mardi 11 mars 2014

La trilogie de braises et de ronces, tome 2 : La couronne de flammes, de Rae Carson


*Attention, il s’agit du tome 2 d’une saga, possibilité de spoilers sur le tome précédent*

En mai 2012, le premier tome de cette saga de Rae Carson, intitulé « La fille de braises et de ronces », avait été pour moi une excellente surprise. Ce roman m’avait emmenée beaucoup plus loin que je ne me l’étais imaginé, et l’utilisation faite de la magie m’avait séduite. J’avais hâte de découvrir la suite. Malheureusement, le second tome n’est paru qu’à l’automne 2013, et mon intérêt s’était un peu émoussée. Néanmoins, le troisième tome paraissant dans un mois, j’ai jugé qu’il était temps pour moi de découvrir « La couronne de flammes ».

Résumé 

Après avoir vaincu les animagi qui ont tué son mari, Alejandro, Elisa est désormais à la tête du royaume de Joya d’Arena. Pas tout à fait seule, puisqu’elle est épaulée par Ximena sa gardienne, et par le loyal Hector, chef des gardes royaux et membre du Conseil. Le peuple apprécie sa reine, mais les membres du conseil la méprisent en raison de son jeune âge, et des décisions importantes sont prises à son insu. Elisa parviendra-t-elle à assurer son autorité ? Doit-elle pour cela trouver un nouveau mari, ou compter sur sa magie et accomplir son destin d’Elue ?

Un tome de transition

Globalement, ce tome m’a moins surprise et ne m’a pas autant emportée que son prédécesseur, il faut dire que la barre était haute ! Une grande partie du roman se déroule cette fois à la cour, nous assistons aux manœuvres des uns et des autres. Trahisons et tentatives d’assassinat sont de la partie, et Inverne n’a de son côté toujours pas renoncé à la guerre et à la capture d’Elisa.

Le côté « fantasy » est moins présent dans ce tome, de même que le côté mystique, même si cela ressurgit dans le dernier tiers du roman, pour mon plus grand plaisir. J’ai d’ailleurs trouvé cette dernière partie un peu trop rapide à mon goût. La fin promet en tout cas un troisième et dernier volet palpitant, que j’ai hâte de lire. Celui-ci m’aura laissé l’impression d’un tome de transition devant mener à cette fin. J'avais assez peu de souvenirs du premier tome et il y a peu de rappels, néanmoins cela n'a pas trop gêné ma lecture. Je pense néanmoins que l'on est plus "dedans" si on lit tout à la suite.

La trajectoire personnelle d’Elisa

Elisa se trouve dans une situation délicate qu’elle a du mal à gérer, elle a perdu cette précieuse confiance rudement gagnée lors du tome précédent. D’autant plus qu’elle n’a pas les idées claires, puisqu’elle se débat avec les sentiments qu’elle éprouve pour son garde et que son statut de reine l’oblige à réprimer. Cette dimension sentimentale est assez présente, et la tension entre les deux personnages concernés est croissante. Je dois dire que cette romance fonctionne plutôt bien sur moi,  même si j’ai parfois eu envie de distribuer quelques coups de pied aux fesses !

Les personnages

Elisa est un personnage que j’adore, je me retrouve beaucoup en elle, en son manque de confiance. Elle est intelligente et consciente de son devoir. Elle a conscience que son destin lui échappe en partie et qu’elle n’aura jamais un contrôle total sur sa vie. Mais au fond d’elle, elle est très forte, et j’adore les moments où elle en prend conscience. Ce tome fait également la part belle à Hector, un personnage solide, loyal et parfois drôle. J’aime le voir se débattre entre ses sentiments et son devoir.
Nous retrouvons des personnages du tome précédént : Ximena, le prince Rosario (trop craquant), Mara, le traître Bélen… Nous en découvrons aussi de nouveaux comme Storm, ancien ambassadeur d’Invierne incapable de mensonge et Tristan, comte des îles du Sud.

Sur la forme 

Quant à l’écriture, elle reste agréable malgré quelques maladresses ça et là (d’écriture ou de traduction ?) et quelques coquilles. Durant la partie « voyage » du roman, les descriptions font toujours merveille. Il y a aussi une petite dose d’humour qui relève le tout.
En revanche, puisqu’on parle de la forme, j’aimerais revenir sur la couverture assez « romanesque », qui pour moi ne correspond pas du tout au personnage d’Elisa. De même, la mention sur la 4e de couverture « pour les fans de la série Game of Thrones » est pour moi complètement erronée, la Trilogie de braises et de ronces est loin de tout ça. Je trouve dommage que l’on incite les gens à la découvrir pour de mauvaises raisons. Fin de la parenthèse !

En quelques mots…

Ainsi, j’ai apprécié ce second tome qui apparaît comme un tome de transition dans la saga, même s’il m’a moins « embarquée » que son prédécesseur. Le côté fantasy est un peu moins présent, au profit d’intrigues de cour et de développements sentimentaux. En tout cas, j’ai retrouvé avec grand plaisir Elisa, son entourage, son royaume de soleil et sa magie. La fin nous laisse en plein suspense et je ne tarderai pas à lire le dernier tome lorsqu’il sortira en avril !

Note : 4/5

Stellabloggeuse

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Ce roman fait partie des challenges :


Challenge New PAL 2014 : 8/20


Challenge 100 % R : 13e lecture

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« Des milliers de badauds se pressent de part et d’autre du carrosse, serrés en rang d’oignons et agitent qui une main, qui un drapeau, qui un mouchoir. Des enfants perchés sur les épaules de leurs parents jettent en l’air des graines et des pétales de rose. Une banderole est tenue par six personnes : « Joyeux anniversaire à Sa Majesté la reine Lucero-Elisa ! «
-Oh !
-Vous êtes une héroïne, ne l’oubliez pas.
Mais je suis aussi une reine venue de l’étranger, arrivée au pouvoir par le hasard d’un mariage arrangé et de la guerre. La fierté s’éveille en moi de voir que le peuple m’accepte de tout son cœur. »

« Nous marchons un long moment. Lorsque j’aperçois la porte et le désert qui s’étend au-delà, mon cœur se met à marteler ma poitrine, tant ma fébrilité est grande. J’ai hâte de franchir ces murs, de me noyer dans la lumière du soleil. Hâte de sentir mes pieds s’enfoncer dans le sable, de sentir l’air sec fouetter mes cheveux. J’espère que nous pourrons échanger nos chevaux contre des chameaux à un point du trajet. Leurs yeux aimables frangés de longs cils, leur pas pesant mais résolu me manquent. Même de l’odeur de leur bouse, qui sert à allumer les feux, je me languis, c’est dire si j’ai soif de liberté. »

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