comme Kingsbridge en une ville prospère. »


« Jusqu’à maintenant, il avait cru que lui et les gens comme lui étaient les vainqueurs. Ils avaient obtenu au cours du dernier demi-siècle quelques victoires notables. Mais aujourd’hui, à la fin de sa vie, ses ennemis lui prouvaient que rien n’avait changé. Ses triomphes n’avaient été que temporaires, ses progrès illusoires. Il avait remporté quelques batailles, mais la cause était définitivement perdue. Des hommes comme ceux qui avaient massacré sa mère et son père venaient d’assassiner un archevêque dans une cathédrale, comme pour prouver, au-delà de tout doute possible, qu’il n’existait aucune autorité plus forte que la tyrannie d’un homme armé d’une épée. »

3 commentaires:

  1. J'avais adoré ce roman que je l'avais lu il y a déjà 5 ans, ça avait d'ailleurs été mon top 2 (détrôné par Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur). Comme tu dis c'est une fresque passionnante à lire. La minisérie tirée du livre est très bien aussi.

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    1. Je n'ai pas encore vu la minisérie, mais j'y compte bien! Même si je risque d'être très critique, ayant adoré le roman ;)

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    2. Oui mais c'est Eddie Redmayne qui joue Jack ! :) À l'époque il n'était pas très connu mais il était déjà bien choupinet.

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