mardi 6 novembre 2012

Aladdin, ou la Lampe merveilleuse: un héros pas si sympathique

[Librio, 1997]

Au départ, j’avais prévu de lire l’intégrale des Contes des mille et une nuits pour le Challenge ABC 2012. Finalement, j’ai pris un peu peur en voyant ce que cela représentait, et j’ai choisi de commencer en lisant un seul conte. J’ai donc sélectionné « Aladdin », qui a donné lieu à mon film Walt Disney préféré (avec le Roi Lion).

Résumé

Aladdin est un jeune homme fainéant, qui ne pense qu’à s’amuser. Ainsi, son pauvre père ne parvient pas à lui enseigner un métier avant de mourir. Peu de temps après, il est entraîné par un magicien africain dans une quête pour retrouver une lampe magique. Suite à un conflit entre eux, Aladdin récupère la lampe. Elle lui permettra peut-être de conquérir la princesse Badroulboudour dont il est tombé amoureux dès qu’il a posé les yeux sur elle…

 Un conte traditionnel

Cette histoire suit le schéma traditionnel du conte, avec une situation initiale, un bouleversement (l’arrivée du magicien), trois péripéties principales (surmontées un peu trop facilement à mon goût), et un épilogue comportant une morale. Bref, c’est un classique du conte. On sent également une influencé de la religion musulmane tout au long du récit, par le biais de nombreuses références. Néanmoins, pour moi, la morale finale n’en est pas vraiment une, car Aladdin ne me semble pas avoir mérité sa réussite…

Des Mille et une Nuits à Disney

Ce qui m’a le plus frappé, c’est la très grande différence entre ce conte traditionnel et la version développée par Walt Disney. Bien sûr, je m’attendais à des différences, mais de moindre importance. Ainsi, Jasmine s’appelle en vérité Bradoulboudour (forcément, c’est imprononçable pour des enfants !), et Aladdin n’a rien d’un sympathique orphelin volant pour manger à sa fin (mais je reviendrai sur son cas plus tard). De même, le grand vizir (qui n’a pas de perroquet^^) n’est pas le grand méchant de l’histoire. Plus étonnant, il y a deux génies ! Je ne vous en dirais pas plus, pour ne pas vous spoiler, mais j’ai finalement apprécié ces originalités, l’histoire a ainsi été une véritable découverte pour moi.

Un personnage peu sympathique

Comme je le disais un peu plus haut, Aladin ne m’a pas plu. C’est un oisif, et il ne me paraît pas mériter tous les bienfaits qui viennent à lui. Il obtient ce qu’il désire sans faire preuve de grandeur d’âme, ni d’une grande intelligence, et sans effort visible. Ajoutons que sa manière de conquérir la princesse n’a rien de romantique ! Je me suis vraiment demandé comment il avait pu se faire accepter par le Sultan et son entourage. Ses seules qualités sont finalement d’être un bon musulman et de prendre soin de sa mère… Ce qui ne m’a pas suffi.

En quelques mots…

Je ne dirais rien de l’écriture, qui est celle d’un conte classique et ne comporte pas de difficulté particulière. Quoi qu’il en soit, si j’ai aimé découvrir la version originale d’un conte que je croyais connaître, je n’ai pas apprécié le personnage principal.

Note : 2,5/5
Stellabloggeuse
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Ce roman fait partie des challenges :



Challenge ABC 2012 : 23/26


 Où sont les hommes ? : lecture n°14
Cet Aladdin-là n’est pas franchement le prince charmant idéal…

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« Jusqu’à ce moment, Aladdin n’avait pas vu d’autres femmes le visage découvert que sa mère, qui était âgée et qui n’avait jamais eu d’assez beaux traits pour lui faire juger que les autres femmes fussent plus belles. Il pouvait bien avoir entendu dire qu’il y en avait d’une beauté surprenante ; mais quelque parole qu’on emploie pour relever le mérite d’une beauté, jamais elles ne font l’impression que la beauté fait elle-même. Quand Aladdin eut vu la princesse Badroulboudour, il perdit la pensée qu’il avait que toutes les femmes dussent ressembler à peu près à sa mère ; ses sentiments se trouvèrent bien différents, et son cœur ne put refuser toutes ses inclinations à l’objet qui venait de le charmer. »

« Votre majesté, sans doute, aura remarqué dans la personne du magicien africain un homme abandonné à la passion démesurée de posséder des trésors par des voies condamnables, qui lui en découvrirent d’immenses dont il ne jouit point parce qu’il s’en rendit indigne. Dans Aladdin, elle voit au contraire un homme qui, d’une basse naissance, s’élève jusqu’à la royauté en se servant des mêmes trésors qui lui viennent sans les chercher, seulement à mesure qu’il en a besoin pour parvenir à la fin qu’il s’est proposée. »

4 commentaires:

  1. Voilà une chronique très intéressante... Je ne connais les Contes des Mille et une nuits que de nom mais j'aurais éprouvé la même surprise que toi en découvrant la véritable personnalité d'Aladdin qui diffère tant de son adaptation au cinéma !

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    1. Oui, il n'est pas très gentil, même s'il est amoureux de la princesse !

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  2. Que de désillusions :o Ca donne pas envie de le lire ^^
    Par contre un point commun de plus, Aladdin est mon préféré de Disney, je l'avais vu au ciné et trop rigolé :D
    Bisous

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    1. Le Aladdin de Disney est BEAUCOUP plus charmant en effet ;)

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