mardi 19 novembre 2013

Francesca, empoisonneuse à la cour des Borgia, de Sara Poole : un roman historique pour se détendre

[Ma éditions, 2011]

Vous connaissez mon goût pour l’Histoire et ma passion récente pour les romans de Kate Quinn, La maîtresse de Rome et L’impératrice des Sept collines. En ce froid mois de novembre, j’ai eu envie de retrouver un peu de ce plaisir de lecture et j’ai tenté l’aventure avec un roman de Sara Poole : Francesca, empoisonneuse à la cour des Borgia.

Résumé 

A Rome, en 1492, l’empoisonneur de la famille Borgia est sauvagement assassiné en pleine rue. Assoiffée de vengeance, sa fille, Francesca se bat pour lui succéder dans ses fonctions et se donner ainsi les moyens d’élucider son meurtre. Pour cela elle est amenée à intriguer pour l’accession du cardinal Rodriguo Borgia au trône papal, soutenu par les Juifs qui sont menacés par le pape actuel Innocent III. Mais pour cela, il faut tout d’abord que ce dernier meure de la manière la plus naturelle possible…

Une intrigue convaincante

L’intrigue met un peu de temps à se mettre en place, mais elle a fini par m’emporter et j’ai suivi les divers évènements avec intérêt. Il y a du rythme et un certain suspense, même si on se doute fortement de l’issue du roman. Le tout se passe dans le contexte de la Rome de la Renaissance, ses rues coupe-gorge, sa basilique Saint Pierre en ruine. La famille Borgia, logée dans de véritable palais, fait la pluie et le beau temps sur la ville, mais elle est aussi soumise à une menace constante. Le contexte de l’Inquisition est également bien restitué, avec son antisémitisme ambiant. J’ai trouvé l’ensemble assez cohérent et convaincant. A la fin du roman, l’auteure revient sur le contexte historique et explique ce qu’elle a inventé et ce qu’elle a tiré d’évènements réels.

Un côté religieux très présent

L’aspect religieux est très présent dans ce roman. Etant donnée l’époque de l’intrigue et le contexte de lutte pour l’accès à la fonction papale, cela semble plutôt logique. Francesca est une empoisonneuse, elle est donc prise entre la nécessité de tuer et la peur pour le salut de son âme, elle interroge régulièrement sa conscience. C’est intéressant, mais peut-être un peu lassant à la longue. En parallèle, l’auteure met en évidence la décadence de l’Eglise, avec des cardinaux qui multiplient les maîtresses et les enfants illégitimes, y compris le premier d’entre eux, le pape.

Les personnages

Francesca est une jeune femme intéressante, mais pour une raison que je ne m’explique pas, je ne me suis pas vraiment attachée à elle. Peut-être que son côté dévot m’a empêché de m’identifier vraiment à elle. En tout cas c’est un personnage complexe qui recèle son lot de noirceur, tout en étant fondamentalement une bonne personne. Beaucoup d’hommes gravitent autour d’elle, notamment le cardinal Borgia, un homme puissant et lucide sur le monde qui l’entoure, son fils César, amant de Francesca, et Rocco, un verrier plus âgé qu’elle mais qui est un véritable roc sur lequel s’appuyer. Le garde Vittorio et les Juif David  et Sofia viennent compléter le camp des amis de Francesca. Enfin, soyez à attentifs à Morozzi, le prêtre doté d’une beauté d’ange et qui a plus d’un tour dans son sac.

L’écriture

Le roman est agréable à lire, l’écriture et la traduction sont d’assez bonne qualité. Rien d’inoubliable cependant, ne cherchez pas ici de grandes qualités littéraires, c’est avant tout une bonne lecture-détente.

En quelques mots…

Ainsi, j’ai apprécié ce roman doté d’une intrigue intéressante et qui s’empare du contexte historique de la fin du XVe siècle. C’est une bonne lecture-détente, même si j’ai regretté l’omniprésence de la religion et que j’ai eu du mal à vraiment m’attacher au personnage principal. Si vous aimez Rome et l’Histoire, ce roman devrait néanmoins vous satisfaire.

Note : 3,5/5

Stellabloggeuse

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« Si vous deviez un jour visiter Rome, ou si vous avez la chance d’y résider, je ne saurais trop vous recommander de vous lever une fois aux aurores pour observer comment le jour nouveau transforme la cité, la faisant passer du monochrome de la nuit aux nuances rougeoyantes que le soleil parvient à donner à cette pierre remarquable. Ensuite vous verrez ces couleurs devenir plus profondes, jusqu’à virer quasiment au violet, avant de se changer, en fin de journée, en un or mat. On dit que Rome possède la plus belle palette de couleurs qu’une ville peut avoir, et je ne vois rien à redire à cela. »

2 commentaires:

  1. j'ai le 3e tome ds ma pal. je t'encourage à lire le 2eme :)

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    1. J'ai le second dans ma PAL numérique, je le lirai un de ces jours :)

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